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Donald Trump élu 45e président des Etats-Unis d'Amérique

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Message par Mickaelus Jeu 10 Nov 2016, 23:24

Voici donc la nouvelle qui n'a pu échapper à personne, à moins de mener une vie érémitique dans quelque désert : le prétendu outsider Donald Trump a finalement déjoué tous les sondages (qui semblent avoir été nombreux ainsi qu'unanimes) en triomphant de son adversaire démocrate, Hillary Clinton, ceci en accumulant plus des 270 grands électeurs requis, malgré un total des suffrages qui serait légèrement en faveur de la perdante - mais les règles du jeu sont ce qu'elles sont.

Si Donald Trump apparaît indubitablement comme un personnage non consensuel voire sulfureux à certains égards, et qu'il incarne pleinement le show à l'américaine par sa gouaille (qui pourrait me rappeler un peu Jean-Marie Le Pen avec ses saillies propres à choquer les puritains de gauche ou tout fidèle du politiquement correct en général), on peut tout de même observer que ce qu'il est parvenu à accomplir relève quasiment de l'exploit, au vu de l'hostilité absolument totale du milieu politique (même dans le parti républicain qu'il représente, il détonne), des médias et de ces "stars" aux millions de fans sur internet.

Alors, si de notre point de vue royaliste il n'y a pas tellement lieu de se sentir concerné, du fait que les USA ont une tradition démocratique depuis toujours et que les légitimistes ne peuvent qu'aspirer à un fonctionnement de la souveraineté plus digne et stable (c'est l'un des intérêts majeurs de la monarchie que de ne pouvoir donner lieu à de telles campagnes violentes et propres à accentuer les passions), il y a tout de même quelques éléments politiques qui me paraissent intéressants. L'élection en elle-même, d'abord, qui montre que les sacro-saints sondages peuvent se tromper magistralement et qu'il existe vraiment un décalage entre pays réel et caste politico-médiatique, sans même considérer une grille de lecture populiste ou non ; il peut parfois se trouver dans un pays plus de réservoirs pour une idée qu'on ne le croit possible. Ensuite, justement en rapport avec Trump qui annonçait en cas de victoire un Brexit puissance dix, on peut envisager au moins une évolution de certaines données de la politique internationale telle qu'elle existe aujourd'hui. Que ce soit au niveau de l'engagement militaire des États-Unis à travers le monde, à propos des rapports de ce pays avec la Russie, qui conditionnent en bonne partie l'attitude potentielle des pays européens, mais encore au sujet de la mondialisation économique radicale qui prévaut tel un dogme intouchable. Enfin, il ne faut pas négliger non plus l'influence de cette élection sur le paysage politique français, je pense là, nécessairement, à la primaire en cours chez les républicains locaux ou encore au statut du Front National qui peut se voir conforté dans son potentiel pour l'élection présidentielle de 2017 (encore qu'un Mélenchon semble prêt à se reconnaître partiellement dans ce qui s'est passé).

Reste à savoir, ce qui n'est pas tout à fait rien, ce que Donald Trump compte véritablement faire de sa présidence, alors qu'il est apparu plus apaisé après sa victoire qu'il ne l'avait jamais été de toute sa campagne, de même qu'il va devoir compter avec les deux assemblées américaines (sénat et congrès) demeurées aux mains du parti républicain. D'aucuns voient la possibilité d'un président plus pragmatique qu'escompté, mais il serait tout de même intéressant d'observer ce qu'il pourra vraiment faire contre l'immigration, certains aspects de la mondialisation ou pour des relations internationales plus saines. Personnellement, je dois bien avouer que la mine défaite de la classe politique et médiatique française avait un goût agréable, et que si cette élection pouvait servir à remettre en cause certains dogmes qui nous éloignent encore plus de toute possibilité de restauration monarchique dans le futur (et qui tiennent dans un libéralisme absolu, sur l'immigration, l'idée de souveraineté, etc.), ce serait toujours un petit bien que l'on n'aurait guère pu espérer de la part de Hillary Clinton, qui a joué à fonds la carte de la modernité.



Voici un article du Figaro, parmi d'autres, qui propose un essai d'analyse :

Qui sait si Trump ne sera pas un bon président ?

   Par Guillaume Lagane Mis à jour le 10/11/2016 à 13:03 Publié le 10/11/2016 à 11:21

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président élu Donald Trump a tenu des positions hétérodoxes sur le libre-échange et la politique étrangère. Mais pour Guillaume Lagane, le milliardaire est avant tout un pragmatique, qui sera fortement encadré dans son action.

Dernière «surprise stratégique» en date, l'élection de Donald Trump a plongé la planète dans la stupéfaction et l'inquiétude. Pendant la campagne, le candidat républicain a multiplié les déclarations montrant qu'il n'a pas l'intention de respecter le consensus mondial né de l'après-guerre froide.

Rompant avec la logique libre-échangiste, il veut remettre en question l'Accord de libre échange nord américain (ALENA) de 1993, qui unit le Mexique et les Etats-Unis. Une guerre commerciale avec la Chine ne lui fait pas peur, pas plus qu'une sortie de l'organisation mondiale du commerce (OMC). La défense de l'Occident, l'autre pilier du «nouvel ordre mondial» annoncé voilà presque trente ans par le premier président Bush, est un autre totem que Trump ne respecte guère. Le Japon et les pays de l'OTAN ont été critiqués pour leur dépendance envers l'Amérique et appelés à se prendre en charge (a-t-il vraiment tort sur ce point précis?). De l'Europe (Ukraine, Etats d'Europe orientale) au Moyen-Orient (rébellion syrienne, Etats arabes sunnites) en passant par l'Asie, les alliés de Washington s'inquiètent et la Russie de Poutine, dont le rôle a été très actif pendant la campagne américaine, se réjouit bruyamment. L'affaire est-elle si grave?
(Lire la suite de l'article ici : Le Figaro)
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Message par Mickaelus Dim 20 Nov 2016, 21:07

Quelques articles sur le sujet, dont celui-ci qui consiste en un entretien pré-électoral avec Laure Mandeville qui a écrit sur Donald Trump, d'une manière apparemment plus objective et intéressante que dans les médias majoritaires (le livre en question est celui-ci) :

Trump vainqueur : l'interview de Laure Mandeville qui annonçait l'ouragan

   Par Vincent Tremolet de Villers Mis à jour le 09/11/2016 à 09:04 Publié le 09/11/2016 à 06:59

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN- A l'occasion de la sortie de son livre «Qui est vraiment Donald Trump ?», Laure Mandeville avait répondu à nos questions. Elle expliquait pourquoi le candidat républicain pouvait emporter l'élection.

Grand reporter au Figaro, Laure Mandeville est chef du bureau Amérique depuis 2009. Elle suit le candidat républicain depuis le début de la campagne et vient de publier Qui est vraiment Donald Trump?aux éditionsdes Équateurs. Cet entretien a été publié un mois avant l'élection américaine.

Vous consacrez un livre* à Donald Trump que vous suivez pour Le Figaro depuis le début de la campagne. A vous lire, on a l'impression qu'un Trump médiatique (mèche de cheveux, vulgarité etc…) cache un Donald Trump plus complexe. Comment expliquer ce décalage?

La grande difficulté, avec Donald Trump, c'est qu'on est à la fois face à une caricature et face à un phénomène bien plus complexe. Une caricature d'abord, car tout chez lui, semble magnifié. L'appétit de pouvoir, l'ego, la grossièreté des manières, les obsessions, les tweets épidermiques, l'étalage voyant de son succès sur toutes les tours qu'il a construites et qui portent son nom. Donald Trump joue en réalité à merveille de son côté caricatural, il simplifie les choses, provoque, indigne, et cela marche parce que notre monde du 21e siècle se gargarise de ces simplifications outrancières, à l'heure de l'information immédiate et fragmentée. La machine médiatique est comme un ventre qui a toujours besoin de nouveaux scandales et Donald, le commercial, le sait mieux que personne, parce qu'il a créé et animé une émission de téléréalité pendant des années. Il sait que la politique américaine actuelle est un grand cirque, où celui qui crie le plus fort a souvent raison parce que c'est lui qui «fait le buzz».
(Lire la suite de l'article ici - Le Figaro)


Un petit rappel également des propos de Trump sur la France, qui n'avaient pas manqué de faire polémique chez nous :

Quand Donald Trump évoque la France, les critiques pleuvent

   Par Martin Planques Mis à jour le 09/11/2016 à 17:41 Publié le 09/11/2016 à 14:12

Le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, a souvent donné son avis sur la France ces derniers mois. Et comme à son habitude, il n'a jamais fait dans la langue de bois.

«La France n'est plus la France», ces propos avaient retenu l'attention au lendemain des attentats de Saint-Étienne-du-Rouvray. Alors candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, avait donné un avis sans concession sur la situation en France après l'attentat qui avait coûté la vie d'un prêtre en Normandie. Lors d'un meeting en Floride en citant une discussion avec un ami, il fait passer un message clair. «Un ami voulait se rendre en France, il y a trois ou quatre mois (...) Je lui ai demandé: Tu as aimé la France? Il m'a dit: je n'irai pas en France» avait raconté Donald Trump avant d'ajouter, «ils ne vont pas m'aimer pour dire ça, mais regardez ce qui s'est passé à Nice. Vous avez vu ce qui s'est passé hier avec le prêtre? [...] La France n'est plus la France.»
(Lire la suite de l'article ici - Le Figaro)


Et voici une nomination qui pourrait donner quelque idée de la future politique étrangère des États-Unis, vis-à-vis de la Russie et de l’État islamique :

Trump choisit le général Flynn comme conseiller à la sécurité nationale

   Par Philippe Gélie Mis à jour le 18/11/2016 à 15:09 Publié le 18/11/2016 à 06:58

VIDÉO - Cet ancien directeur du renseignement militaire dont le franc-parler lui vaut autant de respect que d'inimitiés devrait faire de la lutte contre l'État islamique une priorité. En outre deux autres nominations ont été annoncées.

De notre correspondant à Washington

Donald Trump a offert le poste de conseiller à la sécurité nationale au général de réserve qui le conseillait déjà dans ce rôle durant la campagne: Michael Flynn, 57 ans, ancien directeur du renseignement militaire. Un homme d'expérience, longtemps considéré comme l'un des meilleurs officiers de sa génération, mais dont les idées radicales et le tempérament enflammé ont ruiné la carrière. Un homme qui a une revanche à prendre sur le «système» dont il est issu.
(Lire la suite de l'article ici - Le Figaro)
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Message par Calliope Sam 03 Déc 2016, 23:19

Je crains fort que Donald Trump ne soit que la concrétisation de l'anéantissement des valeurs civilisationnelles de l'Occident nées en Europe. Il ne faut surtout pas perdre de vue que l'homme est bien plus un financier qu'un bâtisseur: Il s'est bien plus investi dans les casinos que dans la réalisation de schémas d'habiter pour de meilleurs lendemains. Son caractère exhibitionniste-qui fait de lui le premier des présidents des USA dont l'épouse a posé nu-me rappelle Sarkozy en France ou encore Marine le Pen dont c'est la mère qui posait en soubrette et cuisses ouvertes sans culotte dans "Play Boy"... Dés lors que le "politique" s'effondre dans la revendication d'un attrait pour une bestiale sexualité qui aspire à être partagée avec le plus grand nombre , l'effondrement des valeurs civilisationnelles guette et peut surgir à tout moment. Par là, je doute que Mr. Trump soit en mesure d'offrir quoi que ce soit sur le plan des humanités ou de la théologie et donc sur le plan de la politique internationale ( ce qui nous interresse) étant donné que Morale, Philosophie et Théologie sont les forteresses de la saine et bienveillante politique ( si l'on s'en réfère à l'anthropologie kantienne de 1798)... Quant à un éventuel pragmatisme, je n'y crois pas non plus: Le pragmatisme est évènementiel et demeure d'emblée sociologique dans sa réalisation. Hors, l'évènement n'est pas condition de l'Etre mais son propre n'importe quoi.
De la sorte, je rejoins assez le discours de Sloterdijk qui considère que Trump n'est finalement qu'un néant; un presqu'aboutissement de l'effondrement de la civilisation, étant donné que le nombre a voté non pour un projet de système de gestion d'une temporalité de l'établissement d'un projet positif du politique, mais contre tous les schémas traditionnels ( car considérés comme révolus et dégénérés par ce même nombre) mettant en œuvre des imageries obsolètes et détestées de l'Occident.
Je crois effectivement que Donald Trump incarne la victoire du néant sur le dégénéré ( je craignais bien plus la Clinton pur produit du système et assoiffée de guerres que Trump): Mais Trump n'incarne rien; aucune civilisation. Il n'est qu'un néant; un gars de la jet set des années 80 comme Bernard Tapis en France sous le mitterrandisme: De la tôle de recyclage bien rouillée et totalement corrodée qui ne vaut rien même si elle est plaquée or!

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Message par Mickaelus Mer 07 Déc 2016, 17:57

Calliope a écrit:Je crois effectivement que Donald Trump incarne la victoire du néant sur le dégénéré ( je craignais bien plus la Clinton pur produit du système et assoiffée de guerres que Trump): Mais Trump n'incarne rien; aucune civilisation. Il n'est qu'un néant; un gars de la jet set des années 80 comme Bernard Tapis en France sous le mitterrandisme: De la tôle de recyclage bien rouillée et totalement corrodée qui ne vaut rien même si elle est plaquée or!
Je pense qu'il s'agit d'une bonne conclusion que tu nous proposes là, surtout au vu des exigences d'ordre philosophique qui te servent de mesure, quand mon commentaire préalable était avant tout politique. C'est pour cela que j'y ai sous-entendu que par rapport au royalisme qui nous motive, il n'y avait pas grand chose à en penser ; car puisque tu évoques une forme de néant de la civilisation par rapport à Donald Trump, le problème ne tient-il pas plutôt, ou autant, à ce que représentent les États-Unis ? Y a-t-il vraiment la moindre qualité théologique, métaphysique, traditionnelle qui émanerait de ce pays de manière générale ? Bien sûr, il y existe des communautés protestantes, et même catholiques désormais, vivantes, mais les États-Unis sont avant tout le pays de la démocratie et de la liberté (même si le système électoral peut nous paraître particulier), du communautarisme et du rêve américain par l'argent, ce qui correspond bien à Trump sur ce point. Alors, bien sûr, je ne doute pas que les amoureux du pays pourraient parler du projet des pères fondateurs, des croisades démocratiques américaines et de l'impérialisme depuis le siècle dernier, et puis d'une culture qui ne se résume pas aux téléfilms dont les télévisions européennes débordent, d'un mode de vie de l'Amérique profonde qui n'est pas celui des métropoles, mais enfin, c'est un pays qui n'a pas connu l'histoire culturelle européenne, même si une partie de sa population en est originaire.

Alors, il semble qu'une partie de l'Amérique d'origine européenne a simplement voulu signifier son inquiétude face à la possibilité de ne devenir qu'une communauté parmi d'autres, sans prééminence. Mais il n'existe qu'un rapport de force électoral, quand leur implantation traditionnelle et historique est somme toute bien récente... et quand l'on songe que les habitants originels sont eux dans des réserves. Il y a un petit écho par rapport à chez nous, en Europe, où l'on voudrait relativiser l'héritage historique, alors même qu'il est beaucoup plus ancien pour nous. Hélas, comme les Français, parmi d'autres, se sont dépossédés volontairement de leur culture, ils sont presque aussi vulnérables que ces Américains qui commencent à craindre l'avenir. Car puisque nombre de républicains se revendiquent d'une France qui n'existe que depuis 1789 environ, ce sont les mêmes références d'hommes hors sol, le même relativisme culturel et religieux, libéral en un mot.

La réflexion sur la vulgarité et le pouvoir me semble un peu à part, je vais expliquer pourquoi d'un mot, même si là encore, je pourrais trouver cela assez révélateur d'une certaine Amérique. En effet, si moi aussi, j'aimerais de tout cœur que n'existent que des chefs d’État aussi vertueux et capables que le fut notre saint Louis, tels des élus du Seigneur, il faut bien avouer que ç'a été assez rarement le cas dans l'histoire, même la nôtre. Aujourd'hui, notre monde est à part parce qu'internet a révolutionné le rapport du monde politique aux médias, de bien triste manière il faut le dire, mais il ne faut pas aller chercher très loin pour trouver une somme astronomique de maîtresses à nos souverains, dont les reines se tenaient tranquilles en revanche. Pourtant, ce sont des mœurs qui sont restées privées, et n'avaient pas vocation à rejaillir sur une entreprise de débauche du peuple à grande échelle comme on le voit aujourd'hui. L’Église catholique demeurait dans son rôle. Parfois même, on peut voir des résultats politiques que ne laisserait pas présager une analyse seulement biographique : un Trump léger pourrait être plus proche des coteries réservées sur l'avortement, qu'une Clinton probablement beaucoup plus prude en privé.

Quant au reste, soit la politique qui va advenir, je pense que c'est ouvert, avec les fortes réserves déjà émises sur ce que sont les États-Unis. On ne peut pas espérer, en politique internationale, que le pays ne soit plus ce qu'il est, par contre, qu'il s'éloigne un peu de la tradition de la croisade démocratique, qui sert souvent de prétexte commode pour des intérêts assez évidents, voilà le genre de pragmatisme qui m'apparaîtrait comme de bon aloi. L'avenir le dira vite l'an prochain.
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Message par Mickaelus Lun 30 Jan 2017, 22:25

Nous voici donc déjà arrivés à cet an prochain que je dressais en perspective à la fin de mon message précédent. Je ne peux pas dire avoir suivi les développements de la politique américaine avec une attention extrême, mais il y a tout de même certains points qui m'ont paru dignes d'intérêt, notamment la fin de la présidence d'Obama dans un climat assez surréaliste. On a tout de même eu l'impression que, sous des dehors toujours aussi maîtrisés que policés, l'ancien président souhaitait plomber au maximum l'investiture de son successeur, Donald Trump. C'est évidemment la Russie qui a servi de prétexte, avec l'expulsion d'un nombre conséquent de diplomates russes du territoire américain, ce à quoi Poutine a réagi avec le sang-froid d'un joueur d'échec, mais aussi l'ironie mesurée de celui qui ne craint pas l'adversaire. Ensuite, l'affaire de la prétendue fréquentation de prostituées russes à Moscou par Trump, dont la preuve serait détenue par le Kremlin pour user du prochain président américain comme d'une marionnette, ne manquait pas de sel non plus. Et puis, là encore dans le domaine de la politique étrangère, à cause d'un possible rapprochement jugé un peu trop excessif avec Israël, Obama ne s'est pas privé d'envoyer un beau chèque de plus de 200 millions de dollars aux Palestiniens. Quelle activité, sans compter que l'ancien président demeure à Washington, peut-être pour coordonner les contestations qui risquent de persévérer à l'aulne du commencement de l'activité de Donald Trump - vient d'ailleurs de paraître une brève qui relate qu'Obama encourage les Américains à manifester contre toute discrimination religieuse (comprendre, contre l'islam) : il s'est donc trouvé un nouvel emploi, celui d'agitateur public, dans une Amérique déjà plus que divisée et survoltée...

Car quoi que l'on pense du personnage, je dois dire que j'ai rarement vu un homme politique aussi pressé d'accomplir ce pour quoi il a été élu, malgré les cris d'horreur qui fusent d'un peu partout dans les rangs des adorateurs du politiquement correct au sens large. Que l'on évoque la condition des femmes et l'avortement, l'immigration et la construction du mur à la frontière avec le Mexique, sans compter l'interdiction de séjour temporaire des ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane, l'abrogation de l'"Obamacare", un rapprochement probable avec la Russie, l'approbation sans réserve du Brexit et la critique d'une Union européenne sous domination allemande, j'en oublie peut-être... c'est un véritable feu d'artillerie qui sévit contre des élites libérales et mondialistes complètement désemparées. En France, cela tendrait à nous rappeler un peu le 21 avril 2002, en plus conséquent car c'est un peu comme si c'était Le Pen qui avait remporté la victoire. Il est difficile de dire ce que cela donnera sur un temps plus long, ni s'il va falloir compter avec une confrontation compliquée avec la population urbaine décadente (du point de vue moral entre autres) voire avec la justice comme on le voit avec l'histoire des décrets présidentiels actuellement, plus le monde des financiers dont les intérêts seraient menacés jusqu'à un certain point. Toujours est-il que du point de vue extérieur, c'est une période diplomatique intéressante qui s'ouvre.

Voici par exemple un article sur un premier bilan des mesures du président américain :

Les premières mesures de Donald Trump à la Maison-Blanche

   Par Yohan Blavignat , AFP agence Mis à jour le 24/01/2017 à 07:02 Publié le 23/01/2017 à 22:24

Le président américain a entamé sa première semaine dans le Bureau ovale en promettant des baisses massives d'impôts et en légiférant par décrets. De l'avortement au traité transpacifique en passant par l'État islamique, le nouveau président entend agir vite.

Aussitôt installé dans le Bureau ovale, le nouveau président américain a pris une série de mesures par décret ce lundi. Après un premier week-end chaotique au cours duquel des millions d'Américains ont manifesté pour leurs droits, le président républicain veut agir vite. Son cabinet n'étant pas encore formellement constitué, car le Sénat n'a pas encore confirmé son choix de Secrétaire au Trésor, de Secrétaire au Commerce ou de Directeur du Budget, il dispose pour l'instant de pouvoirs concrets limités. Mais Donald Trump n'entend pas perdre de temps pour mettre en œuvre sa politique. Le Figaro fait le point sur les principales dispositions prises par le chef de l'État, 72 heures après son intronisation.
(Lire la suite de l'article ici - Le Figaro)

Ou quelques éléments de réflexion :

«Donald Trump est le président du premier degré : il fait ce qu'il a dit qu'il ferait»

   Par Alexis Feertchak Publié le 30/01/2017 à 16:15

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le décret «immigration» pris par le président américain a déclenché de vives protestations. Pour Jean-Eric Branaa, Trump considère qu'il remplit son contrat en suivant le motif de sa campagne : «America First». «Pragmatique», il pourrait néanmoins changer de cap.

Spécialiste de la société et de la politique américaines, Jean-Eric Branaa est maître de conférences à l'Université Panthéon-Assas. Il publie un nouveau livre, Make America Great Again: l'Amérique de Donald Trump (éd. Privat, 2017).

FIGAROVOX. - Donald Trump a pris un décret sur la «protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux États-Unis». Il comprend notamment une suspension temporaire de visas pour sept pays musulmans. Quelle est la stratégie du nouveau président?

Jean-Eric BRANAA. - Comme il n'a cessé de le répéter pendant sa campagne, Donald Trump est persuadé que le monde va mal. Il a été jusqu'à le qualifier de «foutoir» voici quelques jours. Il considère que les hommes politiques sont liés par le «politiquement correct» et qu'ils n'osent donc pas prendre les mesures adéquates pour mettre à niveau la sécurité à laquelle les peuples ont droit. Il est persuadé qu'il comprend mieux le monde parce qu'il est pragmatique et entend imposer des solutions qu'il considère être de bon sens et primordiales pour le défense des intérêts américains. Ses mesures sont, de son point de vue, des mesures préventives, afin de donner aux services de sécurité le temps de faire une évaluation sérieuse de la situation et de proposer des solutions pour éviter le danger d'une infiltration par des terroristes.
(Lire la suite de l'article ici - Le Figaro)
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Message par Mickaelus Ven 10 Fév 2017, 17:50

Pour le moment, on a pu constater qu'au niveau de la politique étrangère, le comportement de Donald Trump s'est avéré plus mesuré ou même différent de ce que l'on aurait pu escompter : ainsi l'annexion de la Crimée par la Russie est toujours désignée comme un problème, tandis que les nouvelles colonies d'Israël ne semblent pas en passe de bénéficier d'un appui américain - la Chine unique se voit quant à elle reconnue malgré une première approche différente.

Mais c'est surtout le décret visant à restreindre temporairement l'immigration et l'afflux de réfugiés qui occupe la vie politique américaine actuellement, et qui pose la question de la confrontation entre une volonté politique (le président des États-Unis d'Amérique en l'occurrence) et la Constitution ou plutôt l'interprétation qu'en fait une justice qui peut être politisée (chez nous, on pourrait aisément imaginer le conflit entre un FN au pouvoir et le Conseil constitutionnel et la justice en général).

D'un point de vue objectif et décontextualisé, il est normal que la légalité prévale, car un chef d’État ne saurait être un tyran qui fait ce qu'il veut, au-delà de la loi : c'est aussi notre point de vue royaliste, y compris traditionnel - à la différence que la séparation des pouvoirs n'existait pas en monarchie absolue, ce qui change beaucoup les choses, et qu'il n'existait pas de médias comme pouvoir. Pour autant, quand une justice est politisée et qu'une Constitution sert de prétexte à la domination d'une idéologie contraire à l'intérêt d'un pays, il y a problème, et je pense que le mandat présidentiel de Donald Trump va le voir se poser sans cesse.

Ce que dit exactement le décret de Donald Trump sur l'immigration

   Par lefigaro.fr Mis à jour le 29/01/2017 à 13:55 Publié le 29/01/2017 à 12:54

VIDÉOS - Une semaine après son arrivée au pouvoir, le nouveau président des États-Unis a pris des mesures choc pour «protéger la nation du terrorisme». En voici les grandes lignes.

Vendredi, Donald Trump a signé un décret sur la «protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux États-Unis». Celui-ci vise à restreindre les conditions d'entrée sur le territoire.

● Suspension temporaire de visas pour certains pays

Le décret interdit l'entrée aux États-Unis des ressortissants de certains pays pendant une période de 90 jours. Aucun pays particulier n'est mentionné dans le décret. Mais, dans les faits, il est prévu qu'il s'applique aux ressortissants de sept pays musulmans: Syrie, Iran, Soudan, Libye, Somalie, Yémen et Irak. Il y a une exception pour certains types de visas, notamment pour les diplomates et les Nations unies.

Cet arrêt temporaire vise à donner au département de la Sécurité intérieure, au département d'État et au Directeur du renseignement national du temps pour déterminer quelle information est nécessaire pour chaque pays de façon à s'assurer que les visas ne sont pas accordés à des individus qui constituent une menace pour la sécurité nationale.
(Lire la suite de l'article ici - Le Figaro)

Décret anti-immigration : Donald Trump perd la deuxième manche

   Par Philippe Gélie Mis à jour le 10/02/2017 à 09:22 Publié le 10/02/2017 à 00:57

VIDÉO - La Cour d'appel de San Francisco a maintenu jeudi soir la suspension du décret présidentiel visant les réfugiés et les ressortissants de sept pays musulmans.

De notre correspondant à Washington

Donald Trump a perdu jeudi soir la deuxième manche de la bataille judiciaire engagée contre son décret limitant l'entrée aux États-Unis de certaines catégories d'étrangers. Dans une décision unanime de 29 pages, assez sévère pour son administration, trois magistrats de la Cour d'appel de San Francisco ont refusé d'annuler l'ordre de suspension qui avait été décrété pour l'ensemble du pays vendredi dernier par un juge de Seattle. Les réfugiés dont le statut avait été approuvé par les autorités d'immigration et les titulaires de visas américains dans les sept pays visés (1) peuvent donc continuer pour l'instant à se rendre aux Etats-Unis.

Quelques minutes après la publication du jugement, Donald Trump a tweeté «On se voit au tribunal, la sécurité de notre pays est en jeu!», indiquant son intention de contester la décision devant la Cour suprême.
(Lire la suite de l'article ici - Le Figaro)
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Message par Henry Ven 24 Mar 2017, 20:31

Au passage s'il pouvait nous rendre l'argent qu'il nous doit, et la Louisiane avec, nous sommes preneurs.
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