Quand Benoît XVI n'est pas le bienvenu à l'université de Rome...
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Quand Benoît XVI n'est pas le bienvenu à l'université de Rome...
Lire la suite de l'article ici.Benoît XVI et l'Italie : un déplorable malentendu
Le Vatican a annoncé mardi 15 janvier, dans un communiqué officiel, le report d'une visite du pape à l'université de Rome prévue jeudi, à la suite des protestations suscitées par ce déplacement parmi certains enseignants et étudiants
Malinteso, en italien, signifie « mal compris », « malentendu ». Concernant le pape, l’adjectif avait été utilisé après le discours de Ratisbonne. Il peut s’appliquer aussi à l’annulation, mardi 15 janvier au soir en urgence, de la visite du pape qui devait avoir lieu jeudi à l’université publique de la Sapienza, à Rome. Décision rare et inattendue, mais liée à à la violente polémique qui s’est manifestée depuis quelques jours en Italie.
À l’origine, l’invitation, adressée au pape par le recteur de la principale université publique romaine, pour donner une leçon magistrale de rentrée. Avant lui, Jean-Paul II avait accepté et, en 2003, personne ne trouvait rien à redire au fait que le pape polonais devienne lauréat honoris causa de cette même université.
Mais il s’agit désormais du pape Ratzinger, dont la pensée et les discours complexes ont décidément du mal à passer dans une société qui privilégie souvent la petite phrase sur la démonstration. Voilà en effet que des enseignants de la Sapienza ont ressorti un texte du cardinal Ratzinger, où – disent-ils – il prétend que « le procès Galilée fut raisonnable et juste ».
ROME, 16 jan 2008 (AFP) - Annulation de la visite du pape à l'université de Rome: la presse indignée
Tous les grands journaux italiens condamnent fermement mercredi les protestations d'enseignants et d'étudiants qui ont conduit la veille à l'annulation d'une visite du pape à l'université de Rome, le Corriere della Sera parlant d'une "défaite pour le pays".
Avec l'annulation de la visite du pape, "c'est une caricature de la laïcité qui a gagné, une laïcité radicalisante, toujours prête à être anticléricale, qui veut uniquement écouter ses propres raisons", écrit le Corriere, quotidien au plus grand tirage en Italie, parlant de "défaite pour le pays".
"Jusqu'à hier, (l'Italie) était un pays tolérant, où la forte empreinte religieuse, culturelle, sociale et politique du catholicisme cohabitait avec des cultures et des fois différentes, garanties par l'autonomie de l'Etat républicain", écrit à la une le directeur du principal quotidien de gauche La Repubblica, Enzio Mauro.
"Mais quelque chose s'est rompu, dramatiquement, sous les yeux du monde (...) Le Pape, qui est aussi évêque de Rome, qui ne peut plus parler à l'université de sa ville, dans cette Italie médiocre de 2008", poursuit M. Mauro, qui parle "d'un jour qui restera gravé dans les mémoires".
"C'est une dure épreuve pour la laïcité en Italie", écrit le journal turinois, La Stampa, qui appelle "les voix de la laïcité à s'élever avec clarté contre les contestateurs" de l'université romaine.
"Pauvre Eglise, pauvre Italie", titre en une le quotidien le quotidien de centre-droit Il Giornale, propriété de la famille Berlusconi.
En protestant contre la venue du pape, les enseignants de l'université "ont commis une erreur, en démontrant ne pas croire assez dans le pluralisme", estime de son côté le quotidien économique Il Sole 24 Ore.
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