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Révolte des bonnets rouges

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Révolte des bonnets rouges Empty Révolte des bonnets rouges

Message par Scapin Lun 15 Oct 2007, 18:32

Avez-vous entendu parler de la révolte des bonnets rouges au 17ème siècle? Révolte bretonne contre l'impôt. Répression sanglante apparemment du roi. Faut-il y voir une forme de terreur étatique avant la lettre?

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Message par Mickaelus Mar 16 Oct 2007, 18:14

Pour répondre tout de suite à la question : non, on ne peut en aucun cas considérer le maintien de l’ordre comme un élément précurseur de la Terreur (la seule « terreur royaliste » qu’on aurait connue serait la Terreur blanche, très circonscrite, lors de la Restauration, et qui est compréhensible à défaut d’être excusable), d’autant qu’il ne s’agit pas d’une répression sanglante (on y reviendra). Evidemment, des gens malintentionnés contre l’histoire de France comme les communistes ont récupéré idéologiquement la révolte (voir au bas de la page sur « la révolte du papier timbré » sur Wikipédia).

Sur le fond, et avant d’en revenir un peu plus en détail à cette affaire des bonnets rouges, j’aimerais en profiter pour convoquer un grand historien du siècle de Louis XIV, François Bluche, que j’ai lu cet été, et dont quelques citations nous seront très profitables en vue de cerner un peu mieux l’importance – ou non – des révoltes pendant le Grand Siècle (c’est un peu long mais il serait léger de répondre à ce genre de question en une ou deux phrases). Cela fait partie aussi de cette malheureuse légende noire qu’on a développée par vengeance ou par idéologie – et ce n’est pas toujours le fait de qui on pourrait croire, puisqu’on peut trouver parmi les détracteurs des gens comme Fénelon et évidemment Saint-Simon. Bref, voici une première citation intéressante sur la situation générale du royaume et sur les révoltes :

[…] La population rurale représente plus des quatre cinquièmes du total ; elle renferme en son sein, sinon toujours les plus pauvres sujets, au moins ceux qui sont le plus exposés aux malheurs endémiques : grêle, froid, mauvaises récoltes, rapacité de l’usurier, dégâts des gens de guerre. A ce titre elle est le baromètre de la santé physique et morale du pays tout entier. Les humeurs des campagnes vont décider de la réussite ou de l’échec du règne ; mais il faut les observer avec attention, les mesurer sans erreur. Dans les trop célèbres Remontrances de Fénelon à Louis XIV, écrites vers 1694, gardées sous le boisseau, on lit une phrase que la postérité a trop bien acceptée : « les émotions populaires, qui étaient inconnues depuis si longtemps, deviennent fréquentes. » Le prélat songeait aux mouvements provoqués par la cherté du pain, durant un bien rude hiver. Mais il aurait dû comprendre que la pénurie tenait moins à l’état de guerre, qu’à la perturbation du climat. Il ne pouvait ignorer que le Roi se préoccupait sans répit du malheur de ses sujets. Toute l’administration était mobilisée. Les intendants des provinces aux récoltes excédentaires étaient invités à donner leur surplus. Sur mer, c’est la lutte contre la famine qui a orienté la nouvelle tactique : Jean Bart et ses émules avaient pour tâche première d’attaquer les marchands ennemis chargés de blé, d’escorter les convois céréaliers destinés à la France.
Il manquait aussi à l’abbé de Salignac-Fénelon cette chronologie des vrais soulèvements populaires que l’historiographie d’aujourd’hui vient à peine de restituer. Elle est riche d’enseignements (voir tableau infra).
Les trente-huit ans qui précèdent la mort de Mazarin ont vu six révoltes notables, dont la Fronde, guerre civile qui toucha l’ensemble du royaume, engageant les puissances étrangères à intervenir chez nous, gagnant une dimension européenne. Les cinquante-quatre ans du règne personnel de Louis XIV en comptèrent également six, toutes plus limitées dans le temps et dans l’espace provincial ou local. La guerre des camisards, comme la Fronde, intéressa l’étranger et pesa sur notre destin national ; encore demeura-t-elle limitée à une portion du Languedoc. Certes Louis XIV trouva une tactique de riposte meilleure que celles de Richelieu ou de Mazarin. Mais on observera quelques détails importants. La moitié des mouvements qui troublent le règne personnel se sont produits sur un court laps de temps : dix années. Les trois autres en quarante-cinq ans. Un quart de siècle sépare, soit le temps même d’une génération d’hommes, la révolte du papier timbré de celle des Cévennes. Enfin le mouvement des tard-avisés est le dernier avant 1788 : Louis XIV assure à ses héritiers une tranquillité presque séculaire.

LES REVOLTES POPULAIRES EN FRANCE

1624 : Révolte des croquants
1635-1637 : Nouvelle révolte des croquants
1639 : Révolte normande dite des nu-pieds
1643 : Soulèvement des croquants du Rouergue
1648-1653 : Révoltes et guerres de la Fronde
1658 : Mouvement des sabotiers de Sologne
1662 : Guerre boulonnaise du Lustucru
1663-1665 : Révolte d’Audijos (Landes et Chalosse)
1670 : Révolte du Roure, en Vivarais
1675 : Révolte bretonne des bonnets rouges ou du papier timbré
1702-1705 : Guerres des camisards
1707 : Mouvement quercinois des tard-avisés

Il faut expliquer ce progrès par celui même de l’administration royale, le maintien d’un niveau de vie suffisant, parfois son amélioration, le développement du civisme et du loyalisme. Pas plus que les bourgeois des villes, le menu peuple ne souhaiterait un retour des guerres civiles. En 1709, après le triste hiver qui a désolé l’Europe occidentale, personne ne se soulève, la plupart des appelés de la milice rejoignent leur poste, et, lorsque le Roi, dans son fameux appel du 12 juin [note de moi : à l’occasion de la guerre de succession d’Espagne], apostrophe son peuple, la réponse est une extraordinaire mobilisation physique et morale. Il est vrai que la religion y a sa part. Le catéchisme prêche la soumission à l’Etat, les curés ont applaudi la Révocation de l’édit de Nantes, le peuple pieux de la Contre-réforme a approuvé son roi. Etc.

François Bluche, La vie quotidienne au temps de Louis XIV

Autre citation au début général mais qui conclut sur notre révolte du papier timbré :

[…] La plupart des soulèvement populaires qui ont troublé le royaume, surtout le Sud-Ouest, de 1624 à 1670, ont été provoquées par la pression fiscale de l’Etat. Or « les paysans qui supportent la presque totalité de la charge fiscale, et en particulier de la taille, ne sont pas les manouvriers qui ne possèdent rien ou presque rien, donc qui ne peuvent pas payer, mais ceux qui vivent tant bien que mal des terres qu’ils exploitent, bien quand la récolte est bonne, mal quand elle s’effondre ». Ce sont les laboureurs, les fermiers, les gros métayers qui se lèvent le plus volontiers. La jacquerie française du XVIIe siècle est une action désespérée, à l’occasion d’un événement extérieur « provoquant une déchéance sociale ou menaçant de la provoquer ». Elle peut même, contre l’Etat jugé tyrannique et injuste, être encadrée ou encouragée par de petits nobles, un Audijos dans les Landes, un baron du Roure dans le Vivarais.
Mais le poids croissant de l’administration entraîne un double mouvement. L’intendant se faisant mieux obéir, l’ordre ayant été promptement rétabli, la perception de la taille devenant routinière, l’Etat cesse d’être accusé. L’administration n’apparaît plus comme l’ennemie. En certains cas, elle protège. Souvent elle garantit cette justice que l’on attend du Roi et dont on ne désespère jamais de voir le règne. En revanche l’ordre colbertien a pour conséquence de protéger l’exercice et la perception des droits seigneuriaux. […]
D’ailleurs, si l’Etat, désormais présent et même paternel, n’est plus, pour l’imagination populaire, le condensé de l’oppression, de la tyrannie et de l’injustice, les paysans que touche la crise ou que menace la déchéance, doivent trouver un nouvel épouvantail. Ce dernier va parfois redevenir, comme au XVIe siècle, le seigneur. Car enfin les droits seigneuriaux – sauf ceux qui lèsent les récoltes : colombiers et chasse [à courre] – ne sont pas intrinsèquement monstrueux. Balzac les comparera aux droits d’enregistrement du fisc moderne. Ils n’en sont pas moins irritants, parce qu’ils s’ajoutent au prélèvement exigé par l’Etat. Quand la taille était mal perçue, le seigneur semblait trop rapace ; maintenant qu’elle tourne à la routine, les centimes additionnels dus à la seigneurie paraissent odieux. Il est vrai qu’ils sont très inégalement répartis, lourds en Bourgogne, lourds en Bretagne, légers en bas Languedoc, supportables en d’autres provinces.
La dernière grande révolte paysanne, celle de Bretagne en 1675, inaugurée comme les précédentes avec des protestations anti-fiscales – d’où son nom de révolte du papier timbré – est aussi antiseigneuriale. Par exemple, le 11 juillet, au château de Kergoat, en Saint-Hernin près Carhaix, plusieurs milliers de paysans sont venus présenter leurs revendications à la marquise de Trévigny. Ils sont encadrés par des notables de village et par leurs recteurs : en Bretagne, les droits seigneuriaux sont lourds, la dîme ecclésiastique est modérée, manants et recteurs fraternisent volontiers. Malgré la présence de ces curés, les ruraux n’y sont pas allés de main morte. Le 12, le notaire de Carhaix trouve au château le cadavre du sieur de Kervilly, agent de la marquise ; un peu plus loin c’est le corps du cocher. […] En fait ce n’était pas deux morts que l’émeute avait faits, mais quatre. Quant à la renonciation signée par la marquise, elle comportait « l’abandon des corvées, la réduction de redevances, c’est-à-dire l’aménagement des devoirs et non leur abolition ». Ce n’est pas la suppression du régime seigneurial que réclament ces violents, mais la « stabilisation d’un système foncier trop précaire ». Ils veulent surtout « que leurs tenures ne puisse pas être divisée lors d’un renouvellement de bail ».
Ces Bretons soulevés – qu’on appelle bonnets rouges – en appellent au Roi, au nom de la justice qui leur semble violée et dont ils requièrent humblement le rétablissement. Une Requête de la populace de cette révolte (sic) s’exprime en ces termes : « Nous sommes accablés de tous côtés, en toutes sortes d’occasions et nous ne pouvons avoir justice. C’est pourquoi nous sommes obligés de nous mettre en défense contre la justice [l’administration] et contre la noblesse […] Notre bon Roi nous a traduit beaucoup de bonnes ordonnances et fait éclater sa justice en toutes les parties du monde, quoiqu’en ce pays elle ne s’observe nullement. » La Bretagne, il est vrai, n’a pas encore d’intendant : cette lacune ne sera comblée qu’en 1689. Dès lors les agents de l’Etat – le gouverneur, le Parlement – et ceux de la noblesse – à travers les états de Bretagne – ont peut-être trop d’intérêts en commun.
Cependant la répression est énergique. Mme de Sévigné écrit le 16 août : « On dit que nos mutins demandent pardon ; je crois qu’on leur pardonnera moyennant quelques pendus. » Le 24 septembre : « Nos pauvres bas Bretons, à ce que je viens d’apprendre, s’attroupent quarante, cinquante par les champs, et dès qu’ils voient les soldats, ils se jettent à genoux et disent mea culpa : c’est le seul mot de français qu’ils sachent… On ne laisse pas de pendre ces pauvres bas Bretons. Ils demandent à boire et du tabac, et qu’on les dépêche. »
A l’échelle d’un long règne et d’un si grand royaume, ces émotions et ces reprises en main ne pèsent guère. Même en Bretagne, pour en finir avec les bonnets rouges, elles s’oublieront assez vite. S’il n’en avait pas été ainsi, nul ne pourrait comprendre, à cent dix-huit ans d’intervalle il est vrai, les profondes solidarités de la chouannerie.

François Bluche, La vie quotidienne au temps de Louis XIV

Dernière petite citation – n’exagérons pas – sur la révolte bretonne :

Une quatrième révolte commence dans les villes bretonnes en avril 1675 : c’est d’abord une protestation contre l’édit de 1674 imposant le papier timbré pour tous actes notariés. Mais la violence se répand vite dans les campagnes, en basse Bretagne, dans le comté de Cornouaille. Près de deux mille ruraux en colère, conduits par des « capitaines de paroisses », souvent coiffés d’un bonnet rouge (d’où le nom donné à leur mouvement), terrorisent le plat pays. Ici ils attaquent un château dont le propriétaire passe pour un agent des gabelles, là ils brûlent gaiement des greffes de juridiction ou les nouveaux bureaux de la ferme des impôts. Dans la tradition, déjà acquise, des nu-pieds et des croquants, ils se sont mobilisés, à leur tour, contre le poids de l’Etat. Il est vrai que le mouvement dévie aussi contre les droits domaniaux (corvée, champarts) : plusieurs châtelains sont contraints de signer des renonciations à pareils droits.
Mais, dès que le gouverneur de la province (il n’y a pas d’intendant), le duc de Chaulnes, a sous la main les renforts demandés, il fait avancer, de Hennebont vers Quimperlé, plus de six mille soldats. La seule arrivée des troupes royales rétablit le calme. […] Près de Quimper, quatorze irréductibles sont pendus. Plusieurs révoltés pris les armes à la main sont exécutés. « Des condamnations aux galères furent prononcées. La plupart des inculpés avaient fui. » L’abolition traditionnelle fut signée par Louis XIV le 5 février 1676 : à l’exception d’une centaine de grands coupables, tout le pays Breton était pardonné.
Le Roi a trouvé le bon mode de riposte, net, sans trop de bavures, et sans répression prolongée. La pax gallicana est imposée au moindre prix.

François Bluche, Louis XIV
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Message par Scapin Mer 17 Oct 2007, 17:38

L’abolition traditionnelle fut signée par Louis XIV le 5 février 1676 : à l’exception d’une centaine de grands coupables, tout le pays Breton était pardonné.

Merci pour cette réponse longuement développée. On voit bien la grande différence avec la répression républicaine. Le roi a pardonné tandis que le génocide vendéen a été conçu et voté par une assemblée souveraine, et cela sans nécessité, c'est à dire après que la rébellion a été maîtrisée. Il ne s'agissait donc pas de rétablir l'ordre et encore moins de pardonner, il s'agissait de purifier un territoire peuplé de non-citoyens, de non-humains.

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Message par Mickaelus Mer 17 Oct 2007, 18:06

Très bonne conclusion. Il n'y a effectivement rien de plus inhumain que la volonté d'extermination du "peuple vendéen". On peut refuser comme certains la spécificité particulière du mot génocide (puisque certains ne voudraient l'utiliser qu'en cas de détermination ethnique particulière), mais on ne peut pas s'aveugler sur le caractère de ce qui n'est pas une répression, du maintien de l'ordre, mais un massacre organisé selon des critères idéologiques. D'ailleurs le mot "purifier" employé dans ta réponse est très intéressant. Cela renvoie à la "vertu" monstrueuse selon Robespierre, tandis que la vertu chrétienne, catholique, qui est celle de Louis XIV l'encourage justement à pardonner et à vouloir le bien de ses sujets.
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Message par Scapin Mer 17 Oct 2007, 19:41

On peut refuser comme certains la spécificité particulière du mot génocide (puisque certains ne voudraient l'utiliser qu'en cas de détermination ethnique particulière)

Ah? J'ignorais complètement. Pourtant, si l'on fait référence aux génocides de la seconde guère mondiale, ils ont commencé avec l'extermination de personnes handicapées, lesquelles n'appartiennent pas à une ethnie spécifique. Ne faudrait-il pas plutôt considérer qu'il y a génocide dès que se manifeste une volonté d'épuration dans le crime, ce qui correspond très exactement au cas vendéen après la Révolution?
La répression, fût-elle extrêmement sanglante, procède d'une volonté de pacification, ce qui la situe d'emblée hors du génocide mais n'atténue en rien sa gravité; un massacre réussi peut être bien plus meurtrier qu'un génocide avorté. Toutefois, je ne suis pas un spécialiste de ces questions.

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Message par Mickaelus Mer 17 Oct 2007, 20:05

Je suis tout à fait d'accord avec toi et suis tout aussi dubitatif envers ces personnes qui souhaitent réserver le mot génocide aux massacres qui les arrangent - car je disais bien que ce sont "certaines personnes" qui le font sans que je partage leur analyse même si je comprends de quoi elle procède -, ce qui laisse rêveur à propos de l'emploi idéologique qu'on essaie parfois de faire de la langue... Dans le cas précis (les Vendéens), des historiens ont contesté à Reynald Secher son argumentation, et la raison en est toute politique. Reconnaître le génocide vendéen c'est donner un coup à la république française et son péché originel - qui procède d'un anti-catholicisme toujours vivant quoique beaucoup plus sournois et dissimulé. En tout cas je suis d'accord avec ta définition du mot génocide, elle me paraît digne. Pour ma part je dirais que cela concerne la volonté d'extermination d'une catégorie de personnes déterminée selon x critères, cela en contradiction avec la loi morale et divine (là je parle en catholique).
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