MA PERSONNE EST TOUT, MON PRINCIPE N'EST RIEN

Les Orléans ont toujours été dynastes, cependant les Lois Fondamentales du Royaume les placent très loin derrière la branche aînée d’Anjou. Un prince d’Orléans désirant malgré tout satisfaire une ambition royale doit donc renoncer au principe de légitimité pour ne mettre en avant que sa seule personne. Feu le Comte de Paris est l’exemple extrême de cette stratégie préconisée par son aïeul, l’usurpateur Louis-Philippe. L’abandon de la transcendance ― pourtant inhérente à la monarchie ― le condamna tantôt à faire une cour servile au pouvoir en place, tantôt à se prostituer à l’opinion du jour, abdiquant de fait tout courage et tout honneur.

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On voit bien tout les orléanistes sont maladroits et entre en contradiction avec leurs principes.

L'intérêt de ce texte est de mettre en lumière le fait que vouloir jouer le jeu du Système est une impasse radicale.

Feu Henri d'Orléans avait pourtant tout pour y réussir: pas de principes (hormis l'ambition d'arriver), des relations aussi variées que nombreuses, des moyens financiers importants (la dilapidation n'intervint qu'à partir des années 70). Il a joué ce jeu pendant cinquante ans. Et il s'est lamentablement planté.

Serait-ce la faute à pas de chance??? Non, cela montre simplement que cette voie n'est pas la bonne et que, en théorie comme en pratique, le "comte de Paris" ne fut rien d'autre qu'un révolutionnaire, esclave des puissants et des fumisteries du jour.
Ceux qui suivent ses traces aujourd'hui ne font pas autre chose, nous le voyons bien.

Il ne s'agit pas ici de tirer sur la chapelle de Dreux (réduire ce texte à cela est un joli moyen de contourner le fond de la question...), mais de montrer que ceux qui veulent nous envoyer dans la voie de la Révolution (c'est cela, le véritable orléanisme, comme l'a bien montré H. Robert) sont de purs idéologues, oublieux de l'expérience par définition, et montreurs d'impasse.

On voudrait empêcher la Restauration qu'on ne s'y prendrait pas autrement.