Le servage
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Le servage
Pour beaucoup de gens le servage est synonyme d’esclavage. Pire encore, le serf serait non seulement un esclave mais qui plus à force de répétition aux XVIII et XIX, il devient presque conventionnellement reconnu qu’un noble est naturellement un homme grossier et cruel, le premier manuel après l’école obligatoire disait sans détour que le noble était une brute et un ignare. S’ajoute a cela tous les droits mythiques qui renforcent le sentiment de répulsion que veut donné la propagande républicaine.
Il existe après des gens qui vont, suite souvent à des études, modérer cette construction historique. Ils vont dire qu’il ne faut pas diaboliser, rappeler que le serf n’était pas forcement dans une misère noire qu’il pouvait faire certains échanges qu’il avait un champs en location avec le ‘‘sens’’ et une protection seigneurial.
Mais il n’en reste pas moins pour cette seconde école que le servage est une privation des libertés et qu’il ne résulterait que de la force, même s’il n’a pas que des inconvénient.
Maintenant je pense important d’exposer ce que le servage juridiquement parlant loin de toutes les considérations sentimentales inspirées par les pamphlétaires du XIX.
1) Quel est le principe du servage :
Le servage porte non sur une personne mais sur une terre, c’est à dire que le contra formé entre le propriétaire du champs et son locataire n’attache les deux partit qu’en rapport au terrain.
Le servage consiste à louer via le ‘‘sens’’ un terrain. Le ‘‘sens’’ est une location particulière qui a en plus des caractères normaux des locations.
_Une garantit à vie du maintient de la location (tant que les payement régulier sont acuités).
_Garantit à vie du maintient exacte du prix de location en n’importe quelle circonstance.
_Droit de louer cette location, ce qui s’appelle de nos jours une ‘‘location vente’’.
_Le droit de faire hériter sa location (il y a sur ce point plusieurs modalité dont nous parlerons plus loin)
2) Comment devient t’on serf :
Le contra qui est fait entre le propriétaire et le locataire est marqué par un serment de l’éventuel future locataire. En effet le propriétaire s’engage à louer à vie au locataire, il désire lui, avoir la garantit d’avoir toujours un revenu de ce champs c’est pourquoi il donne sa location en échange de l’engagement du locataire de ne pas aller acheter un terrain ailleurs en rompant sont contra de facto sans dédommager le propriétaire. De même il s’engage a ne pas aller se marier avec une femme n’étant pas d’une famille qui ne payent pas le ‘‘sens’’ avec le même propriétaire sans payer au prix convenu le mariage qui enlève aux propriétaire la garantit de son revenue pour la génération suivante.
3) Quels sont alors les droits et les devoirs du serf :
Le serf est obligé de donner le prix convenue pour le payement régulier de son ‘‘sens’’ en nature ou en monnaie. Le serf à alors le droit de louer son champs dans les proportion qu’il désire. Il a le droit de vendre, acheter, utiliser son capital comme bon lui semble, acheter les terrains qu’il veut s’il en a la possibilité financière, d’engager le personnel qu’il veut, de se déplacer où il veut, tant qu’il s’acquitte de sa promesse.
4) Quel est le statut du fis d’un serf :
Contrairement à une idée reçue on ne naît pas serf. L’inverse voudrait dire que l’on soit locataire d’un ‘‘sens’’ dès sa naissance. Le fis du serf n’est comme l’énorme majorité des enfant à cette époque que le fis de son père et n’a de statut que par rapport à cela. A ses vingt ans il est libre de faire un serment pour avoir sa propre location d’un champs avec le sens, de continuer à travaillé avec son père, ou d’aller travailler ailleurs, à la mort de son père il est libre de prendre l’héritage de son père en faisant à son tour le serment (dans certaines localités on considérait que le fait de prendre l’héritage implicite le fait qu’il se soumette aux conditions conventionnelles aux ‘‘sens’’). Il peut aussi refuser de prendre son héritage et faire ce qu’il désire.
5) Pourquoi le servage fut il si répandu au moyen-âge et plus tard :
Au début du moyen âge la France était recouverte de forêt, l’énorme majorité de la population vivait en autarcie, quand des fiefs commençaient à ce former de nombreux cultivateur sortirent de leurs misérables plantations au milieu de la forêt et voulurent s’installer dans des champs plus fertiles a proximité d’une société assez organisé, ce qui est un avantage immense. Mais il se trouve que bien entendu ces gens venus des forets n’avaient pas d’argent ou récolte suffisante pour acheter ou même louer une terre. Ainsi le ‘‘sens’’ à l’avantage immense de ne pas nécessiter que le locataire ait le moindre argents, en prenant son champs gratuitement il promet par exemple de donner 5%, 10% ou 20% peut importe, de ses récoltes.
Bien entendu l’autarcie n’est pas la seule origine pour les candidats au sens, tout simplement toute personne dans la difficulté pouvait avec ce système être assuré de pouvoir avoir un revenu.
6) Qui est le propriétaire ?
En depit de ce qui est souvent dit le propriétaire d’un terrain étant sujet d’un ‘‘sens’’ ne devait pas forcement être noble jusqu’au XIV siècle à peu prés. D’ailleurs jusqu'à la fin du haut moyen-âge il n’existait pas réellement de distinctions fondamentales entre un roturier et un noble. Tout propriétaire pouvait faire une location avec le ‘‘sens’’ sur sont champs. A l’ouest de Paris de nombreux vilains, Bourgeois ou corporations ont des terrains loué avec le ‘‘sens’’. Mais cela reste extrêmement rare, il faut dire que là-bas les champs étaient assez prospères. En effet il est plus rentable de faire une location normale, ainsi on peut se désengager pour trouver un meilleur locataire et ajuster le prix, faire une location avec un ‘‘sens’’ est presque de la charité. Un noble lui le fait d’une part charité chrétienne, d’autre part parce que cela renforce son fief, bien souvent d’anciens serf devienne vilain en achetant le terrain qu’il loue en ‘‘sens’’.
7) L’héritage d’un serf et ce que la mainmorte :
Les serfs peuvent faire hériter tout ce qui leurs appartient a leurs fis sans aucune exception. Mais bien entendu pas ce qui n’est pas a eux, par exemple il arrivait souvent qu’un noble en plus du ‘‘sens’’ fait disposé d’une maison au paysans en marquant bien le fait que cette maison n’est là que par le sens, à la mort du serf en question le seigneur pouvait parfois la reprendre pour compenser d’éventuel perte depuis le serment du au cours du blé par exemple.
Maintenant je voudrais parler de la mainmorte, certains historiens républicains l’on présenté comme une interdiction de faire hériter. Mais voici ce que c’est en réalité ; du fait de l’impossibilité de changer le prix initial durant la vie du serf les pertes peuvent être importantes, si le prix d’un serment est le même que celui que payera l’arrière petit fis les pertes peuvent être considérables, c’est pour cela qu’il avait une mainmorte, qui n’a rien a voir avec l’héritage à proprement parler puisque l’ont parle d’un terrain qui ne lui appartient pas, il s’agissait de réactualiser le prix en faisant acheter l’héritage, soit sous le père sous une forme d’assurance supplémentaire si on veut, soit sous le fis.
Il existe après des gens qui vont, suite souvent à des études, modérer cette construction historique. Ils vont dire qu’il ne faut pas diaboliser, rappeler que le serf n’était pas forcement dans une misère noire qu’il pouvait faire certains échanges qu’il avait un champs en location avec le ‘‘sens’’ et une protection seigneurial.
Mais il n’en reste pas moins pour cette seconde école que le servage est une privation des libertés et qu’il ne résulterait que de la force, même s’il n’a pas que des inconvénient.
Maintenant je pense important d’exposer ce que le servage juridiquement parlant loin de toutes les considérations sentimentales inspirées par les pamphlétaires du XIX.
1) Quel est le principe du servage :
Le servage porte non sur une personne mais sur une terre, c’est à dire que le contra formé entre le propriétaire du champs et son locataire n’attache les deux partit qu’en rapport au terrain.
Le servage consiste à louer via le ‘‘sens’’ un terrain. Le ‘‘sens’’ est une location particulière qui a en plus des caractères normaux des locations.
_Une garantit à vie du maintient de la location (tant que les payement régulier sont acuités).
_Garantit à vie du maintient exacte du prix de location en n’importe quelle circonstance.
_Droit de louer cette location, ce qui s’appelle de nos jours une ‘‘location vente’’.
_Le droit de faire hériter sa location (il y a sur ce point plusieurs modalité dont nous parlerons plus loin)
2) Comment devient t’on serf :
Le contra qui est fait entre le propriétaire et le locataire est marqué par un serment de l’éventuel future locataire. En effet le propriétaire s’engage à louer à vie au locataire, il désire lui, avoir la garantit d’avoir toujours un revenu de ce champs c’est pourquoi il donne sa location en échange de l’engagement du locataire de ne pas aller acheter un terrain ailleurs en rompant sont contra de facto sans dédommager le propriétaire. De même il s’engage a ne pas aller se marier avec une femme n’étant pas d’une famille qui ne payent pas le ‘‘sens’’ avec le même propriétaire sans payer au prix convenu le mariage qui enlève aux propriétaire la garantit de son revenue pour la génération suivante.
3) Quels sont alors les droits et les devoirs du serf :
Le serf est obligé de donner le prix convenue pour le payement régulier de son ‘‘sens’’ en nature ou en monnaie. Le serf à alors le droit de louer son champs dans les proportion qu’il désire. Il a le droit de vendre, acheter, utiliser son capital comme bon lui semble, acheter les terrains qu’il veut s’il en a la possibilité financière, d’engager le personnel qu’il veut, de se déplacer où il veut, tant qu’il s’acquitte de sa promesse.
4) Quel est le statut du fis d’un serf :
Contrairement à une idée reçue on ne naît pas serf. L’inverse voudrait dire que l’on soit locataire d’un ‘‘sens’’ dès sa naissance. Le fis du serf n’est comme l’énorme majorité des enfant à cette époque que le fis de son père et n’a de statut que par rapport à cela. A ses vingt ans il est libre de faire un serment pour avoir sa propre location d’un champs avec le sens, de continuer à travaillé avec son père, ou d’aller travailler ailleurs, à la mort de son père il est libre de prendre l’héritage de son père en faisant à son tour le serment (dans certaines localités on considérait que le fait de prendre l’héritage implicite le fait qu’il se soumette aux conditions conventionnelles aux ‘‘sens’’). Il peut aussi refuser de prendre son héritage et faire ce qu’il désire.
5) Pourquoi le servage fut il si répandu au moyen-âge et plus tard :
Au début du moyen âge la France était recouverte de forêt, l’énorme majorité de la population vivait en autarcie, quand des fiefs commençaient à ce former de nombreux cultivateur sortirent de leurs misérables plantations au milieu de la forêt et voulurent s’installer dans des champs plus fertiles a proximité d’une société assez organisé, ce qui est un avantage immense. Mais il se trouve que bien entendu ces gens venus des forets n’avaient pas d’argent ou récolte suffisante pour acheter ou même louer une terre. Ainsi le ‘‘sens’’ à l’avantage immense de ne pas nécessiter que le locataire ait le moindre argents, en prenant son champs gratuitement il promet par exemple de donner 5%, 10% ou 20% peut importe, de ses récoltes.
Bien entendu l’autarcie n’est pas la seule origine pour les candidats au sens, tout simplement toute personne dans la difficulté pouvait avec ce système être assuré de pouvoir avoir un revenu.
6) Qui est le propriétaire ?
En depit de ce qui est souvent dit le propriétaire d’un terrain étant sujet d’un ‘‘sens’’ ne devait pas forcement être noble jusqu’au XIV siècle à peu prés. D’ailleurs jusqu'à la fin du haut moyen-âge il n’existait pas réellement de distinctions fondamentales entre un roturier et un noble. Tout propriétaire pouvait faire une location avec le ‘‘sens’’ sur sont champs. A l’ouest de Paris de nombreux vilains, Bourgeois ou corporations ont des terrains loué avec le ‘‘sens’’. Mais cela reste extrêmement rare, il faut dire que là-bas les champs étaient assez prospères. En effet il est plus rentable de faire une location normale, ainsi on peut se désengager pour trouver un meilleur locataire et ajuster le prix, faire une location avec un ‘‘sens’’ est presque de la charité. Un noble lui le fait d’une part charité chrétienne, d’autre part parce que cela renforce son fief, bien souvent d’anciens serf devienne vilain en achetant le terrain qu’il loue en ‘‘sens’’.
7) L’héritage d’un serf et ce que la mainmorte :
Les serfs peuvent faire hériter tout ce qui leurs appartient a leurs fis sans aucune exception. Mais bien entendu pas ce qui n’est pas a eux, par exemple il arrivait souvent qu’un noble en plus du ‘‘sens’’ fait disposé d’une maison au paysans en marquant bien le fait que cette maison n’est là que par le sens, à la mort du serf en question le seigneur pouvait parfois la reprendre pour compenser d’éventuel perte depuis le serment du au cours du blé par exemple.
Maintenant je voudrais parler de la mainmorte, certains historiens républicains l’on présenté comme une interdiction de faire hériter. Mais voici ce que c’est en réalité ; du fait de l’impossibilité de changer le prix initial durant la vie du serf les pertes peuvent être importantes, si le prix d’un serment est le même que celui que payera l’arrière petit fis les pertes peuvent être considérables, c’est pour cela qu’il avait une mainmorte, qui n’a rien a voir avec l’héritage à proprement parler puisque l’ont parle d’un terrain qui ne lui appartient pas, il s’agissait de réactualiser le prix en faisant acheter l’héritage, soit sous le père sous une forme d’assurance supplémentaire si on veut, soit sous le fis.
Dernière édition par Ordre naturel le Jeu 09 Déc 2010, 11:35, édité 1 fois
Ordre naturel- Vicomte
-
Nombre de messages : 1079
Age : 108
Affinités politiques : Legitimiste/ Conservateur/ Traditionaliste
Re: Le servage
C'est très intêressant. Merci, Ordre Naturel...
Blanche- Chevalier
-
Nombre de messages : 160
Age : 63
Localisation : En France
Affinités politiques : royaliste parce que catholique
Re: Le servage
Pour approfondir la question Ordre Naturel, vous avez certainement un livre à nous recommander...
Elisabeth- Chevalier
- Nombre de messages : 294
Re: Le servage
Je pense que Duby et Heers sont pour les Français les plus intéressants, maintenant si leurs travail est passionnant et très sérieux ils n'on fait un récapitulatif juridique de la féodalité, il sont plus dans l'analyse historique standard relayant le droit au second plan, même si Duby a parlé longuement des droit il n'a voulu faire un récapitulatif des principes juridiques mais des faits connues et des pratiques courantes.
Pour faire une étude avec ma méthode il faut faire des recherches dans des archives pour voir des documents de l'époque. Ce n’est pas très courant vous savez, surtout que cela ne fait pas consensus, si vous avez une place dans un établissement et que vous êtes professeur d’histoire détruire le dogme du moyen âge barbare gangrené par le catholicisme peut vous coûter chère.
Ordre naturel- Vicomte
-
Nombre de messages : 1079
Age : 108
Affinités politiques : Legitimiste/ Conservateur/ Traditionaliste
Re: Le servage
Il faudrait y rajouter la manse(mas, mensus, mesnage mesnie, mesnil, un bien baillé entre le seigneur et le paysan, Ordre naturel
Henry- Baron
-
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Localisation : Velay
Affinités politiques : Légitimiste
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