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Les Cristeros

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Les Cristeros Empty Les Cristeros

Message par Mickaelus Mer 14 Mai 2014, 18:24

Aujourd'hui est sorti un film consacré à une page sombre de l'histoire du Mexique, qui n'est pas sans me rappeler immanquablement le combat des Vendéens de 1793-94 contre l'oppresseur révolutionnaire anti-catholique. Un petit rappel des faits historiques, qui devrait ne pas manquer de vous y faire penser également :


Les Cristeros ou l'honneur de Dieu

   CULTURE Cinéma
       Par Jean Sevillia
       Publié le 02/05/2014 à 08:36

Le 14 mai, loin des paillettes du Festival de Cannes, sortira en salles Cristeros, un film américain avec Andy Garcia évoquant la lutte et le martyre de paysans et de prêtres catholiques mexicains antigouvernementaux en 1926. Une histoire vraie et méconnue.

Du sang et des larmes, de la poudre et des balles, des feux dans la nuit et des mitraillades au soleil du matin: c'est la guerre. Une guerre qui se déroule au milieu du désert ou dans des villages surmontés de petites églises de style jésuite: nous sommes au Mexique. Les voitures sont rares, on se déplace à cheval: ce sont les années 1920. Dix ans après Emiliano Zapata et Pancho Villa, qui se battaient au nom de la révolution, d'autres paysans se font trouer la peau. Mais ceux-ci, au nom du Christ et de la Vierge de Guadalupe. Qui sait en Europe, que des milliers de Mexicains sont morts, entre 1926 et 1937, pour avoir défendu le droit de pratiquer leur religion? C'est cette tragédie que raconte Cristeros , un combat pour la liberté, un film qui sortira le 14 mai, œuvre du réalisateur américain Dean Wright et interprété par de grandes stars de Hollywood comme Andy Garcia, Eva Longoria, Oscar Isaac et Peter O'Toole, dans un de ses derniers rôles.

Tout commence par un discours de Plutarco Elías Calles, le président mexicain, stigmatisant l'Église catholique comme l'ennemi public numéro un. Chef de l'État depuis 1924, Calles a entrepris la mise en œuvre d'une législation qui existait avant son élection, mais qui n'était pas appliquée. En 1910 a éclaté la révolution mexicaine, longue guerre civile qui s'est terminée par la victoire d'un courant mêlant nationalisme, agrarisme, socialisme et anticléricalisme. La Constitution de 1917, qui a renforcé le pouvoir présidentiel et les prérogatives de l'État fédéral, stipule que l'Église est privée de personnalité juridique. Le texte prévoit par ailleurs la nationalisation des lieux de culte, la sécularisation des écoles, la prohibition des vœux monastiques, l'interdiction du droit de vote pour les membres du clergé et l'interdiction du port de l'habit ecclésiastique dans l'espace public.

Le 2 février 1926, une lettre apostolique du pape Pie XI incite évêques, prêtres et fidèles du Mexique à se défendre, mais en s'en tenant à «une action religieuse, morale, intellectuelle, économique et sociale». Alors que Calles confie l'application des lois antireligieuses à l'armée, qui utilise d'emblée la violence à l'égard des opposants - réels ou supposés -, la hiérarchie de l'Église, elle, appelle au calme. Le 14 juin, une nouvelle loi fédérale décide l'expulsion des congrégations enseignantes, la nationalisation des biens de l'Église et l'interdiction des organisations professionnelles catholiques. Mais les catholiques usent encore de recours pacifiques: occupations d'églises, manifestations de rue, boycott économique, remise d'une pétition au Congrès (2 millions de signatures, dans un pays de 15 millions d'habitants). À l'origine de ces initiatives se trouvent des associations de laïcs catholiques: Ligue nationale de défense religieuse, Union populaire, Action catholique de la jeunesse mexicaine.

Le 2 juillet, enfin, un décret rend passible des tribunaux toute infraction aux lois antireligieuses et oblige les prêtres à se faire enregistrer dans les commissariats, le ministère de l'Intérieur étant chargé de leur affectation dans les paroisses. En accord avec le pape, l'épiscopat réplique par une disposition qui prend effet le 31 juillet: dans toutes les églises du Mexique, le culte est suspendu et doit le rester jusqu'à l'abrogation de la loi. Destinée à faire pression sur Calles, cette mesure sans précédent aboutit à un résultat que n'avaient prévu ni le gouvernement - pour qui la religion était une affaire de bonnes femmes qui ne broncheraient pas devant la force - ni l'épiscopat - qui sous-estimait le peuple chrétien.

Une insurrection qui s'étend dans la moitié du Mexique


Le 31 juillet 1926, un soulèvement armé se déclenche à Oaxaca. En août, six foyers insurrectionnels sont signalés ; en septembre, treize supplémentaires ; en octobre, une vingtaine d'autres. Début 1927, le soulèvement s'étend…

Ce sont des paysans pauvres, dans l'immense majorité des cas, qui ont pris les armes. Équipés sommairement, manquant de munitions, dépourvus d'artillerie, rarement dotés de chevaux, ils se battent avec les moyens du bord. L'année précédente, Pie XI a institué la fête du Christ-Roi. Ils en tirent leur cri de guerre: «Viva Cristo Rey!» Ce cri leur vaut le sobriquet de Cristeros, terme qu'ils s'approprient comme un titre de gloire. Leurs drapeaux portent l'image de la Vierge de Guadalupe, apparue miraculeusement, en 1531, à l'Indien Juan Diego.

Partie du centre ouest, cette insurrection - que les historiens nomment la Christiade * - finit par toucher la moitié du pays, allant jusqu'à contrôler, à son apogée, une douzaine d'États de la fédération mexicaine. Un résultat obtenu grâce au recrutement par les Cristeros, en juillet 1927, d'Enrique Gorostieta Velarde (Andy Garcia dans le film de Dean Wright), un général de 38 ans, mis à la retraite en raison de son opposition à la politique gouvernementale. Des bandes inorganisées du départ, chaque chef dirigeant ses hommes, tel El Catorce («Le Quatorze»), ainsi surnommé parce qu'il a, à lui seul, tué quatorze soldats venus l'arrêter, Gorostieta constitue une armée disciplinée, répartie en régiments. Rebaptisée Garde nationale, elle regroupe 50.000 hommes. Figures mythiques, le père Vega et le père Pedroza, prêtres et généraux, commandent respectivement deux et sept régiments. Les femmes des brigades Sainte-Jeanne-d'Arc, elles, assurent l'approvisionnement en munitions, l'intendance, l'infirmerie et parfois l'espionnage.
(Lire la suite de l'article ici - Le Figaro)
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Message par Henry Mar 12 Mai 2015, 19:07

C'est un épisode extraordinaire de la de cette tragédie catholique au Mexique.
Film sympathique, montrant bien certains faits des révolutionnaires dans cet état.
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