Un professeur en garde à vue pour avoir giflé un élève

Jugé pour avoir giflé
un élève qui l'a insulté
S.P. (lefigaro.fr), avec AFP
31/01/2008 | Mise à jour : 08:51 | Commentaires 285
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Traité de «connard» par un jeune de 6e, un professeur comparaîtra fin mars au tribunal correctionnel pour «violence aggravée sur mineur».

De la salle de classe au tribunal. Un professeur, qui a reconnu avoir giflé un élève de 6e qui l'avait insulté, lundi à Berlaimont (Nord), près de Maubeuge, sera jugé pour «violence aggravée sur mineur». Le professeur de technologie au collège Gilles-de-Chin, âgé de 49 ans, aurait poussé par terre les affaires de l'élève âgé de 11 ans après lui avoir demandé de ranger une table en désordre au fond de la classe.

Mais l'élève lui aurait demandé une explication et le professeur l'aurait poussé contre la porte du fond. L'enfant, le regardant dans les yeux, aurait alors soufflé «connard» à l'adresse de l'enseignant qui l'a giflé à ce moment.

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Tout comme Xavier Darcos, François Fillon a accordé un soutien un peu en demi-teinte au professeur qui a puni son élève impoli, parce que, comme il faut contenter les électeurs de droite qui aiment encore un peu l'autorité, il ne faut pas trop fâcher ceux de gauche, ouverture oblige. L'autorité serait donc un bon principe qu'il ne faudrait surtout pas appliquer ! Du coup, la liquidation de mai 68, ce n'est pas pour tout de suite...

Fillon «soutient» l'enseignant qui a giflé un élève
S.P. (lefigaro.fr), avec AFP
06/02/2008 | Mise à jour : 17:59 | Commentaires 47

Le premier ministre juge que ce geste n'est «jamais une bonne solution», mais qu'il est parfois nécessaire de rétablir «un peu de discipline».

François Fillon ne veut pas transiger pas avec l'autorité. Le premier ministre a ainsi manifesté, mercredi sur RMC, son «soutien» à un enseignant inculpé pour avoir giflé un élève de 11 ans qui venait de le traiter de «connard». Ce professeur d'un lycée du nord de la France sera en effet jugé fin mars pour «violence aggravée sur mineur». A l'origine de l'échange, il se serait agacé du désordre sur une table. Le père de l'élève, un gendarme, avait porté plainte après l'incident.

«Il n'est pas acceptable qu'un élève traite un enseignant de connard, c'est une faute qui mériterait semble-t-il une sanction plus sérieuse que celle qui a été prise (3 jours de suspension, ndlr)», s'est étonné le premier ministre.

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Effectivement, ce n'est pas d'optimisme dont nous devons faire preuve si nous voulons demeurer lucides. Tous les gens de bon sens s'accordent bien volontiers comme vous et moi pour penser que tout ce que méritait le petit insolent dont il est question, c'est une seconde gifle, et certainement pas la protection disproportionnée d'un père indigne qui a, d'une part, profané son uniforme en en faisant un usage intéressé et personnel qui n'a rien à voir avec le cadre de ses fonctions ni avec le service de la France, d'autre part agi selon une position tribale en considérant qu'entre un proche et le bien commun, le premier l'emporte nécessairement - comme si donner toujours raison à un enfant était bien l'élever... On le voit, c'est une logique individualiste et égoïste tout à fait représentative de notre époque où la notion de service comme de bien commun ont disparu. Et ce qui est très intéressant avec tout ce qui se passe à l'école, c'est que cela révèle très souvent un malaise terrible qui est partagé et créé, entretenu même, par la société dans son ensemble : tout est lié, tout se tient. Comme on a tué le père avec la monarchie, les repères avec l'Eglise et sa fonction dans la civilisation française - qui n'est évidemment pas reconnu par la république -, l'autorité tout court et le semblant de morale laïque avec mai 68, il ne reste plus rien. Alors en ce qui concerne votre interrogation à la fin de votre intervention, je ne sais pas bien en quelle proportion les forces de l'ordre sont pénétrées par des individus aussi individualistes qui mettent leurs opinions au-dessus du bien commun et de la notion de service, mais toujours est-il que le pouvoir en place n'est pas en mesure d'user efficacement d'une police et d'une gendarmerie qui sont présentes essentiellement pour un rôle de figuration (voir les émeutes de 2005 et le laisser-faire total de Sarkozy) ; l'armée elle-même, on la dit de plus en plus gagnée par des recrues issues de l'immigration, et je me suis laissé dire que les aumôneries musulmanes y avaient désormais bonne place. Avec la gangrène qui ronge notre société et les réseaux qui se tissent, ainsi que la substitution de population qui s'opère peu à peu, nous avons tous les ingrédients pour un scénario détonnant dans les décennies à venir.

Vous avez bien fait de poster ces chiffres sur ce sujet, Minervalis, on reste dans le droit fil du sujet. Le moins qu'on puisse dire est qu'ils sont pour le moins inquiétants, c'est sans doute encore pire que ce que je croyais - et pourtant je n'ai pas pour habitude d'être optimiste... Il semble qu'on sous-estime complètement le poids que les tares de la société soixante-huitarde exerce sur le monde de l'éducation. Quand on pense que bientôt même les enfants pourront porter plainte contre leurs parents pour avoir reçu une simple gifle si ça se trouve, quel monde de fous !

Tant que nous sommes à parler d'agressions de professeurs :

L'enseignante poignardée a tenté deux fois de se suicider
Angélique Negroni
28/02/2008 | Mise à jour : 21:44 | Commentaires 35
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Le mari de Karen Montet-Toutain a évoqué jeudi la dépression qui a frappé son épouse après l'agression dont elle a été victime.

C'est l'histoire d'un couple descendu soudain aux enfers. La douleur de Karen Montet-Toutain, poignardée par un de ses élèves en décembre 2005, s'est propagée aux membres de sa famille. Debout à la barre, Frédéric, son époux, évoque les deux tentatives de suicide de sa femme, devenue dépressive après cette agression. «Elle a préféré mourir plutôt que de rester avec ses deux petites filles», dit-il la voix étranglée par l'émotion. «Les coups de couteau dans le ventre sont toujours là», poursuit-il en oubliant un instant que Karen Montet-Toutain, la silhouette arrondie, porte à nouveau la vie depuis quelques mois.

À la barre, Frédéric raconte que les jours précédents l'agression, sa femme, en larmes, se plaignait à la maison de menaces sexuelles provenant de ses élèves.

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