Le retour à la terre , une nostalgie ?

En ces temps de crise, il est de bon ton de se réfugier sur des valeurs refuge. La terre fait partie de ces valeurs refuge. Il n'est que d'observer l'inversion de la tendance de l'exode rural. La ville ne fait plus rêver.
Et que dire de ces caddies remplis au rayon jardinage dans les brico. Chacun rêve de son petit lopin de terre, de son coin à cultiver avec art et bonheur.
Pour ce faire, voici quelques livres :

-Petit manuel à l'usage de ceux qui vivent retirés du monde / Gill et Alan Bridgewater
Larousse, 2007, 240 p : 19,90 euros

-Revivre à la campagne /John Seymour, Will Sutherland
Editions De Borée , 2008, 312 p

Alors , vraiment , le bonheur est-il dans le pré ?
La crise aura t-elle ceci de positif de nous faire revenir à une vie plus simple, plus authentique et vraie ?

Déjà, on observe que dans certains conseils régionaux, certains élus suppriment les cérémonies des
fêtes. Trop coûteux et indécent selon certains élus alors que dans les départements, certains enfants ne font qu'un seul repas par jour quand ils en font. Les petits fours lors des cérémonies de voeux, c'est déjà du passé dans certaines régions et municipalités. Mais toutes ne l'ont pas supprimé pour autant.
D'autres encore essaient d'aider à les jeunes à se procurer un emploi en distribuant des aides financières aux chefs d'entreprise pour l'emploi de jeunes. Mais tout cela reste difficile dans un contexte de crise.
La crise prouve qu'une autre gestion est possible , plus économe des deniers de l'état.
Et il y a urgence car nos compatriotes souffrent beaucoup de cette crise, quans ils ne perdent pas leur emploi et ne se retrouvent pas dans la misère ...
D'ailleurs, ce qui est frappant dans les restaurants du coeur cette année , est l'afflux de travailleurs pauvres qui ne s'en sortent plus du tout .


Bref, ces sujets ont été abordés dans le journal télévisé de France 2 ce soir. Qu'en pensez-vous ?
Peut-être , cette crise aura ceci de positif de nous faire retrouver le fait de mener une vie plus simple , de nous faire retrouver l'essentiel !

Bien sûr, aprés toute catastrophe, la Foi peut s'incarner dans un lopin de terre dont on peut espérer un nouvel enracinement plus authentique que l'appartenance à l'ordre ( ou plutôt au désordre ) de la marchandisation. Mais il ne faut pas être non plus trop optimiste: La crise actuelle est tout sauf réjouissante et rien du chaos ne peut advenir de glorieux. Ce qui m'attriste, c'est que ce retour que vous évoquez à des valeurs toutes simples et évidentes ( comme celles du jardinier ) n'est pas dû à une démarche issue d'un éveil à une Vie enfin exprimée positivement mais à un repli sur soi-même occasionné seulement par des circonstances économiques. C'est à dire ce soudain attraît pour la terre n'est pas un sursaut de dignité ou de quête d'un essentiel primordial mais seulement une vision pour penser la survie dans une économie en récession...

On peut même se demander si ce n'est pas là une mode lancée par les media pour faire croire qu'il est possible d'échapper au consumérisme et au mode de vie insensé des citadins: une sorte de soupape de sûreté, en quelque sorte.

Car les gens veulent bien de la campagne, oui, à condition quelle ressemble à la ville: par exemple, ils y recréent les même lotissements horribles, avec les même maisons pourries bien alignées... Ils continuent à acheter fruits et légumes au supermarché du coin...

Calliope a raison: rien n'est plus éloigné que cela d'une prise de conscience.