Le franc

Les Français n'ont jamais autant regretté le franc

Par Guillaume Guichard
16/02/2010 | Mise à jour : 18:53

Selon un sondage Ifop pour Paris Match, 69% des Français éprouvent une grande nostalgie pour le franc.

L'euro est-il un bouc émissaire en ces temps de crise ? Près de 69% des Français disent regretter le franc, selon un sondage Ifop pour Paris Match publié ce mardi. Surtout, 47% des personnes interrogées disent le regretter «beaucoup», 22% le regrettent «un peu» et 31% «pas du tout». La nostalgie n'a jamais été aussi forte depuis l'introduction de l'euro, le 1er janvier 2009. En février 2002, seuls 39% regrettaient le franc, et en juin 2005, 61%, selon les sondages Ifop.

S'il existe un clivage homme-femme, ces dernières étant plus nombreuses à regretter la monnaie nationale, le regret du franc évolue en fonction du niveau d'étude. Le regret du franc est plus présent chez les sans diplômes (81%), que chez les titulaires d'un diplôme du supérieur (37%), de même que chez les non-bacheliers (78%) que chez les bac +2 (49%).

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Et vous, regrettez-vous le franc ? En tout cas, j'aimerais beaucoup qu'un sondage indique dans de telles proportions que les Français sont nostalgiques de la monarchie - mais il est sans doute plus difficile d'être nostalgique de ce qu'on n'a pas connu directement.

Je ne sais pas si c'est celui que vous avez entendu, mais c'est en tout cas une critique de l'Euro à travers le cas de la Grèce :

En ce qui concerne la symbolique très républicaine que vous rappelez avec raison en conclusion, nous sommes bien d'accord, Camisard.

Maintenant, à propos de la tutelle européenne, je suis déjà plus circonspect. Il y a deux choses selon moi : d'abord le côté pragmatique que vous soulignez, c'est-à-dire une gestion supranationale qui serait nécessairement meilleure et plus saine de la part de l'Europe. J'ai envie de vous répondre que, quoi que je n'ai pas grande estime moi non plus pour la classe politique française, c'est un état de fait qui peut évoluer d'une part, et que, d'autre part, je ne pense pas que les technocrates européens sont des saints bien-intentionnés envers la France. Deuxième chose, le genre de considération que vous développez va dans le sens d'un désir de plus d'Europe économique, et pourquoi pas politique en fin de compte. Nous ne sommes pas républicains, mais la question suivante mérite d'être posée : la restauration de la monarchie a-t-elle plus de chance d'être possible dans le contexte d'une république française molle, ou dans celui d'une Europe politique forte ? N'oublions pas que la monnaie est l'un des attributs de la puissance régalienne que nous souhaitons voir revenir au roi de France un jour. L'Europe actuelle m'a tout l'air d'avoir le double désavantage d'être une passoire et d'être dominée par l'Allemagne (avec un axe qui pourrait se déplacer vers la Grande-Bretagne grâce au chantage de Cameron, si jamais son but est bel et bien d'obtenir ce qu'il veut et pas de partir).

Pour finir, j'ai vu ça sur FB sinon :

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