Nadine Morano contre la famille

Voilà une énième provocation de Nicolas Sarkozy dont il n'a pas encore été question ici, lui qui a été élu grâce à une campagne ancrée plutôt bien à droite et qui n'a de cesse de gouverner à gauche ; cette provocation est donc la nomination à la famille de Nadine Morano, très en vue pendant la campagne présidentielle, dont les positions en faveur des familles homoparentales sont bien connues. Ces attaques contre le socle moral de la société française traditionnelle, la famille chrétienne, se font, comme souvent chez la droite libérale, sous couvert de pragmatisme. Il n'est pas question de bien commun mais de gérer ce qui existe. Bref, je vous laisse "apprécier" le passage de la Morano chez Ruquier samedi dernier :

Minervalis a écrit:Je vous remercie, mais je n'ai nulle envie de voir cette imbécile...

Je vous comprends, il faut souvent une bonne dose de courage et de patience pour visionner ces émissions où interviennent les politiques. Cet extrait a au moins le mérite de montrer à quel point le président se fiche de nous et de la France en nommant ce genre de personnes.

Minervalis a écrit:Je remarque simplement que si cela continue ainsi, on va bientôt embastiller les hétérosexuels pour "mauvais exemple"...

On peut se le demander en effet ! On a déjà constaté à travers le cas de Christian Vanneste il n'y a pas si longtemps qu'on n'avait plus le droit dans ce pays de déclarer l'évidence selon laquelle un hétérosexuel est supérieur à un homosexuel en ce que le premier correspond à la norme de l'espèce humaine et en ce que le second est pourvu d'une tare.

Minervalis a écrit:Or la famille n'existe plus et le couple parental qui lui avait un temps succédé est lui-même décédé récemment: désormais, la cellule sociale, c'est UN parent avec un ou plusieurs enfants.

Je partage complètement votre point de vue, et je dirais même que la causalité de ces maux se trouve évidemment dans la Révolution française et l'individualisme intrinsèque aux droits de l'homme ; toute cette idéologie du chaos a eu pour but de détacher l'homme de son terreau civilisationnel, en l'occurrence catholique, pour fragmenter la société au maximum jusqu'à l'unité individuelle (qui s'est doublée du consommateur plus tard). La destruction de la famille chrétienne était programmée à l'avance dans l'idéologie révolutionnaire ; à peu près toutes les atrocités qui nous surviennent aujourd'hui ne sont jamais que la sinistre apothéose d'environ 200 ans de lente agonie républicaine.

Minervalis a écrit:Ce qui ne manque pas de sel, c'est que Vanneste avait voté la loi qui a permis de le poursuivre...

Je ne le savais même pas ; merci pour cette précision Minervalis ! Mais cela illustre bien l'attitude de ces républicains demi-réactionnaires qui n'ont pas le courage d'assumer ce qu'ils pensent jusqu'au bout, en s'inscrivant dans un système républicain qui ne peut que broyer leurs idées les plus intimes, et tout particulièrement leurs convictions les plus catholiques et allant à l'encontre du dogme égalitaire. Du coup, je ne pense pas que vous ayez été étonné de ne pas recevoir de réponse...

Minervalis a écrit:je vois personnellement un lien entre les développements de l'égocentrisme et de l'homosexualité

J'étais en train de repenser à cela hier et j'ai trouvé une très bonne illustration à votre propos : le mythe de Narcisse.

MoineSoldat a écrit:L'origine de ce problème se trouve dans la négation du péché originel par la société dite "moderne". Car si notre Seigneur Jésus-Christ est venu sur terre et veut règner dans toutes les âmes et dans toutes les familles, c'est précisement pour lutter contre les comportements deviants, pour combattre le péché originel et toutes ses conséquences abominables...

D'un point de vue religieux c'est tout à fait exact, l'homme moderne renie toute notion de culpabilité - et donc le péché originel - pour jouir sans entrave, au mépris de la vraie liberté spirituelle de l'homme qui ne se trouve que dans le Christ. Mais il est bon également de noter comment cette négation du péché originel a pu se faire jour au niveau politique ; d'abord par l'esprit des Lumières qui s'est concrétisé dans la Révolution française, qu'on peut vraiment dire d'inspiration satanique puisqu'elle vise à renvoyer l'homme à sa propre abstraction et à l'enchaîner à la matière.