Bonjour à tous et à toutes

Bonjour et bienvenue, avec un peu de retard, sur notre forum royaliste légitimiste, Merl1 (Merlin avec un soupçon de langage SMS ?). Tout d'abord, par rapport à la fin de votre premier message, nulle inquiétude à avoir, bien au contraire, quant au respect dû aux Chouans et aux Vendéens sur ce forum, d'autant plus que je suis moi-même un Vendéen de souche avec quelques ancêtres Bretons (la plupart de mes ancêtres habitaient les anciennes Marches de Bretagne, de Poitou et d'Anjou). Je suis d'ailleurs toujours étonné que des Bretons et des Vendéens, quand il se tournent vers le royalisme, puissent faire le choix de l'orléanisme.

Je ne dirai rien sur votre parcours, chacun a une histoire personnelle et des manières différentes de venir vers le royalisme, même si certaines sont plus inattendues que d'autres : l'essentiel est d'arriver à bon port (vous y êtes presque, le légitimisme est à la prochaine escale ). Idem quant à l'attachement à la région que je comprends très bien, la Bretagne étant une province très riche en histoire qui commence aux portes de chez moi en Vendée (à Clisson - je parle de la Bretagne historique bien entendu) - mais il faut nécessairement comprendre, à la différence des mouvements autonomistes, que cet amour des provinces ne peut vivre que par et dans la souveraineté du roi.

En parlant de souveraineté, et comme l'ont déjà rappelé mes amis ci-dessus, le nationalisme n'est guère compatible avec elle (sauf à faire des compromis fort dangereux que nous ne souhaitons pas ici), parce que pour le royalisme légitimiste, la souveraineté du roi ne se partage pas, et que la nation depuis la Révolution est vue comme un corps politique autonome concurrent. Après peut exister le problème d'un vocabulaire politique un peu flou, car je sais que certains peuvent se dire nationalistes par l'amour de leur pays sans trop réfléchir à ce que cela implique réellement, notamment, sur la question dynastique, le fait de relativiser nos lois fondamentales par rapport à l'optique nationale comme le font les orléanistes. Pour moi il est évident qu'il n'est pas besoin de ce mot pour définir l'amour du pays et de ses traditions comme la souveraineté du roi : quand Louis XIV en appelle au courage des Français pendant la guerre de succession d'Espagne en 1709, ce mot n'existe pas.

Sur le cas de Maurras, il n'est pas interdit de le mentionner, seulement il ne fait pas partie de nos maîtres à penser, qui sont des gens comme Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Bossuet pour les plus connus. Personnellement je n'ai lu aucune oeuvre de Maurras. J'ai lu le texte que vous nous avez proposé en lien, et j'ai trouvé le titre, la nation et le roi, très déceptif : c'est trop vague et certaines allusions sont assez limites.