Pakistan: une infirmière chrétienne violée et jetée par la fenêtre

Et encore une horreur pour le Pakistan :

Pakistan: un homme brûlé vif par la foule

avec Reuters Mis à jour le 22/12/2012 à 09:11 | publié le 22/12/2012 à 09:09

Un homme accusé de profanation du Coran au Pakistan a été brûlé vif par la foule qui a forcé les portes du commissariat où il était détenu, a déclaré aujourd'hui la police. L'homme, un voyageur, avait passé la nuit de jeudi à vendredi dans une mosquée d'un village de Seeta, dans la province du Sindh (sud), où l'imam a retrouvé des restes carbonisés du livre saint musulman le lendemain matin. "Il était seul dans la mosquée durant la nuit, il n'y avait personne d'autre pour faire cette terrible chose", a déclaré l'imam, Maulvi Memon.

Les villageois ont frappé l'homme avant de le remettre aux mains de la police mais quelques heures plus tard, une foule d'environ 200 personnes a pris d'assaut le commissariat, a traîné l'homme dehors et l'a brûlé vif, a expliqué Usman Ghani, commissaire de district. Une trentaine d'arrestations ont été effectuées et sept policiers mis à l'arrêt pour négligence, a-t-il dit.

Selon le Center for Research and Security Studies, centre de recherche pakistanais, 53 personnes accusées de blasphème ont été tuées au Pakistan depuis 1990. Le blasphème y est passible de la peine capitale mais n'est pas spécifiquement défini par la loi.

Source : Le Figaro

Il y a beaucoup de vérité dans ce que tu as écrit dans ce texte, mais il y a certains points qui me poussent à réagir dans le sens de la nuance.

Tout d'abord, je ne sais pas si les Le Pen et autres entités comparables sont vraiment en lutte contre l'islam en tant que tel ; je pense que tu te souviens comme moi que lors de la campagne présidentielle de 2007, le MPF de Philippe de Villiers, qui lui mettait vraiment l'accent de sa campagne sur la dénonciation de l'islamisation de la France, était souvent attaqué par les militants du FN qui prétendaient qu'il valait mieux dénoncer l'immigration en premier lieu (distinction spécieuse sans doute, mais qui va plutôt dans le sens d'une volonté de séparation que de lutte dogmatique intégrale) - la politique arabe de Jean-Marie Le Pen ne me semblait pas très islamophobe non plus. Ce qui est sûr par contre, c'est que tout le paysage politique républicain parle d'islam de France, en désirant que cette religion subisse le nettoyage révolutionnaire comme on l'a fait subir au catholicisme (ce qui est réussi au niveau politique, par contre le dogme résiste encore).

Deuxième chose, je vois où tu veux en venir à propos de ton rapport à l'Être, mais à mon sens, il est tout de même difficile de faire s'équivaloir tous ceux qui ne sont pas catholiques au regard de notre civilisation française, et je trouverais même injurieux de mettre au même niveau un homme de Bien agnostique et un islamiste ennemi déclaré de la chrétienté. Certes, la foi en tant que telle n'a pas à être jugée, en tant qu'attitude spirituelle, mais le contenu de la foi a toujours une portée politique quelque part. L'islam n'est pas qu'une religion qui se retrouve en France par hasard, c'est à mes yeux et à la base un nationalisme arabe qui s'est greffé sur une hérésie judéo-chrétienne, et qui a consubstantiellement une portée et une visée politique. Alors, je suis tout à fait d'accord à propos des sphères civilisationnelles séparées, mais je pense qu'il n'en faut pas moins être conscient de ce qu'on a observé tout au long de l'histoire de l'islam : destruction ou abaissement systématique des foyers de chrétienté en Afrique du nord et au moyen-orient, occupation de la péninsule ibérique, destruction de l'empire byzantin et occupation de la Grèce jusqu'à récemment. Eh oui, l'islam n'est pas que spiritualité, loin de là, c'est un esprit de conquête.

Donc autant je suis d'accord avec toi pour dénoncer l'illusion de l'entreprise coloniale à la sauce IIIe république, autant j'ai du mal à ne pas considérer comme chrétien les étendues musulmanes comme des zones de non-civilisation. On ne peut que regretter à cet égard, que les Bourbons n'aient pas continué à gérer la conquête de l'Algérie eu égard à la christianisation de la population - en rappelant, que la conquête de l'Algérie n'avait pas pour motif une quelconque croisade. Je ne peux pas m'empêcher d'être infiniment triste pour les gens qui habitant les territoires d'anciennes grandes civilisations (l'Egypte par exemple) sont tombés sous la coupe d'une spiritualité qui sert de prétexte à autre chose que l'adoration de Dieu, et c'est la même chose pour les minorités chrétiennes qui souffrent dans tous ces pays. Séparer ces deux mondes serait sans doute souhaitable, mais ne serait-ce qu'à propos de la charité due aux chrétiens vivant sous l'emprise des mahométans, ce sera compliqué.