Nicolas et Cécilia : le divorce officialisé

Voilà, c'est officiel : après s'être refusé le plus longtemps possible à tout commentaire, l'Elysée a confirmé le divorce entre le président de la république et son épouse, une première pour un président en exercice. Non que cela soit très intéressant en soi, mais c'est l'occasion de faire une petite remarque institutionnelle.

Alors qu'en république la "première dame de France" n'est pas, comme c'était le cas de Mme Sarkozy, obligée d'adorer son rôle, puisque quand elle épouse son mari elle est loin d'être assurée qu'il deviendra président, il n'y a pas d'ambiguité en monarchie. Non seulement on est à peu près sûr - à moins d'un décès accidentel - qu'en épousant le Dauphin on deviendra reine, mais de plus la fonction de reine est on ne peut plus claire dans l'appui de l'époux et le service de la France, notamment pour donner un héritier à la Couronne. Le couple royal incarne les valeurs familiales, et même les épreuves du pouvoir peuvent rapprocher ceux qui ne semblaient pas faits l'un pour l'autre, comme Louis XVI et Marie-Antoinette.

Dès lors, on peut se demander pourquoi le JT de TF1 est allé remonter jusqu'à Napoléon et son divorce de Joséphine qui n'avait qu'une visée : fournir un héritier à la nouvelle dynastie. L'exercice républicain du pouvoir n'a rien de familial.