Israël de retour à Gaza

Nous avions terminé l'année 2008 avec des attentats à Bombay et une crise gigantesque à l'allure de guerre civile en Grèce, et 2009 ne nous aura pas fait attendre longtemps la confirmation que le monde ne changera pas pour cette année, avec un énième "remake" de l'interminable conflit israélo-palestinien, circonscrit à Gaza cette fois - pour l'instant du moins ! On peut suivre les opérations et événements sur le Figaro ici et grâce au dossier spécial.

Pourquoi Gaza a replongé dans la guerre
Adrien Jaulmes, correspondant à Jérusalem
05/01/2009 | Mise à jour : 14:00 | Commentaires 90 | Ajouter à ma sélection

L'armée israélienne est de retour dans le territoire palestinien,mais son ennemi est d'un genre nouveau, tout comme les enjeux de la confrontation.

Dans le vieux conflit israélo-arabe, toutes les guer­res se ressemblent, mais cha­­­cu­ne est différente. L'opération lancée il y a huit jours par Israël contre le Hamas à Gaza ne déroge pas à cette habitude. L'armée israélienne est de retour dans le territoire palestinien, mais son adversaire est d'un genre nouveau, tout comme les enjeux de la confrontation. En se retirant de la bande de Gaza en 2005, et en démantelant les colonies juives qui y étaient implantées, Ariel Sharon pensait en finir avec les opérations incessantes dans ce territoire, et soulager l'armée de ce fardeau.

Moins de cinq ans plus tard, ses successeurs doivent faire face à une nouvelle menace à Gaza. Le retrait unilatéral de Sharon, sans négociations préalables avec les Palestiniens, avait été présenté comme une victoire par le Hamas. Le mouvement islamiste avait remporté l'année suivante les élections législatives palestiniennes, avant de prendre le pouvoir par un coup de force à l'été 2007, évinçant l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

«Pluie d'été»

Gaza est devenu, depuis, le premier territoire arabe gouverné de facto par une branche des Frères musulmans. C'est contre ce proto-État d'un million et demi d'habitants, entassés sur une bande sablonneuse dans le fond de la Méditerranée, qu'Israël intervient aujourd'hui.

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Il n'en fallait pas douter, "notre" président Sarkozy, qui nous avait déjà offert un bel exercice de fanfaron à l'occasion de la guerre éclair entre Géorgie et la Russie, se dépense sans compter pour donner des leçons à des pays qui connaissent la guerre depuis des années, lui qui n'est pas même capable de mâter une révolte de lycéens. L'effet n'est pas très probant puisque hier Israël a affirmé vouloir continuer son offensive - ce qui n'a rien d'étonnant car arrêter en cours de route reviendrait à une défaite cuisante et honteuse comme pour la dernière opération ratée.

Évidemment, tout cela ne manque pas d'avoir des effets chez nous, en Occident, parmi nos musulmans si bien intégrés qu'ils ne conçoivent qu'une seule nation musulmane.

05/01/2009 12:28
ROME, 5 jan 2009 (AFP) - Italie: polémique autour d'une prière musulmane devant la cathédrale de Milan

Une prière collective musulmane organisée devant la cathédrale de Milan (nord) ce week-end, durant des manifestations contre les frappes israéliennes dans la bande de Gaza, a suscité une vive polémique en Italie, la Ligue du Nord (droite) dénonçant une "incroyable provocation".

"Le fait que des extrémistes islamistes aient transformé le parvis du Dôme en mosquée à ciel ouvert (constitue) une incroyable provocation", a réagi Mario Borghezio, député européen de la Ligue du Nord, parti populiste et anti-immigration.

"La prière à Allah récitée par des milliers de fanatiques musulmans est un acte d'intimidation, une gifle à la ville de Milan qui doit rester chrétienne", a-t-il ajouté, cité par l'agence Ansa.

Quelque 5.000 personnes, en majorité des immigrés, ont défilé samedi à Milan, et plusieurs centaines d'entre eux se sont prosternés en direction de La Mecque lors d'une prière dirigée durant quelques minutes par un imam sur la place du Dôme, devant la célèbre cathédrale blanche de Milan.

Certains manifestants étaient munis de banderoles représentant l'étoile de David surmontée d'une croix gammée, et plusieurs drapeaux israéliens ont été brûlés, provoquant les réactions indignées de la classe politique et de la communauté juive.

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Ou bien encore :

Agression/juive : 5 collégiens déférés
AFP
08/01/2009 | Mise à jour : 10:25

Cinq collégiens, âgés de 13 à 15 ans, soupçonnés d'avoir agressé physiquement et proféré des insultes antisémites envers une élève de 14 ans lundi à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), vont être déférés ce matin devant le parquet de Pontoise, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.

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Je dois vous avouer, Minervalis, que je ne connais vraiment pas bien les œuvres et hauts faits de ce Pompée, sinon vaguement qu'il fut l'ennemi de César - une mise à jour de mes connaissances historiques s'imposerait vraiment pour l'antiquité en général ! Par contre, il y a quand même une chose qui me chiffonne en tant que catholique à propos de votre hypothèse, c'est que si la Palestine avait été "rasée", cela aurait peut-être nui au mystère de l'Incarnation de Dieu dans le Christ, ou bien changé l'histoire de cette Incarnation.

En tant que français, vous ne serez pas très étonné si je vous dis que j'aurais autant aimé que la région restât sous le contrôle des croisés ; hélas on sait ce qu'il advint. De même j'aurais autant aimé que l'Empire byzantin pût être assez fort pour contenir la montée de l'islam et garder le contrôle de ces régions, mais autant dire que cela rejoint directement la problématique des croisés. Toujours dans la même période, les Mongols auraient pu en arriver là, eux qui étaient pour le coup de vrais spécialistes quant à l'élimination des villes et de leurs habitants (les nazis sont presque des enfants de chœur à côté).

Quelques articles et analyses pour commenter comment le "vivre ensemble" ridicule et grotesque de nos républicains est mis à mal par des gens qui ne se sont jamais sentis français, et comment la guerre est présente aussi sur notre territoire. Toutes ces prises de position sont autant d'étapes qui forment des jalons avant la prochaine guerre mondiale - les camps se dessinent.

Les tensions communautaires inquiètent le gouvernement
J.C., C.J. et L.D. (lefigaro.fr) avec AFP
13/01/2009 | Mise à jour : 21:56

Selon le ministère de l'Intérieur, les attaques visant les synagogues et les mosquées «sont en nette augmentation», depuis le début de l'opération israélienne à Gaza. Pour endiguer ce phénomène, plusieurs associations de quartiers, réunies par Fadela Amara, vont rédiger un texte appelant au «vivre ensemble».

Le conflit israélo-palestinien fait tache d'huile dans l'Hexagone. Depuis l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, il y a «une augmentation très nette» des actes antisémites en France, mais également «une recrudescence des actes contre nos compatriotes musulmans», a indiqué lundi soir la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie sans toutefois donner de chiffres.

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Eric Zemmour a écrit:Paris comme Gaza ?
Éric Zemmour
09/01/2009 | Mise à jour : 16:51 | Commentaires 16

Manifestations violentes, slogans vengeurs, voitures brûlées ; et maintenant, attentats : la France importerait-elle sur son sol l'affrontement de Gaza ? Comme si certains voulaient venger sur des « Juifs d'ici » ce que subissait leurs « frères » par les « Juifs de là-bas ». Comme si leur commune nationalité n'était qu'un chiffon de papier. Comme si un lent travail d'identification communautaire à des patries d'adoption, largement mythifiées, avait réduit à rien le sentiment d'appartenance française.

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Robert Redeker a écrit:La rue, la mosquée et la télévision
Par Robert Redeker
13/01/2009 | Mise à jour : 16:20 | Commentaires 32

Le philosophe Robert Redeker juge que les manifestations contre l'offensive israélienne à Gaza du week-end dernier étaient loin d'être pacifistes.

Les rues de l'Europe - entre autres - résonnaient samedi 9 janvier d'une bien problématique colère. Londres, Rome, Paris, la minuscule ville d'Agen où, selon Le Post, une grande banderole hurlait «Nous sommes tous des Palestiniens» étaient de la partie, de même qu'Auch, Grenoble, etc. Ces manifestations importantes concernant ce qu'on appelle le «conflit israélo-palestinien» mettent en évidence deux phénomènes qu'il importe d'analyser. Le premier est une répétition, un feuilleton dont la gauche repasse à chaque fois le même épisode, le second est quelque chose d'inédit, source d'une angoissante question.

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Minervalis a écrit:Eh bien Mickaelus, il me paraît raisonnable de penser que si Pompée avait rasé la région, les desseins de Dieu, qui eussent forcément présidé à cette action, se fussent réalisés autrement, n'est-ce pas ?

Je suis tout à fait d'accord avec vous Minervalis, à propos de votre idée sur Pompée, c'est d'ailleurs ce que j'écrivais à peu près ci-dessus ; ce n'est pas douter de l'intégrité du dogme chrétien, catholique, que de constater qu'il existe indubitablement une historicité de la Révélation, historicité en soi relative qui aurait donc pu advenir autrement - puisque je ne crois ni au fatalisme ni à la prédestination.

Je suis comme vous vraiment passionné par cette formidable épopée que constitue la geste des croisés francs en Orient, et elle mérite bien d'être connue. En tout cas, c'est ce genre d'exploits qui me rend fier d'être français, et certainement pas les simagrées révolutionnaires. Je crois que la somme qu'a écrit René Grousset sur le sujet peut être considérée comme un classique, et j'ai lu il y a quelques temps une autre somme écrite par un anglais, Steven Runciman, qui est très bien aussi. Et c'est bien de civilisation dont il est question, un peu dans les termes dans lesquels les Grecs puis les Romains l'envisageaient, car je ne crois pas que les gens du cru aient gagné quoi que ce soit à devenir musulman ni au départ des croisés. Longtemps après le reflux de nos Francs, Chateaubriand a voyagé au tout début du XIXe s. jusqu'en Palestine, alors sous contrôle ottoman - comme en Grèce. Le tableau était tout sauf reluisant - il faudra que je vous retrouve la description, qui semble d'ailleurs indiquer que personne n'est légitime quant à l'occupation de cette terre.

Croisé a écrit:Malheureusement, à mon sens, seule une guerre pourra régler la question israëlo-palestinienne et le plus sage serait de ne pas prendre parti.
Le problème, c'est bien l'exportation de ce conflit... En France (comme dans d'autres pays), cela pourrait mettre le feu aux poudres.

Quand la problématique de la légitimité est insoluble, il n'y a que la domination claire et nette d'un peuple vainqueur qui puisse clore la guerre ; cela paraît monstrueux à beaucoup de consciences modernes mais c'est ainsi que cela a toujours fonctionné, et le plus tôt est sans doute le mieux car cela permet de reconstruire une situation stable. J'avoue ne pas croire du tout à la voie du compromis - tout à fait dans le ton de notre époque - qui veut le création de deux états : le messianisme musulman ne le permet pas de toute façon. Dans l'idéal, pour moi la terre sainte devrait être gérée par une coalition de puissances catholiques, mais dans l'état de nos pays il n'y aucun risque que cela se produise, eux-mêmes étant contre-colonisé et à l'"agonie civilisationnelle". Dès lors, il n'y aucune solution idéale pour moi, n'ayant d'affinité avec aucune des parties. Toutefois, il me paraît évident que la partie qui pourra le plus aisément jouer le rôle du peuple dominant et décisif que j'évoque en début de paragraphe ne peut qu'être Israël, et peut-être ne suis-je pas tout à fait insensible à ce pavé jeté dans la mare musulmane. Quant à la France, ou ce qu'il en reste, il suffit de lire cet exemple de manifestation que nous donne Minervalis pour constater que le conflit est déjà là. Il restera larvé et à un stade épisodique tant que leur population ne sera pas assez nombreuse pour agir plus directement. Après, oui, je crains fort que le feu ne soit mis aux poudres comme vous dites. Et nous ne pouvons plus y faire grand chose puisque nous n'avons aucune influence politique. Il faut se préparer mentalement et physiquement à défendre nos foyers et nos familles.