Forum du trône et de l'autel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-47%
Le deal à ne pas rater :
SAMSUNG T7 Shield Bleu – SSD Externe 1 To à 89,99€
89.99 € 169.99 €
Voir le deal

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

4 participants

Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

Message par Prince de Talmont Lun 20 Sep 2021, 15:47

Bonjour à tous,

afin d'aborder sous un autre angle les échanges passionnés que peut susciter cette question, notamment dans ce forum, je propose de partir du point de vue exprimé officiellement par l'UCFL.

Celle-ci expose les trois degrés de légitimité :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

A leur lecture, on voit par exemple qu'un musulman peut parfaitement être membre d'un cercle légitimiste, et d'ailleurs il y en a.

Voilà comment je vois la chose pour ma part.

Certes l'islam est une fausse religion, et la meilleure choses que je puisse souhaiter à un musulman est de se convertir au christianisme.
Néanmoins on convertit par l'exemple, une conversion forcée n'ayant aucune valeur.

En attendant il faut bien composer avec le réel, c'est la base du royalisme, qui contrairement aux autres mouvements politiques ne repose pas sur une idéologie (c'est peut-être une digression mais on pourrait parler de l'alliance des rois de France avec l'empire ottoman).

Un musulman répond déjà aux deux premiers degrés de la Légitimité, ce n'est pas si mal.

Opposons-lui un Français de souche qui ne se réclamerait d'aucune religion mais s'affirmerait plutôt athée, serait en accord avec la république et ses "valeurs", adhèrerait en fait à l'idéologie officielle qui cautionne l'avortement, le mariage "homo" et ne verrait rien de mal à la dépravation des mœurs.
J'ai brossé là le portrait d'une large partie de la population française de souche, une partie majoritaire il me semble.

Voyez que ce Français-là est éloigné de tous les degrés de la Légitimité, même du premier.

Le mouvement politique qui pourrait néanmoins privilégier ce Français par rapport à un musulman serait pour moi le nationalisme.
En effet, il accorde une importance démesurée à l'appartenance nationale, la nation étant comme divinisée, puisque déclarée seule souveraine, source de toutes les lois (il s'agit bien sûr de couronner l'homme face à Dieu selon l'éternel mensonge du Serpent).

C'est uniquement la conception nationaliste qui pourrait faire préférer un Français de souche athée à un musulman en donnant le poids maximum à l'appartenance nationale et en déclarant comme secondaires le rejet de l'athéisme et des valeurs morales.

D'ailleurs les Zemmour et compagnie, qui ne ciblent que l'islam comme ennemi, sont associés à cette idéologie nationaliste (de même qu'à celle de la république).

L'islamisation est donc pour moi moins grave que la déchristianisation de la France.
Certes au temps de la Chrétienté médiévale, l'islam était un des ennemis principaux (mais non le seul) car l'athéisme et le rejet explicite des valeurs morales n'existait pas, ils étaient d'ailleurs inenvisageables (à moins de considérer que les sorcières représentaient déjà ce camp, on sait le sort qu'on leur réservait).
Mais si un chevalier du Moyen-Age découvrait notre époque, je pense qu'il serait encore plus atterré par le mode de vie commun des Français et par l'apostasie générale, que par la présence de nombreux musulmans.

D'un point de vue spirituel, il faut essayer de convertir tout le monde, athées et musulmans.
D'un point de vue tactique et politique il faut défendre les trois degrés de Légitimité, et celui qui partagent déjà avec nous les deux premiers nous est plus proche que celui qui n'en partage aucun.


Qu'en pensez-vous ?

Prince de Talmont
Ecuyer

Masculin
Nombre de messages : 50
Affinités politiques : UCLF

https://francechretienne.forumactif.com/

Revenir en haut Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Re: Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

Message par Mickaelus Jeu 23 Sep 2021, 18:29

En lisant le titre de ce sujet, je me suis d'abord demandé si son objet était de déterminer s'il était opportun d'accepter des musulmans dans les mouvements légitimistes (sur le plan pratique), ou bien tout simplement de considérer s'il pouvait exister des musulmans comme légitimistes à part entière (sur le plan théorique), mais au final la visée est peut-être plus globale et concernerait la place de l'islam en France, ou la façon d'y répondre.


Quoi qu'il en soit, je vais commencer par un point d'accord pour être constructif : je pense également qu'il faut annoncer l’Évangile, la Bonne Nouvelle, à tout le monde, et que c'est par cette lumière que l'homme pourra vivre dans une liberté qui s'accorde avec la vérité.
Il apparaît même qu'au vu des vœux formulés contre l'hérésie lors du sacre du roi de France et de la hiérarchisation des religions encore même sous la Charte de 1814, il n'y a pas de droit fondamental à la liberté de culte générale en civilisation française.
Si la conversion forcée n'est effectivement pas l'idéal, l'histoire de France ne manque pourtant pas d'attitudes musclées à cet égard, que l'on songe à Charlemagne et aux Saxons qui persévéraient dans leur paganisme, aux bûchers de Cathares comme à Montségur, et jusqu'aux Guerres de Religion avec les Protestants et la Révocation de l’Édit de Nantes.
Bien sûr, il conviendrait de distinguer, dans ces exemples, entre les guerres qui deviennent missionnaires (du type Charlemagne ou des Croisades plus tard) et les problématiques religieuses internes, mais cela montre bien que quand le pouvoir royal s'est senti menacé par une minorité religieuse menaçante, il n'a pas hésité à intervenir par la force.
Ce qui pourrait survenir avec celle qui suscite ce sujet, mais après tout, on peut très bien bannir, ou inciter fortement soit à la conversion, soit au départ, plutôt que de massacrer, ce qui a plutôt été la solution retenue par Louis XIV pour évoquer le cas le plus récent.


Outre ce petit préambule, je proposerai deux textes pour compléter celui sur les degrés de légitimité :

- Le premier est l'exposé de la loi naturelle dans le Catéchisme actuel de l'Eglise catholique : cliquer ici (puis cliquer sur "suivant" au bas de la page pour lire les autres paragraphes) ;
- Le second, sur le site Vive le Roy, revient sur les "principes de légitimité" de façon plus détaillée : cliquer ici.


Dans l'intervention de Prince de Talmont, il y a d'abord, à mon sens, un problème de conceptualisation, qui vise a priori à conclure dans ce sens : l'islamisation de la France lui serait plus bénéfique, ou moins nocive, que sa déchristianisation, une position qui ne choque pas forcément que les nationalistes, républicains ou bonapartistes, comme je vais l'expliquer de façon synthétique.
D'abord, il est question d'utiliser ces trois degrés de légitimité évoqués dans le lien du premier message, pour poser comme vérité qu'un musulman adhérerait nécessairement aux deux premiers degrés de légitimité, tandis qu'un athée ne serait pas susceptible de le faire et serait forcément le serviteur des valeurs républicaines, définies, donc, comme contraires à la loi naturelle surtout dans l'exercice actuel du pouvoir républicain.
Ensuite, comme l'explique plus en détail le second lien sur la définition de la loi naturelle dans le Catéchisme officiel, tout homme est créé par Dieu, détient une âme et est donc susceptible de pouvoir adhérer par sa raison à une partie de cette loi naturelle, même si le défaut de la foi ou de la grâce le rend plus difficile naturellement. Un athée ou un agnostique de culture chrétienne pourraient y correspondre.
De même, le deuxième degré de légitimité décrit par le premier lien évoque la reconnaissance d'une origine divine de la loi naturelle, mais si l'on considère que l'islam a une conception du monothéisme différente de la nôtre, qui implique notamment la permission de la polygamie et des comportements de terreur en justice générale, on constate que l'adhésion nécessaire du musulman aux deux premiers de légitimité n'est pas si assurée que cela. Un athée ou un agnostique pourrait en revanche reconnaître le premier degré de légitimité par la raison, et vivre selon la culture catholique même s'il doute de la réalité du deuxième degré, qui peut être acceptée comme fondement de civilisation mythologique (un peu à la mode antique).
Pour résumer mon avis pour le moment : la foi musulmane n'est pas entièrement conforme aux deux premiers degrés de légitimité, tandis que la raison d'un athée ou agnostique que l'on pourrait définir comme en défaut de foi, pourrait le conduire à accepter ces degrés autant ou mieux qu'un musulman, sous une monarchie catholique qui éduquerait les habitants comme il le faut.


Je vais brièvement soulever un dernier point pour me pencher un peu plus sur le second degré de légitimité et donc la nature du monothéisme musulman. En effet, soit l'on adopte une diplomatie et une politique religieuse identique à celle du pape François qui espère dans une alliance des religions abrahamiques et qui, puisqu'il estime que l'Europe déchristianisée n'est plus un enjeu très important, l'abandonne plus ou moins au peuplement musulman en se disant, lui aussi, que cela vaut toujours mieux que l'athéisme.
Soit l'on se demande si l'islam n'est quand même pas autre chose qu'une sorte de christianisme à l'orientale qui se contenterait d'ajouter un prophète (Mahomet) à sa liste, et s'il ne comporte pas des éléments antagonistes au christianisme qui font que l'on peut se demander si l'accès au deuxième degré de légitimité n'est pas problématique en soi.
Ainsi, la position du pape François me semble extrêmement grave puisqu'en se contentant de ne considérer que ce qui est commun, soit le monothéisme, on tente de cacher ce qui ne peut s'accorder. Ainsi, le dieu monothéiste de l'islam, Allah, est considéré comme l'auteur d'un livre saint, le Coran, et l'inspirateur d'un prophète ultime, Mahomet, traditions pour lesquelles la Bible chrétienne, qui devait annoncer ce prophète, est falsifiée, de même que notre conception trinitaire du monothéisme, ou encore la nature divine du Christ comme Créateur, sont de l'hérésie. Puisque la foi musulmane nie l'existence du Christ comme Verbe Créateur et donc Dieu comme deuxième personne de la Trinité, on se demande donc comment cette foi peut accéder à un deuxième degré de légitimité qui repose lui-même sur la reconnaissance de l'origine divine (et donc, pour nous, christique !) de la loi naturelle.
En conséquence de quoi, le prétendu avantage du musulman sur l'athée ne reposerait plus que sur le premier degré de légitimité, qui peut aussi bien être reconnu par un athée ou un agnostique de culture chrétienne, dit plutôt conservateur dans notre pays.


Pour terminer sur mon avis personnel, je pense au rebours du premier message, que l’Église catholique devrait se concentrer sur l'évangélisation des habitants européens de culture chrétienne qui sont en rupture plus ou moins avancée avec la foi, depuis les ravages opérés par la méthode de Vatican II et son application libérale, plutôt que d'encourager une immigration musulmane qui va introduire de manière toujours plus avancée une conception du monothéisme radicalement différente de la nôtre. Il n'y a pas à encourager une invasion de notre continent mais à retrouver les racines chrétiennes de nos pays.
C'est pourquoi je distingue entre les agnostiques de culture chrétienne qui présentent un défaut de foi (dont le nombre n'est pas si faible, ou bien tout est perdu), et des étrangers qui ont une foi aux enseignements contraires à notre culture.
D'un point de vue pratique, j'avais déjà cité l'exemple presque miraculeux de pays de l'Est où la foi, ou catholique ou orthodoxe, retrouve des couleurs malgré des régimes déficients et des décennies de communisme. On ne trouve guère d'exemples de pays qui se soient rechristianisés ou qui soient en passe de le faire après l'installation d'un islam majoritaire - ni le Maghreb, ni l'Anatolie, ni le mirage des États latins d'Orient, sans parler du pauvre Saint Louis mort à cause de l'illusion d'une conversion à Tunis.
En tout cas, je pense que la tâche d'un royaliste est d'essayer de remplir à nouveau les églises, plutôt que de se satisfaire de voir se construire toujours plus de mosquées. C'est en ce sens qu'agirait un chevalier, ramener les siens vers la foi et l'honneur, mais jamais au prix d'une collaboration douteuse.
Mickaelus
Mickaelus
Connétable

Masculin
Sagittaire Chien
Nombre de messages : 2756
Age : 41
Localisation : Vendée
Affinités politiques : Royaliste, légitimiste, absolutiste, contre-révolutionnaire

http://mickaelus.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Re: Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

Message par Prince de Talmont Ven 24 Sep 2021, 15:12

Merci pour votre réponse.

Effectivement il faut bien recadrer le débat car j'ai l'impression qu'il y a toujours un glissement au fil des échanges.

Je ne suis pas l'avocat de l'islam, je pense comme vous qu'il s'agit d'une fausse religion, antagoniste à la religion chrétienne.

Notre différence vient du fait que je crois que la république représente un danger plus grand encore.
En conséquence je concentre mes efforts sur le danger le plus grand.

Dans votre argumentation on a le sentiment que la république est un mal acceptable comparé à l'islamisation.
Vous dîtes avez raison que la monarchie n'incline pas vers la liberté de culte, puisqu'elle privilégie le catholicisme.
Mais le problème c'est que nous ne sommes pas en monarchie et vous raisonnez implicitement comme si la république en tenait lieu.
De même vous parlez de la France et de la civilisation française comme si elles n'avaient pas été globalement affectées par la révolution et ses conséquences.

Rappelez-vous que la liberté de culte a été arrachée héroïquement à la république par le combat catholique et royal des Vendéens.
La Révolution prétendait alors supprimer totalement la pratique de la religion et par rapport à ce terrible dessein, il était préférable d'obtenir cette liberté.

Aujourd'hui vous voulez lutter contre l'islam, mais est-ce en faveur du catholicisme ?
Si c'est cela il faut lutter contre la république qui promeut l'immigration et autorise la construction des mosquées, et tenter de rétablir la monarchie chrétienne.
Mais cela n'a pas de sens de s'en prendre aux musulmans, à qui on ne saurait reprocher de vouloir pratiquer leur religion.

En ce qui concerne vos propos concernant les athées ou les agnostiques, qui seraient plus favorables à la Légitimité que les musulmans, permettez-moi d'émettre des réserves.

La moyenne des Français "de souche" adhère à la république, pour eux perçu comme un bon régime.
Ils sont biberonnés à la propagande républicaine depuis leur enfance. Un roi est forcément méchant et la démocratie ne saurait être remise en cause.
J'ai l'impression que vous êtes vous-même sensible à cette opinion puisque vous parlez de "l'exercice actuel du pouvoir républicain" qui serait "contraire à la loi naturelle", sous-entendant qu'il n'en a pas toujours été ainsi, qu'il a donc existé une bonne république, ou en tous les cas une république pas si mauvaise que cela. Si c'est le cas, pourriez-vous m'indiquer à quelle période historique vous faîtes référence s'il vous plait ?

Les musulmans ont en général une vision plus traditionnelle de la société. Ils reconnaissent mieux le principe d'autorité, constitutif du premier degré de Légitimité.

Mickaelus a écrit:Ensuite, comme l'explique plus en détail le second lien sur la définition de la loi naturelle dans le Catéchisme officiel, tout homme est créé par Dieu, détient une âme et est donc susceptible de pouvoir adhérer par sa raison à une partie de cette loi naturelle, même si le défaut de la foi ou de la grâce le rend plus difficile naturellement. Un athée ou un agnostique de culture chrétienne pourraient y correspondre.

Oui, mais pas un musulman donc ?
Je connais plusieurs musulmans qui se sont convertis au catholicisme, traditionaliste de surcroit.
Pourquoi ajouter une distinction au Catéchisme alors que lui n'en fait aucune ?

Mickaelus a écrit:De même, le deuxième degré de légitimité décrit par le premier lien évoque la reconnaissance d'une origine divine de la loi naturelle, mais si l'on considère que l'islam a une conception du monothéisme différente de la nôtre, qui implique notamment la permission de la polygamie et des comportements de terreur en justice générale, on constate que l'adhésion nécessaire du musulman aux deux premiers de légitimité n'est pas si assurée que cela.

L'immense majorité des musulmans en France est monogame, mais acceptons la remarque et comparons avec le mode de vie d'un Français moyen : vagabondage sexuel, tolérance voire pratique de déviances sexuelles, pornographie,... La polygamie, de moins en moins pratiquée en islam, apparaît plus comme le reliquat d'un système désuet mais traditionnel (les rois de la Bible l'étaient, et sans doute un peu nos rois aussi)

Vous parlez de terreur dans la justice.
Effectivement on peut déplorer dans la chariah des châtiments très durs, venant au moins sanctionner des fautes réelles.
Mais la justice "française" si laxiste, laissant courir des pédo-criminels qui récidivent sans cesse, n'a-t-elle pas autant, voire davantage de sang sur les mains ? Un sang innocent qui plus est ?

Mickaelus a écrit:Pour résumer mon avis pour le moment : la foi musulmane n'est pas entièrement conforme aux deux premiers degrés de légitimité, tandis que la raison d'un athée ou agnostique que l'on pourrait définir comme en défaut de foi, pourrait le conduire à accepter ces degrés autant ou mieux qu'un musulman, sous une monarchie catholique qui éduquerait les habitants comme il le faut.

Ce qui est importe surtout est que votre avis personnel n'entrave pas un processus vertueux sans quoi on l'appellerait un préjugé.
Si un musulman déclare adhérer aux deux premiers principes de Légitimité en prendrait vous acte ? Ou bien refuserez-vous de le croire sous prétexte qu'il est musulman et non athée ou agnostique ?

Mickaelus a écrit:Pour terminer sur mon avis personnel, je pense au rebours du premier message, que l’Église catholique devrait se concentrer sur l'évangélisation des habitants européens de culture chrétienne qui sont en rupture plus ou moins avancée avec la foi, depuis les ravages opérés par la méthode de Vatican II et son application libérale

Vatican II est le 1789 de l'Eglise, selon les propres mots du cardinal Suenense.
Qu'il s'agisse de l'Eglise ou de la République, votre propos est toujours de demander à des révolutionnaires de bien agir, au lieu de les dénoncer et de les combattre, ce que vous réservez à des cibles secondaires.

Mickaelus a écrit:plutôt que d'encourager une immigration musulmane qui va introduire de manière toujours plus avancée une conception du monothéisme radicalement différente de la nôtre. Il n'y a pas à encourager une invasion de notre continent mais à retrouver les racines chrétiennes de nos pays.

Fort bien, mais ne vous en prenez pas à l'eau qui vous inonde, ciblez plutôt celui qui ouvre les vannes.

Mickaelus a écrit:D'un point de vue pratique, j'avais déjà cité l'exemple presque miraculeux de pays de l'Est où la foi, ou catholique ou orthodoxe, retrouve des couleurs malgré des régimes déficients et des décennies de communisme.

Il ne s'agit pas de miracle mais de l'émergence de pouvoirs forts, comparables à la monarchie.
S'il n'y a pas d'islamisation de la Russie c'est parce qu'il y a un dirigeant qui s'est approprié le pouvoir sur le long terme, qui favorise la religion d'état et ne prend pas de mesures "suicidaires".
Si Poutine était chassé du pouvoir, il n'irait pas tout seul dans les mosquées pour faire peur aux musulmans, il n'aurait de cesse que de récupérer le pouvoir pour agir à nouveau ensuite. Procéder selon un ordre différent serait absurde.

Mickaelus a écrit:On ne trouve guère d'exemples de pays qui se soient rechristianisés ou qui soient en passe de le faire après l'installation d'un islam majoritaire - ni le Maghreb, ni l'Anatolie, ni le mirage des États latins d'Orient, sans parler du pauvre Saint Louis mort à cause de l'illusion d'une conversion à Tunis.
En tout cas, je pense que la tâche d'un royaliste est d'essaye

Dans toutes ces tentatives hélas infructueuses, il y avait la volonté de remplacer l'islam par le christianisme.
Cela seul légitime une action envers les musulmans.
Se contenter de condamner l'islam en général, dans un cadre républicain qu'on ne remet pas fondamentalement en cause, ou qu'on fait mine d'ignorer, est pour moi contre-productif, voire fait le jeu de l'ennemi.

Bien à vous.

Prince de Talmont
Ecuyer

Masculin
Nombre de messages : 50
Affinités politiques : UCLF

https://francechretienne.forumactif.com/

Revenir en haut Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Re: Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

Message par Mickaelus Sam 25 Sep 2021, 17:49

Quand je m’exprime sur un sujet et sur un ennemi en particulier, je n’ai pas nécessairement pour habitude de faire la liste de tous mes ennemis, d’abord parce qu’il serait absurde et impossible de rappeler dans chaque texte l’intégralité exhaustive de sa pensée, ensuite parce que j’ai la naïveté de croire que les interlocuteurs qui m’ont déjà lu sur ce forum me connaissent un peu et savent donc que désigner un ennemi n’implique pas d’en négliger un autre. Surtout quand on sort d’une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], ou bien la mémoire sélective a de quoi étonner parfois !


Il n’y a donc pas ici de promotion de la république, qui est un régime nihiliste qui constitue une rupture anthropologique et civilisationnelle contre la monarchie capétienne catholique, ni d’espérance qu’elle puisse se substituer à sa mission avec les mêmes visées. Pour autant, je considère que la conception citoyenne de la république – que je ne partage pas – aurait pu la prémunir de l’accueil de l’islam dont la théologie est théocratique et peu susceptible de s’accorder avec la loi de 1905. Les failles idéologiques de la république, qui balance entre laïcité intransigeante et liberté de culte, jouent cependant contre elle de manière ironique selon les partis républicains au pouvoir, mais c’est son problème – qui devient un peu le nôtre, en ce sens que nous espérons restaurer une monarchie sur le territoire où ce régime joue les apprentis sorciers.

Je n’analyse pas la situation uniquement par rapport aux degrés de légitimité et leur adhésion éventuelle à ceux-ci, mais aussi par rapport à la reconnaissance de trois lectures principales de l’histoire de France que j’avais esquissées il y a longtemps sur mon blogue : cliquer ici (ou [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour ce forum).
D’après cette catégorisation, il me semble que même si beaucoup de Français d’aujourd’hui s’accommodent de la république, il s’en trouve encore beaucoup qui ne sont pas de purs républicains – ces derniers correspondant, eux, à ma troisième définition et qui ne veulent accepter l’histoire du pays qu’à partir de la Révolution.
Il y a, je crois, beaucoup de gens qui correspondent à la deuxième définition et qui font de l’histoire de France un mélange entre période pré et post-révolutionnaire, c’est-à-dire qu’ils placent la notion de France avant celle de république. Ce n’est évidemment pas satisfaisant d’un point de vue légitimiste (qui correspond à ma première définition dans le lien proposé), mais je pense que c’est à ceux-ci qu’il faut tendre la main en priorité pour s’efforcer de leur faire comprendre les erreurs liées à la Révolution.
C’est aussi à cette catégorie, qu’il faut transposer dans leurs histoires respectives évidemment, qu’appartiennent à mon sens des hommes d’État comme Vladimir Poutine ou Viktor Orban ; le premier a mis en place un régime qui n’est que partiellement bon mais qui sera surtout en grand danger faute de perpétuation, et le second a des visées favorables au christianisme louables mais dans un système qui les dessert, structurellement et à terme. Et puis il y a des cas catastrophiques comme le legs de Franco à Juan Carlos au vu de ce qu’il en a fait...

Ma préoccupation principale n’est pas, de plus, de faire un concours d’infamie un peu étrange entre la république et l’islam, mais de me demander comment on va convaincre les Français de revenir vers leur histoire, et à partir de quelle situation on va devoir envisager une Restauration de la monarchie capétienne catholique.
Mon point de vue est que les gouvernements républicains des dernières décennies ont favorisé l’immigration musulmane, et que cette immigration se sert de cette faiblesse républicaine pour venir installer un mode de vie mahométan en France : je condamne les deux phénomènes, chacun dans sa particularité. On ne peut pas se réjouir d’avoir un régime qui favorise un mélange d’athéisme et de relativisme, et l’on ne peut pas se réjouir de l’installation toujours plus massive d’une religion comme l’islam.
Si l’on considère la situation actuelle, l’idéal serait bien entendu de pouvoir restaurer la monarchie légitime et donc de faire d’une pierre deux coups : se défaire de la république et ses effets révolutionnaires, et voir ce que l’on peut faire avec les minorités plus ou moins populeuses qui se trouvent sur le territoire du royaume. Le souci, c’est que dans l’état actuel des choses, on n’a pas les moyens de parvenir à ce résultat dans un délai que l’on peut estimer raisonnable – ou bien je suis très mal informé sur le monde royaliste actuel. Je suis donc simplement très inquiet de voir comment l’équilibre religieux et démographique va évoluer et je pense qu’il est quand même normal de réfléchir à comment restaurer le roi de France et à partir de quel état de notre pays.


Je vais enfin évoquer un peu, pour revenir à la théorie, sur la question de l’adéquation aux degrés de légitimité, car je suis de prime abord un peu ennuyé par la définition un peu vague du deuxième degré dans le premier lien. On pourrait y faire rentrer, en effet, plusieurs types d’origine divine du monde peu conformes à la raison qui émane de notre création. Or je pense qu’idéalement, cela devrait principalement s’adresser aux autres chrétiens, les orthodoxes principalement mais aussi les protestants, ce qui serait finalement assez conforme à ce qui a été fait dans les articles qui concernent la religion dans la Charte de 1814.
Ensuite, mon interrogation porte sur les rapports entre l’islam et la raison également, et peut-être que l’on se souviendra par exemple de la polémique qui avait enflé après le discours du pape Benoît XVI à Ratisbonne en 2006 (voir à partir du paragraphe 2) : cliquer ici.
Dans le même sens que ma catégorisation historique qui parle dans la définition 2 de Français partiels, je crois que même parmi les Français agnostiques, il en reste un nombre non négligeable, de culture catholique, qui ne se comportent pas de façon aussi dégénérée que cela, je pense même qu’un certain nombre sont plus perdus qu’autre chose et accepteraient de reprendre des bases de vie plus saines et catholiques s’ils n’étaient plus enfermés dans la propagande républicaine. En tout cas, j’en vois beaucoup dans la vie de tous les jours. Évidemment, je mets à part les athées militants qui se revendiquent anti-chrétiens, et qui eux correspondent à ma définition 3.
Et pour reprendre la question de la raison, du fait que l’islam opère une fusion entre le temporel et le spirituel, il est assez convenu que le rôle de la raison est minoré dans cette religion, si on la pratique sérieusement. Si donc on adhère à une fausse religion qui vous empêche d’avoir accès à la raison, que reste-t-il ? Là où un agnostique de bonne volonté aura peut-être plus de chance, paradoxalement, d’écouter cette raison s’il l’exerce dans une société chrétienne.
Je pense aussi que les musulmans avec qui l’on peut dialoguer avec le plus de fruits, sont justement ceux qui font intervenir la raison dans leur vie plus que les autres, et donc s’éloignent en partie du Coran et du prophète. D’ailleurs, quand dans ses ouvrages, Saint Thomas d’Aquin interroge les théories de penseurs musulmans comme Averroès ou même Avicenne, il le fait autour de considérations sur l’interprétation d’Aristote notamment.
Je pense qu’il peut y avoir des individus musulmans qui peuvent faire ce chemin et qu’il faut les accompagner, tout comme les agnostiques ou athées non militants de culture chrétienne que j’évoquais, par contre je pense que cet accueil ne peut être possible que pour quelques individus, car quand la masse musulmane s’installe, c’est sa loi qui règne et pas une autre. Républicaine ou monarchique.
Idem, c’est une bonne chose de préciser qu’on ne fait pas la promotion de la religion musulmane, mais il serait à mon avis dommageable pour le militantisme royaliste de laisser entendre aux Français d’aujourd’hui, parfois plus perdus qu’autre chose je le répète, qu’on serait tenté de les remplacer par d’autres croyants, ou que l’on s’en contrefiche parce que la monarchie n’est pas encore restaurée. Franchement, s’il y a des mouvements royalistes qui veulent se lancer dans cette voie par « solidarité théocratique », je ne suivrai évidemment pas.
Je vais encore parler un peu de Charlemagne, car quand on lit ses « capitulaires », on se rend compte à quel point les mœurs de la population ne devaient pas être bien reluisantes à l’époque, et l’on sait que le clergé était mal formé comme on ne peut l’imaginer. Eh bien, la monarchie s’est mise au travail et s’est mise en place ce que l’on appelle la Renaissance carolingienne ; il nous faudrait une Renaissance capétienne de cet ordre au vu de la situation mortelle dans laquelle nous nous trouvons.
Mickaelus
Mickaelus
Connétable

Masculin
Sagittaire Chien
Nombre de messages : 2756
Age : 41
Localisation : Vendée
Affinités politiques : Royaliste, légitimiste, absolutiste, contre-révolutionnaire

http://mickaelus.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Re: Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

Message par Calliope Dim 26 Sep 2021, 21:01

Pour une fois, je ne vais pas être dans "l'abstrait conceptuel". Les musulmans envahissent l'Europe. En France, ils ont égorgé et étripé les jeunes Laura et Maurane à Marseille qui avaient l'âge des petites soeurs que la nature n'a pas su m'offrir. A Toulouse, ils ont tué Myriam qui avait l'âge de la petite fille que j'aurai aimé avoir. A Paris, au "Bataclan", la victime la plus jeune était la fille d'un ami d'Université.
Je suis navré: L'islam c'est en dehors de l'Europe. Je ne veux plus JAMAIS en entendre parler. Je considère qu'il n'y a rien à partager avec l'islam. Il y a seulement à combattre cette idéologie de haine qui est en altérité absolue avec le christianisme.

Calliope
Vicomte

Masculin
Balance Coq
Nombre de messages : 753
Age : 55
Localisation : Toulouse
Affinités politiques : Légitimiste/Conservateur et fraternaliste.

Revenir en haut Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Re: Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

Message par Prince de Talmont Lun 27 Sep 2021, 19:36

Donc pour vous tous les musulmans sont d'affreux égorgeurs ?

Prince de Talmont
Ecuyer

Masculin
Nombre de messages : 50
Affinités politiques : UCLF

https://francechretienne.forumactif.com/

Revenir en haut Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Re: Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

Message par Calliope Dim 03 Oct 2021, 15:05

Non... Les "musulmans ne sont pas d'affreux égorgeurs". Néanmoins, en les terres qui furent celles du royaume de France, l'Islam s'est donné un visage étranger au genre humain qui est originellement alliage du naturel et du surnaturel. Ce qui se nomme "islam de France" (!) est une autorité en altérité absolue par rapport à nos valeurs traditionnelles.
Je n'oublierai jamais mon ami Raouf originaire de Tunisie qui, à Toulouse en 1993,m'a avoué qu'il quittait la France dans la mesure où l'islam y était devenu tellement conquérant qu'il ne pouvait plus y vivre... Il m'avait avoué que nous, les français, nous aurions des drames à venir. Oui... On a eu Mohamed Merah plus d'une décennie après. Ce que cette "entité" a fait est marqué à jamais dans ma mémoire. Par là, bien que j'en sois désolé, je doute qu'il soit judicieux de se demander si le légitimisme peut accueillir des gens de culture musulmane.
A moins d'être mondialiste et de considérer que tout est égal, les civilisations expriment des altérités indépassables qui ne sauraient être surmontées.
Je ne déconsidère ni ne méprise l'islam. Mais, nos altérités dans la lecture du "livre du Monde" sont telles que je doute que nous puissions faire syllabe ensembles. Je le regrette... Néanmoins, il faut se faire une raison et construire ce que nous pouvons encore et devons historialement à l'orée de notre Foi partagée.


Calliope
Vicomte

Masculin
Balance Coq
Nombre de messages : 753
Age : 55
Localisation : Toulouse
Affinités politiques : Légitimiste/Conservateur et fraternaliste.

Revenir en haut Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Peut être une idée

Message par Parmenidien Mar 22 Mar 2022, 12:53

Bonjour à toutes et tous.

Je crois qu'il faut distinguer les musulmans en temps que fait massique des simples personnalités individuelles.

Dans le premier cas, ce sera un lobby qui altérera le Bien commun et, en tant que tel, qui doit être prohibé.

Concernant un musulman, le cas est bien sur différent: je vois mal empêcher un légitimiste, quand bien même musulman, de nous rejoindre.

L'idéal reste bien sur la conversion au catholicisme.

Bien à vous.


Calliope a écrit:Je suis navré: L'islam c'est en dehors de l'Europe. Je ne veux plus JAMAIS en entendre parler. Je considère qu'il n'y a rien à partager avec l'islam. Il y a seulement à combattre cette idéologie de haine qui est en altérité absolue avec le christianisme.

Je vous souhaite le bonjour.

Je peux comprendre votre point de vue d'autant plus que je n'ai guère apprécié l'alliance entre François Ier et l'empire ottoman. De surcroît, j'ai habité aussi bien Roubaix que Tourcoing.

Cependant, se pose le problème des harkis. De façon plus générale, il y eut, ce depuis longtemps, des hommes qui n'étaient ni de race blanche et/ou ni catholiques qui ont combattu pour la France.

Bien à vous.
Parmenidien
Parmenidien
Roturier

Masculin
Bélier Buffle
Nombre de messages : 26
Age : 63
Localisation : Rhône
Affinités politiques : Contre-révolutionnaire

Revenir en haut Aller en bas

Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ? Empty Re: Pour un légitimiste, quelle position adopter face aux musulmans ?

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum