Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
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Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Publié avec la contribution précieuse du baron Pinoteau, il a été distribué fin avril à la presse et à tous ceux concernés par le mariage princier. Il reprend lui aussi les points essentiels du débat historique sur la question dynastique.***
Les royalistes se réjouissent du mariage de S.A.R. Mgr Jean d’Orléans prince du sang de France, quatrième enfant de Mgr Henri d’Orléans comte de Paris (de droit duc d’Orléans et de Montpensier et comme tel duc de Chartres et dauphin d’Auvergne).
L’Institut Henri IV s’unit d’intention à cette cérémonie et prie le prince Jean et son épouse de bien vouloir accepter ses souhaits de bonheur et de prospérité.
Mais l’Institut Henri IV entend aussi, en se rapprochant humblement de la devise de notre Saint-Père Benoît XVI qui est « Coopérateur de la Vérité », montrer à cette occasion combien est anachronique, vaine et néfaste, la prétendue querelle dynastique entre la branche aînée et la branche la plus éloignée des branches cadettes de l’illustre Maison de Bourbon, si souvent évoquée par des esprits ignorants ou malveillants. Il croit devoir rappeler à cet effet quelques points essentiels du principe monarchique plus que millénaire de la France.
1. Les lois fondamentales du royaume s’enracinent au plus profond de notre longue histoire et n’ont cessé de se préciser et de s’imposer au cours des siècles, permettant ainsi la pérennité de la plus ancienne et glorieuse dynastie du monde ; elles s’imposent encore aujourd’hui. Elles indiquent comment les rois Très Chrétiens succèdent à la couronne (dont ils n’héritent pas) selon la règle de primogéniture masculine. Mais elles précisent aussi que la couronne est indisponible, ce qui signifie qu’il est impossible pour un roi, un prince ou un parlement de disposer de la couronne par abdication, renonciation ou désignation de successeurs. Cela a été l’avis de tous nos rois (Louis-Philippe Ier lui-même et le comte de Chambord, quoi qu’on en ait dit), des princes capétiens, des plus grands jurisconsultes français et étrangers, de bien des personnages politiques ou littéraires (Saint-Simon autant que le cardinal de Fleury ou Guizot par exemple), de tous ceux qui ont étudié fondamentalement cette question et même des députés à la Constituante de 1791 (Constitution du 3 septembre 1791, titre III, chapitre II, section J, article I). Ceci explique l’adage : « En France, le roi ne meurt jamais. » Ces lois fondamentales sont encore de nos jours enseignées en l’état dans nos facultés de Droit et de Lettre.
2. Malgré les prétentions de certains esprits perfides, la conception jacobine de la nationalité (rendue aujourd’hui bien dérisoire, pour ne pas dire caduque, par l’évolution cosmopolite de notre société que les mêmes esprits encouragent souvent) ne saurait exclure des princes du sang de France ainsi que cela a déjà été démontré à plusieurs reprises dans l’histoire de notre pays. A fortiori lorsque ces princes eurent l’honneur mais aussi la charge d’être appelés à régner à l’étranger pour la plus grande sécurité de notre patrie et la gloire de l’auguste Maison de France (cf. le Pacte de famille entre la France et l’Espagne du 15 août 1761 et les attendus d’un jugement prononcé par le Tribunal de Blois le 28 décembre 1924). Au demeurant, nul ne peut contester que le chef actuel de la Maison de Bourbon possède de plein droit la nationalité française.
3. Ce sont les lois de dévolution de la couronne de France qui ont fait succéder à Charles X, dernier roi Très Chrétien sacré à Reims, les rois Louis XIX comte de Marnes, Henri V comte de Chambord, Jean de Bourbon comte de Montizon, Charles duc de Madrid, Jacques duc d’Anjou et de Madrid, Alphonse-Charles duc d’Anjou et de Saint Jaime et en 1936 Alphonse XIII de Bourbon, roi d’Espagne en exil. À la mort de ce dernier (le 28 février 1941) son fils aîné Jacques-Henri duc d’Anjou et de Ségovie devint chef de la Maison de France comme aîné de tous les Capétiens ; il renonça à la couronne d’Espagne pour lui et sa descendance (21 juin 1933) mais cette renonciation, contestable en droit, fut considérée par lui-même comme conditionnelle. À sa mort (le 20 février 1975) lui succéda comme chef de la Maison de France son fils aîné Mgr Alphonse de Bourbon duc d’Anjou et de Cadix qui mourut tragiquement le 30 janvier 1989.
Le fils de ce dernier, Mgr Louis Alphonse de Bourbon duc d’Anjou, né le 25 avril 1974, est à ce jour le successeur de cette longue et auguste lignée ; il est donc de droit le roi Louis XX, chef et souverain grand maître des ordres royaux de Saint Michel et du Saint Esprit. Il est aussi et par là même Fils aîné de l’Eglise. On remarquera que depuis 1883, date du décès de Mgr le comte de Chambord, les couronnes de France et d’Espagne n’ont jamais été réunies de fait sur la même tête, ce qui était la seule raison d’être des traités d’Utrecht (1713). À ce fait s’ajoute, s’il en était besoin, l’instauration, en 1969 d’une nouvelle monarchie en Espagne, devenue effective en 1975 (après la mort du général Francisco Franco) en la personne de Don Juan Carlos Ier de Bourbon, fils aîné du frère cadet de Jacques-Henri de Bourbon ci-dessus cité.
4. Les nom, titres et armes de France n’appartiennent qu’à l’aîné des Capétiens (et donc aujourd’hui à Mgr Louis de Bourbon duc d’Anjou) ainsi que l’ont confirmé plusieurs décisions des instances judiciaires de la République au cours des dernières décennies. Les nom, titres et armes du Dauphiné de Viennois appartiendront le moment voulu au fils aîné de Mgr Louis Alphonse et à nul autre.
5. Les invités à un mariage, les assertions de certains annuaires ou organes de presse, les conventions mondaines, la reconnaissance par quelques personnalités politiques françaises ou étrangères voire par quelques monarchistes égarés ne sauraient dire le droit relativement à la dévolution de la couronne de France ni infirmer la loi de primogéniture. Nul n’est à même de représenter ici ou ailleurs l’unanime consentement du peuple de France, toujours requis au sacre de Reims."
Source : La Lettre de la Fédération des associations Présence du souvenir bourbonien, printemps 2009
Merci à Lorenz de m'avoir aimablement transmis ce communiqué.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Excellente mise au point!
On ne peut que se féliciter du mariage de S.A.R. Jean d'Orléans et de Philomena de Tornos, mais cela ne doit en aucun cas être le prétexte à prétendre une nouvelle fois que le duc de Vendôme est le dauphin de France. Son père, le comte de Paris, n'est que 77e dans la ligne de succession au trône de France et donc, en aucun cas l'héritier de la dynastie capétienne.
Le problème est aussi que la forte médiatisation de ce mariage a permis aux Orléans, sans doute, de faire croire au plus grand nombre qu'ils sont bien les héritiers des rois de France.
Certaines vérités étaient donc à rappeller et, pour cela, un grand merci à l'Institut Henri IV.
On ne peut que se féliciter du mariage de S.A.R. Jean d'Orléans et de Philomena de Tornos, mais cela ne doit en aucun cas être le prétexte à prétendre une nouvelle fois que le duc de Vendôme est le dauphin de France. Son père, le comte de Paris, n'est que 77e dans la ligne de succession au trône de France et donc, en aucun cas l'héritier de la dynastie capétienne.
Le problème est aussi que la forte médiatisation de ce mariage a permis aux Orléans, sans doute, de faire croire au plus grand nombre qu'ils sont bien les héritiers des rois de France.
Certaines vérités étaient donc à rappeller et, pour cela, un grand merci à l'Institut Henri IV.
V.F.H.78- Vicomte
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Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Je n'ai pas trop l'impression que le mariage fût très médiatisé.
Erreur, le dernier roi Très Chrétien fut Louis-Philippe! Non Sacré, mais roi
Très Chrétien.
C'est le pape Grégoire XVI qui a redonné ce titre, après avoir créer un évêché en Algérie.
Nous avons goûté ce bonheur, nous avons conçu cet espoir, lorsque notre très cher fils en Jésus-Christ, Louis-Philippe, le Roi très chrétien des Français, nous a manifesté le pieux et ardent désir de voir, pour l’affermissement, l’honneur et l’accroissement de la religion catholique, ériger dans la province de Julia Caesarea, vulgairement dite Algérie, soumise par les armes victorieuses des Français, un siège épiscopal institué sur le modèle des autres diocèses du royaume de France. Ce zèle du Roi très chrétien pour l’église catholique nous a fait éprouver une joie bien vive ; car, outre l’avantage et l’utilité que la religion retirer de l’érection de ce siège épiscopal, nous sentons profondément ce que nous devons en attendre pour le rétablissement si désiré des anciens évêchés d’Afrique.
J'aime beaucoup les introductions des encycliques papales, beaucoup de mots pour aller à l'essentiel^^
Erreur, le dernier roi Très Chrétien fut Louis-Philippe! Non Sacré, mais roi
Très Chrétien.
C'est le pape Grégoire XVI qui a redonné ce titre, après avoir créer un évêché en Algérie.
Nous avons goûté ce bonheur, nous avons conçu cet espoir, lorsque notre très cher fils en Jésus-Christ, Louis-Philippe, le Roi très chrétien des Français, nous a manifesté le pieux et ardent désir de voir, pour l’affermissement, l’honneur et l’accroissement de la religion catholique, ériger dans la province de Julia Caesarea, vulgairement dite Algérie, soumise par les armes victorieuses des Français, un siège épiscopal institué sur le modèle des autres diocèses du royaume de France. Ce zèle du Roi très chrétien pour l’église catholique nous a fait éprouver une joie bien vive ; car, outre l’avantage et l’utilité que la religion retirer de l’érection de ce siège épiscopal, nous sentons profondément ce que nous devons en attendre pour le rétablissement si désiré des anciens évêchés d’Afrique.
J'aime beaucoup les introductions des encycliques papales, beaucoup de mots pour aller à l'essentiel^^
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
C'est sûr qu'en ce qui concerne ce mariage, sans internet je n'en aurais jamais entendu parler.
Quant au reste, il est vrai qu'au lieu de m'étonner de la patience qu'a manifesté Benoît XVI lors de son voyage en France en écoutant sans sourciller les inepties du très relativiste Nicolas Sarkozy, je devrais tout aussi bien me souvenir de la présence du pape lors de l'anti-sacre de Napoléon ou bien de ce genre de texte, qui porte le sceau d'une diplomatie vraiment volontaire et généreuse... ou d'une naïveté à peine croyable.
Je n'ai pas besoin de rappeler que la Charte de 1814, passée à la moulinette des trois journées de 1830, a perdu la mention de la religion catholique comme religion de l'État en devenant la Charte de 1830 - même statut religieux que sous Napoléon au demeurant. Il ne me paraît pas bien difficile à comprendre non plus qu'une expression telle que "roi très chrétien des Français" n'a aucun sens : ou bien le roi détient la source de son pouvoir de Dieu, ou bien comme dans le cas de Louis-Philippe on lui a donné un contrat (constitution). Mais bon, c'est le syndrome orléaniste et bourgeois, on mélange n'importe quoi pour produire un effet toc inimitable.
Quant au reste, il est vrai qu'au lieu de m'étonner de la patience qu'a manifesté Benoît XVI lors de son voyage en France en écoutant sans sourciller les inepties du très relativiste Nicolas Sarkozy, je devrais tout aussi bien me souvenir de la présence du pape lors de l'anti-sacre de Napoléon ou bien de ce genre de texte, qui porte le sceau d'une diplomatie vraiment volontaire et généreuse... ou d'une naïveté à peine croyable.
Je n'ai pas besoin de rappeler que la Charte de 1814, passée à la moulinette des trois journées de 1830, a perdu la mention de la religion catholique comme religion de l'État en devenant la Charte de 1830 - même statut religieux que sous Napoléon au demeurant. Il ne me paraît pas bien difficile à comprendre non plus qu'une expression telle que "roi très chrétien des Français" n'a aucun sens : ou bien le roi détient la source de son pouvoir de Dieu, ou bien comme dans le cas de Louis-Philippe on lui a donné un contrat (constitution). Mais bon, c'est le syndrome orléaniste et bourgeois, on mélange n'importe quoi pour produire un effet toc inimitable.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Il faut être honnête le clergé en général se sont toujours conciliés avec le régime en place.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Jusqu'à un certain point : on ne peut pas dire que les chrétiens aient toujours été en lune de miel avec les empereurs romains. Après il y eut une longue période où la religion catholique fut la religion de l'État sans interruption dans le royaume de France. Alors c'est sûr que si on considère la période contemporaine, c'est une autre affaire... Mais comme je dis toujours, plus rien ne fut pareil après la Révolution.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Je vous parlais surtout de la période post-royaume de France.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Le mariage de Jean d'Orléans a été un peu médiatisé hors de la sphère royaliste. Dans celle-ci, pour autant que j'ai pu en juger (je suis abonné à plusieurs listes de diffusion), l'AF s'est fendue d'un communiqué franchement peu concerné, tandis que certaines sections de l'AR manifestaient bruyamment leur enthousiasme, bien loin de leur prétendue neutralité...
Seuls les Manants du Roi ont fait des reportages, dans lesquels une chose m'a particulièrement frappé: le "peuple" royaliste semble avoir brillé par son absence... Les photos montrent 20 ou 30 personnes présentes ensuite à un repas, mais pas de tirade dithyrambique sur la mobilisation massive des orléanistes, ou sur le succès inégalé de la quête pour le cadeau de mariage...
Vous avez dit flop?
Pour le texte du Pape:
1°) L'Eglise a la charge des âmes. De fait, elle doit entretenir des relations avec tous les gouvernements: lui reprochera-t-on d'avoir signé un concordat avec Hitler?
Pour ces relations, elle doit user de politesses diplomatiques. Dans ce cas, la formule est incontestablement malheureuse, mais je rappelle que le Pape n'a AUCUN POUVOIR sur les LFDR (je l'aime bien, votre abréviation, Partisan Blanc!).
Il ne me paraît pas inutile de rappeler que le même Grégoire XVI, en 1839, reçut officiellement Henri V, malgré les graves menaces de l'ambassadeur de Louis-Philippe (blocus du port de Civitavecchia, quand même!).
Enfin, est-il besoin de rappeler que Louis-Philippe n'a été qu'un USURPATEUR, investi de la seule légitimité de la ploutocratie?
D'une manière générale, bien des choses se disent sur les papes du XIX°s., en contradiction avec leur enseignements. Souvent, ce ne sont que des bruits, qu'on se garde bien de justifier par une source précise...
Mais parfois, l'erreur est incontestable, comme avec l'encyclique de Léon XIII sur le Ralliement (1892), abusive à plus d'un titre, et bel exemple d'un libéralisme pratique que nous ne pouvons que réprouver.
Mais cette faute est largement compensée par les magnifiques autres textes de ce pape; cela nous montre en tous cas les limites clairement définies de l'infaillibilité pontificale, et je me range personnellement sur cette affaire au jugement de Mgr Lefebvre, dans Ils l'ont découronné (1987):
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"Pourtant, diront certains, le pape Léon XIII demanda le "ralliement" des catholiques français au régime républicain (ce qui, entre parenthèses, provoqua une catastrophe politique et religieuse). D’autres critiquent du reste cet acte de Léon XIII en le qualifiant, ainsi que son auteur, de libéral. - Je ne crois pas que Léon XIII fût un libéral, ni, encore moins, un démocrate. Non : il crut simplement susciter une bonne combinaison politique pour le bien de la religion en France ; mais il est clair qu’il oubliait l’origine et la constitution irrémédiablement libérales, maçonniques et anti-catholiques de la démocratie française."
A méditer!
Seuls les Manants du Roi ont fait des reportages, dans lesquels une chose m'a particulièrement frappé: le "peuple" royaliste semble avoir brillé par son absence... Les photos montrent 20 ou 30 personnes présentes ensuite à un repas, mais pas de tirade dithyrambique sur la mobilisation massive des orléanistes, ou sur le succès inégalé de la quête pour le cadeau de mariage...
Vous avez dit flop?
Pour le texte du Pape:
1°) L'Eglise a la charge des âmes. De fait, elle doit entretenir des relations avec tous les gouvernements: lui reprochera-t-on d'avoir signé un concordat avec Hitler?
Pour ces relations, elle doit user de politesses diplomatiques. Dans ce cas, la formule est incontestablement malheureuse, mais je rappelle que le Pape n'a AUCUN POUVOIR sur les LFDR (je l'aime bien, votre abréviation, Partisan Blanc!).
Il ne me paraît pas inutile de rappeler que le même Grégoire XVI, en 1839, reçut officiellement Henri V, malgré les graves menaces de l'ambassadeur de Louis-Philippe (blocus du port de Civitavecchia, quand même!).
Enfin, est-il besoin de rappeler que Louis-Philippe n'a été qu'un USURPATEUR, investi de la seule légitimité de la ploutocratie?
D'une manière générale, bien des choses se disent sur les papes du XIX°s., en contradiction avec leur enseignements. Souvent, ce ne sont que des bruits, qu'on se garde bien de justifier par une source précise...
Mais parfois, l'erreur est incontestable, comme avec l'encyclique de Léon XIII sur le Ralliement (1892), abusive à plus d'un titre, et bel exemple d'un libéralisme pratique que nous ne pouvons que réprouver.
Mais cette faute est largement compensée par les magnifiques autres textes de ce pape; cela nous montre en tous cas les limites clairement définies de l'infaillibilité pontificale, et je me range personnellement sur cette affaire au jugement de Mgr Lefebvre, dans Ils l'ont découronné (1987):
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"Pourtant, diront certains, le pape Léon XIII demanda le "ralliement" des catholiques français au régime républicain (ce qui, entre parenthèses, provoqua une catastrophe politique et religieuse). D’autres critiquent du reste cet acte de Léon XIII en le qualifiant, ainsi que son auteur, de libéral. - Je ne crois pas que Léon XIII fût un libéral, ni, encore moins, un démocrate. Non : il crut simplement susciter une bonne combinaison politique pour le bien de la religion en France ; mais il est clair qu’il oubliait l’origine et la constitution irrémédiablement libérales, maçonniques et anti-catholiques de la démocratie française."
A méditer!
lulo- Vicomte
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Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Le Figaro, Le Parisien, France 3 Picardie, Point de Vue, L'Action Française 2000, etc... Pas mal de médias en ont parlé.lulo a écrit:Le mariage de Jean d'Orléans a été un peu médiatisé hors de la sphère royaliste. Dans celle-ci, pour autant que j'ai pu en juger (je suis abonné à plusieurs listes de diffusion), l'AF s'est fendue d'un communiqué franchement peu concerné, tandis que certaines sections de l'AR manifestaient bruyamment leur enthousiasme, bien loin de leur prétendue neutralité...
Seuls les Manants du Roi ont fait des reportages, dans lesquels une chose m'a particulièrement frappé: le "peuple" royaliste semble avoir brillé par son absence... Les photos montrent 20 ou 30 personnes présentes ensuite à un repas, mais pas de tirade dithyrambique sur la mobilisation massive des orléanistes, ou sur le succès inégalé de la quête pour le cadeau de mariage...
Vous avez dit flop?
Par contre lulo, j'aimerais bien savoir qui, a l'Alliance royale, a manifesté "bruyamment" son enthousiasme. Parce qu'on peut en effet s'enthousiasmer pour cet événement heureux qu'est le mariage d'un prince de sang, sans pour autant le considérer comme l'héritier des Capétiens. L'Alliance royale reste neutre dans le choix du prince. Alors pas de Louis XX certes, mais pas plus de Jean d'Orléans. Et elle se serait tout autant enthousiasmé d'un événement heureux chez SAR Louis Alphonse de Bourbon.
Sinon il est vrai qu'il y avait l'air d'avoir assez peu de monde au mariage religieux à Senlis. Pour ma part, j'étais devant la mairie du VIIe à Paris pour le mariage civil de Jean d'Orléans et Philomena de Tornos (travaillant tout près) et il ne devait pas y avoir plus de vingt personnes.
V.F.H.78- Vicomte
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Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
A VFH78,
Par contre lulo, j'aimerais bien savoir qui, a l'Alliance royale, a manifesté "bruyamment" son enthousiasme.
Voici un exemple:
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"la délégation Nivernaise de l'Alliance Royale en a oublié ses devoirs envers les membres de notre chère famille Royale."
Jean d'Orléans, pour être prince du sang, n'est pas à proprement parler membre de la famille royale... Ambiguïté qui est sujette à caution , vu le contexte...
"Son Altesse Royale le prince Jean duc de Vendôme"
Altesse Royale, duc de Vendôme... titres USURPÉS.
"La délégation regrette de n'avoir pu voir Monseigneur Louis Alphonse d'Anjou aîné de la famille Royale et son épouse la Princesse Eugénie, présents à la cérémonie et aux festivités."
On dira que c'est de la naïveté...!!!
"Monseigneur, en tant qu'aîné est aussi cher à nos coeurs que tous les membres de la famille royale; tous sont notre famille, cette famille mère politique de toutes les foyers de France."
Sans doute, mais ne mélangeons pas tout: une usurpation est précisément un grave outrage à l'unité familiale.
"Parce qu'on peut en effet s'enthousiasmer pour cet événement heureux qu'est le mariage d'un prince de sang, sans pour autant le considérer comme l'héritier des Capétiens."
Le ton et le choix des formules montrent assez qu'il n'y a ici aucune neutralité, et même si le soutien est peu marqué, l'usurpation est considérée avec respect, et donc reconnue comme valable, même implicitement.
"L'Alliance royale reste neutre dans le choix du prince. Alors pas de Louis XX certes, mais pas plus de Jean d'Orléans. Et elle se serait tout autant enthousiasmé d'un événement heureux chez SAR Louis Alphonse de Bourbon."
Mais sa neutralité est bien ce qu'on lui reproche!!! Etre neutre sur une question aussi grave, c'est dénier son droit à la branche aînée, la traiter injustement, et donner une légitimité indue à l'usurpation: c'est tout sauf de la neutralité!!!
D'ailleurs, le programme politique de l'AR montre assez ses affinités idéologiques... On y trouve de surprenantes similitudes avec le programme partisan du comte de Paris, celui de la fin du XIX°s.! Alors, pour la monarchie "moderne", on repassera...
"Sinon il est vrai qu'il y avait l'air d'avoir assez peu de monde au mariage religieux à Senlis. Pour ma part, j'étais devant la mairie du VIIe à Paris pour le mariage civil de Jean d'Orléans et Philomena de Tornos (travaillant tout près) et il ne devait pas y avoir plus de vingt personnes."
Merci de confirmer mon impression!
Par contre lulo, j'aimerais bien savoir qui, a l'Alliance royale, a manifesté "bruyamment" son enthousiasme.
Voici un exemple:
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"la délégation Nivernaise de l'Alliance Royale en a oublié ses devoirs envers les membres de notre chère famille Royale."
Jean d'Orléans, pour être prince du sang, n'est pas à proprement parler membre de la famille royale... Ambiguïté qui est sujette à caution , vu le contexte...
"Son Altesse Royale le prince Jean duc de Vendôme"
Altesse Royale, duc de Vendôme... titres USURPÉS.
"La délégation regrette de n'avoir pu voir Monseigneur Louis Alphonse d'Anjou aîné de la famille Royale et son épouse la Princesse Eugénie, présents à la cérémonie et aux festivités."
On dira que c'est de la naïveté...!!!
"Monseigneur, en tant qu'aîné est aussi cher à nos coeurs que tous les membres de la famille royale; tous sont notre famille, cette famille mère politique de toutes les foyers de France."
Sans doute, mais ne mélangeons pas tout: une usurpation est précisément un grave outrage à l'unité familiale.
"Parce qu'on peut en effet s'enthousiasmer pour cet événement heureux qu'est le mariage d'un prince de sang, sans pour autant le considérer comme l'héritier des Capétiens."
Le ton et le choix des formules montrent assez qu'il n'y a ici aucune neutralité, et même si le soutien est peu marqué, l'usurpation est considérée avec respect, et donc reconnue comme valable, même implicitement.
"L'Alliance royale reste neutre dans le choix du prince. Alors pas de Louis XX certes, mais pas plus de Jean d'Orléans. Et elle se serait tout autant enthousiasmé d'un événement heureux chez SAR Louis Alphonse de Bourbon."
Mais sa neutralité est bien ce qu'on lui reproche!!! Etre neutre sur une question aussi grave, c'est dénier son droit à la branche aînée, la traiter injustement, et donner une légitimité indue à l'usurpation: c'est tout sauf de la neutralité!!!
D'ailleurs, le programme politique de l'AR montre assez ses affinités idéologiques... On y trouve de surprenantes similitudes avec le programme partisan du comte de Paris, celui de la fin du XIX°s.! Alors, pour la monarchie "moderne", on repassera...
"Sinon il est vrai qu'il y avait l'air d'avoir assez peu de monde au mariage religieux à Senlis. Pour ma part, j'étais devant la mairie du VIIe à Paris pour le mariage civil de Jean d'Orléans et Philomena de Tornos (travaillant tout près) et il ne devait pas y avoir plus de vingt personnes."
Merci de confirmer mon impression!
lulo- Vicomte
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Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
V.F.H.78 a écrit:
Le Figaro, Le Parisien, France 3 Picardie, Point de Vue, L'Action Française 2000, etc... Pas mal de médias en ont parlé.
Quand je disais bien médiatisé, je parlais surtout à TF1 et France2, le gros titre à 13h00 et à 20h00.
Bon pour la mort d'Alphonse, j'étais trop petit pour avoir eu des souvenirs.
Mais je me souviens en 1999 à la mort du comte de Paris et au mariage de son petit-fils, logique les média en avaient parler. Chirac avait fait un communiqué à ce sujet.
J'ai cherché sur le site de l'Elysée, rien sur le mariage.
Et puis, il faut avouer que les média, ont plus parlé de Rachida Dati que du mariage, à lui-même.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Le prince Jean croyait sans doute qu'en se faisant marier à la mairie par Rachida Dati, puis en l'invitant à son mariage religieux, ça ferait plus parler de l'événement. Sauf que du coup on a eu en effet l'impression que les plus gros médias n'en parlaient que pour dire que c'était Rachida qui mariait un prince de la maison de France.
Lors de la vente aux enchères des biens de feu Monseigneur le comte de Paris et Madame la comtesse de Paris, TF1 en avait parlé au JT. Pas pour le mariage de son petit-fils...
Lors de la vente aux enchères des biens de feu Monseigneur le comte de Paris et Madame la comtesse de Paris, TF1 en avait parlé au JT. Pas pour le mariage de son petit-fils...
V.F.H.78- Vicomte
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Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Le Prince Jean habite dans le VIIème, son maire est donc bel et bien Rachida Dati.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Ne soyez pas naïf Partisan. Rachida Dati est maire du VIIe certes, mais croyez-vous vraiment qu'elle célèbre des mariages? Non, ça c'est le travail des adjoints. Elle, ce qui l'intéresse, c'est de paraître au journal télé, dans la presse, aller dans les soirées de gala etc...
Alors quand le prince Jean d'Orléans et sa fiancée Philomena de Tornos ont demandé que ce soit précisemment Rachida qui les marie à la mairie, celle-ci a sauté de suite sur l'occasion.
Alors quand le prince Jean d'Orléans et sa fiancée Philomena de Tornos ont demandé que ce soit précisemment Rachida qui les marie à la mairie, celle-ci a sauté de suite sur l'occasion.
V.F.H.78- Vicomte
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Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
C'est sûr, je ne le nie pas. Mais certains donnent l'impression qu'ils se sont mariés dans le VIIème pour Rachida.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Disons que peut-être les uns et l'autre y avaient un intérêt de propagande...
lulo- Vicomte
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Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Oui, avoir Rachida Dati, ca a permis de médiatiser un peu la mariage soit.
Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Sur l'exemple du communiqué de l'Institut Henri IV, voici celui du Groupement universitaire pour l'étude des institutions publiques de la Monarchie française, paru dans La Gazette Royale :
Quelques journaux ont publié l’annonce du mariage à Senlis, le 2 mai 2009, du “duc de Vendôme”, fils du “comte de Paris” et de son épouse légitime (et séparée) la digne “duchesse de Montpensier”, née Marie Thérèse de Wurtemberg, avec Mademoiselle Philomena de Tornos. Cette cérémonie appelle plusieurs commentaires.
Tout d’abord le Groupement présente ses voeux de bonheur aux jeunes mariés. Quelle que soient les querelles dynastiques dont il va être parlé, ils ne doivent pas occulter l’apparition d’un nouveau foyer chrétien et rattaché à la famille des rois de France. L’on ajoutera que le jeune prince a, dit-on, de la qualité, et que son attitude générale ne suscite pas les mêmes critiques que celles de son grand-père, prétendant perpétuel et mêlé à diverses intrigues politiques (affaire Darlan, positions pendant la guerre d’Algérie) ou de son père (divorcé remarié et initié à la franc-maçonnerie).
Le jeune foyer a déjà rempli les formalités civiles le 19 mars 2009. Le maire d’arrondissement parisien qui y a présidé était Madame Rachida Dati, édile “issu de l’immigration”, ce qui a pu surprendre les disciples de Charles Maurras.
Il est nécessaire, dès lors que des informations inexactes quant à l’aspect dynastique circulent dans la presse (notamment Point de Vue, magazine devenu “people”), de rappeler que le marié appartient à une branche cadette des Capétiens, la famille d'Orléans, et qu’il est de ce fait très loin du trône de saint Louis si l’on s’en tient aux règles qui étaient appliquées au temps de la monarchie légitime. En effet, comme l’enseignent les spécialistes d’histoire du droit dans les facultés de la République, la couronne royale de France se transmettait de mâle en mâle par ordre de primogéniture. Aucune renonciation ou abdication n’était admise : le roi de France étant fait par Dieu, aucun homme ne pouvait modifier l’ordre de succession. En outre, l’on ne tenait aucun compte de la nationalité des princes, dès lors qu’ils étaient de sang capétien (ainsi Henri IV, avant d’accéder au trône de France, était-il roi de Navarre).
La branche d’Orléans est cadette par rapport aux nombreux princes issus de Louis XIV par son petit-fils Philippe V d’Espagne (ex-duc d’Anjou). En application de ces principes, l’héritier légitime du droit de ceindre la couronne est donc l’aîné généalogique de tous les Capétiens actuels, Mgr Louis de Bourbon, duc d’Anjou (“Louis XX”). C’est lui, et non son lointain parent, Henri d’Orléans (dit “comte de Paris” et “duc de France”), père du prince Jean, qui peut être tenu pour l’héritier des anciens rois. Si Henri d’Orléans peut revendiquer une couronne, c’est celle de son ancêtre Louis-Philippe, fils du régicide Philippe Égalité, devenu en 1830 “roi des Français” par usurpation commise au détriment de son cousin Charles X.
L’on peut encore remarquer que Jean d’Orléans est le deuxième des fils survivants du “comte de Paris”. En effet, son frère aîné, François, est gravement handicapé. Il y a donc discussion chez les partisans de la branche cadette pour savoir si l’on peut faire passer la couronne sur une tête. Le “comte de Paris” a d’ailleurs naguère défendu les “droits” de son fils aîné en estimant que l’incapacité ne doit pas entrer en ligne de compte.
L’on ne mentionnera que pour mémoire des titulatures princières discutables. À notre époque, les princes portent des titres qui, à la différence des titres de noblesse (toujours reconnus par l’État), ne reposent pas sur des actes juridiques officiels. Si l’on considère que l’aînesse appartient au duc d’Anjou, les appellations des princes cadets, à commencer par “comte de Paris” et “duc de France”, sont toutes irrégulières ou, si l’on aime mieux, “de création orléaniste”.
L’on ajoutera - mais ce sera sans doute l’objet d’un autre communiqué - que le “comte de Paris” aurait obtenu une déclaration de nullité de son mariage religieux avec la “duchesse de Montpensier”, dont il a eu cinq enfants, et qu’il songerait à convoler légitimement avec sa compagne actuelle, Micaela Maria Cousino y Quinones de Leon, épouse divorcée Boeuf. Cette décision canonique, qui n’a pas manqué de surprendre, permet d’attendre un nouveau mariage dans la maison d’Orléans qui paraît décidément entrée dans une phase heureuse. Notre Groupement ne manquera pas de saluer comme il le mérite cet événement très attendu.Franck Bouscau
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V.F.H.78- Vicomte
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Re: Communiqué de l'Institut Henri IV à l'occasion du mariage de Jean d'Orléans
Franck Bouscau fait des communiqués très intéressants, mais un peu long. Allant droit au but, il gagnerait en lisibilité. Il a tout de même le mérite de publier.
Lorenz- Chevalier
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