UNE CAUSE MECONNUE DE LA REVOLUTION...

... c'est le JANSENISME. Telle est la conclusion de deux livres majeurs:

-Les origines religieuses de la Révolution française, de D. Van Kley

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-De la cause de Dieu à la cause de la Nation. Les jansénistes au XVIIIe siècle, de C. Maire

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Ces ouvrages mettent à jour un aspect très rarement évoqué chez les royalistes, surtout chez ceux qui rejettent par principe le domaine religieux...
Les catholiques attachés à l'enseignement constant du Magistère y trouveront aussi une meilleure compréhension des causes lointaines de la crise de l'Eglise.

Ces deux très bons ouvrages prouvent, s'il en était besoin, que nous avons tout à gagner, tant dans le domaine spirituel que dans le domaine temporel, à être attentifs aux progrès des sciences humaines, et que rabacher ou canoniser les oeuvres du XIXe siècle est absurde!

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Bonne lecture!

La Révolution française est bien la fille ingrate des églises chrétiennes. Quand c'est monsieur VAN KLEY qui le suggère, on y croit, parce qu'il inonde sa démonstration d'utiles références bibliographiques. Mais il suffit de connaître la teneur de l'instruction donnée par les maîtres d'alors, de connaître l'exaltation des modèles qu'ils choisissent et proposent à leurs "écoliers", pour que germe ce doute, qui désormais n'en est plus un.
Le jansénisme continue la subversion calviniste qu'on croyait "importée" alors qu'elle était tout à fait endémique. Son écrasement ne finira pas son travail mais produira l'avatar que l'on sait. Le Monstre était bien dans le Ventre.
La démonstration, même filtrée par Mazauric, semble implacable.
Merci à Lulo.

PS: Quand madame MAIRE déclare que "par leur production les figuristes ont contribué à l'émergence de l'esprit critique et à l'éducation de l'opinion publique non sans conséquences tout au long du siècle", on balance entre le trait d'humour délibéré pour aérer un sujet austère, ou une réflexion de dépit au moment où cet esprit critique a déserté l'opinion !

Le problème est que ces critiques (et peut-être les auteurs: à confirmer après lecture!) oublient un détail: c'est que le jansénisme est une hérésie, dénoncée comme telle par l'autorité ecclésiastique compétente.

Il est déjà faux de dire que les hérésies "naissent" du christianisme (elles en sont la négation), il n'est pas davantage exact de dire que la Révolution en est le fruit: c'est absurde, bien que ce soit la thèse des catholiques libéraux... et des néo-païens.

On sait au moins que le décalage était grand entre l'immense armée des clercs et "l'autorité ecclésiastique compétente" et que l'Eglise que l'on implique ici les englobe tous. Les exemples sont légions de "transfuges" et même d'activistes, sans qu'on puisse laisser de côté non plus que plus de la moitié du clergé jura.

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Quels que soient les décalages, l'Eglise est une société hiérarchique: l'autorité magistérielle vient d'en haut, contrairement à ce que prétendaient les jansénistes.
Les fautes des clercs, causées par définition par une manque de conformité à la doctrine et à l'autorité, sont personnelles et n'engagent pas l'Eglise: c'est valable pour toutes les époques.

Sur la question des prêtres jureurs, dont il ne faut pas oublier les grandes variations régionales (presque 100% de jureurs dans l'Yonne, bastion janséniste comme par hasard), on n'oubliera pas non plus l'impact des théories richéristes, et le simple et immense poids du gallicanisme.
On ne séparera pas non plus le serment schismatique de la suite des évènements...

L'une des grandes causes de la révolution est la dérision, la truculence de type "molièresque" (se moquer d'un péché capital à l'éxcés comme l'avarice) qui à fait surgir la réaction de l'hérésie janséniste. Cette forme de dérision de la religion continuera dans des hommes d'élites, tel l'auteur des "liaisons dangeureuses" romantisme perverti à l'extême. Cette autre forme d'hérésie, plus malicieuse, que l'on retrouve dans des estampes immondes sur la famille royale, dénature les esprits dans la hiérarchie royale jusque dans les régions les plus reculées(c'est une arme de désinformation actuelle). Et je ne parle pas de l'économie libérale de l'époque.

Il y aurait intérêt à bien préciser tout cela!

Je ne suis pas sûr qu'on puisse assigner un tel rôle au théâtre de Molière, et le relier directement à Choderlos de Laclos; Mickaelus nous dira certainement de quoi il retourne.

Après, que le rejet du jansénisme ait été accompagné de celui de la religion, c'est probable, mais il faudrait nuancer, ne serait-ce qu'à cause des élites jansénistes, et de l'alliance pratique de ceux-ci et des Philosophes.

Quant à l'économie libérale du XVIII°s., c'est excessif: les mesures prises par les physiocrates et Turgot ne résument pas tout le siècle.

Kardaillac a écrit:La Révolution française est bien la fille ingrate des églises chrétiennes.

Vous pouvez dévlopper?