Présentation

par Minervalis Dim 09 Déc 2007, 12:54

Bonjour à tous,

Je pense que le créateur de ce forum, et au moins un de ses membres, me reconnaîtront facilement grâce à mon pseudonyme utilisé ailleurs. Je reprends quelques mots de mes présentations diverses.

J'ai 47 ans et je suis informaticien, bien que j'aie fait initialement des études de Droit et de science politique.

Je ne peux pas dire être vraiment royaliste, mon sentiment étant plutôt celui d'un anti-républicain qui voit dans la République (dans sa version non-romaine) le régime le plus hypocrite qui puisse exister. Je crains fort de ne pas être catholique non plus; Comme mon pseudonyme vous en donne une idée, et si surprenant que cela puisse vous paraître, je suis en fait un gallo-romain païen: Pour moi, la dernière légalité s'étant exercée sur le territoire de la Gaule (ou plutôt, hélas, une partie de celui-ci) a été celle de Syagrius, représentant du pouvoir impérial.

Cela dit, j'ai longtemps erré sur des sites royalistes, dont le point fort est évidemment une très juste analyse du système républicain sous tous ses aspects... Et concernant la religion, je ne me trompe pas d'ennemi non plus: je ne sais que trop que le monothéisme qui menace actuellement la France ne puise assurément pas ses racines à Rome...

Tout ceci m'a conduit un temps au MPF (depuis le référendum historique contre l'Europe jusqu'au deuxième tour de l'élection présidentielle, comme je l'explique dans mon premier message posté), que j'ai quitté après l'appel de Villiers en faveur de Sarkozy.

Malgré les différences que je puis avoir avec un royaliste authentique, je n'en suis pas si éloigné; car, ajoutant à mes nombreux défauts celui de n'être pas démocrate pour un sou, je pense sincèrement que ce qui compte, ce ne sont pas les régimes, mais les hommes: et aux questions de savoir si la République moderne favorise plus l'ascension et la prééminence des âmes viles et médiocres que la Monarchie, si elle est plus dangereuse qu'elle pour la survie de la société, je réponds sans hésitation que oui. Je le sais: je cotoie quotidiennement dans mon travail les fameuses élites républicaines qui nous mènent au désastre...

Bien cordialement,
Minervalis

par Elisabeth Dim 09 Déc 2007, 14:41

Bienvenue sur ce forum, cher Minervalis !

par **Mickaelus** Dim 09 Déc 2007, 18:03

Bienvenue à vous Minervalis, et merci pour cette présentation complète, à laquelle je vais répondre en quelques points car je m'intéresse assez justement à la période qui a précédé la fondation de la monarchie franque mérovingienne.

Comme mon pseudonyme vous en donne une idée, et si surprenant que cela puisse vous paraître, je suis en fait un gallo-romain païen: Pour moi, la dernière légalité s'étant exercée sur le territoire de la Gaule (ou plutôt, hélas, une partie de celui-ci) a été celle de Syagrius, représentant du pouvoir impérial.

Effectivement, en Gaule du Nord (le reste du "gâteau" étant partagé entre Wisigoths ariens anticatholiques et Burgondes "plus romains") du point de vue de la légitimité romaine, Syagrius, comme avant lui son père Aegidius, était supérieur à Childéric puis à son fils Clovis. Même si Clovis avait un grade romain et était soucieux de romanité (sans compter l'allégeance à Zénon, empereur d'Orient, via Odoacre), Syagrius était reconnu patrice par l'empereur Anthémius. Toutefois les rapports de Syagrius avec les Wisigoths (voir aussi les traîtres romains aquitains occupés par les Wisigoths) suffiront à Clovis pour le considérer comme traître et l'écraser près de Soissons. Il se réfugiera à Toulouse auprès d'Alaric II qui le rendra ensuite à Clovis qui le fera égorger plus tard en secret.

Bref, Clovis œuvre ensuite pour une unité romaine et effectue une transition qui me paraît justifiée à une époque où la légalité devient une légitimité discutable, surtout au vu des relations avec les occupants du sud de la Gaule. C'est une nouvelle civilisation qui naît alors, mais sans rupture fondamentale avec un Empire romain qui en sa fin était légalement catholique. Ce qui me fait toujours dire qu'en termes d'identité nationale, il faut savoir poser des repères chronologiques certains et faire un choix : est-on gaulois, est-on romain des provinces gauloises de Rome, est-on français, est-on républicain (pour ma part je me considère comme français) ? Même si cela ne doit pas empêcher toujours d'œuvrer pour une amélioration des choses dans un cadre civilisationnel qui n'est pas foncièrement le nôtre (ce fut mon cas un temps au MPF dans la république).

Et concernant la religion, je ne me trompe pas d'ennemi non plus: je ne sais que trop que le monothéisme qui menace actuellement la France ne puise assurément pas ses racines à Rome...

Oui, d'autant plus que l'Empire romain s'est fait catholique par le Code théodosien. En plus de cela, il suffit de considérer tout le mal qu'a pu faire l'islam à la diplomatie et à la situation de l'Empire romain d'Orient devenu Empire byzantin ! Tout le désordre actuel du moyen-orient en procède originellement à mon avis.

Tout ceci m'a conduit un temps au MPF (depuis le référendum historique contre l'Europe jusqu'au deuxième tour de l'élection présidentielle, comme je l'explique dans mon premier message posté), que j'ai quitté après l'appel de Villiers en faveur de Sarkozy.

J'ai fait à peu près le même temps que vous au MPF, à une époque où j'achevais ma conversion totale au royalisme, mais je n'ai adhéré qu'au moment des Mosquées de Roissy. Par contre je suis parti comme vous au moment où j'ai vu que le MPF n'avait même pas la carrure d'une modeste ambition réactionnaire dans un cadre républicain. Quitte à faire du 2 %, autant le faire avec ses convictions (royalistes pour ma part, quand d'autres iront perdre leur temps au MNR, chez les Identitaires, etc.).

Malgré les différences que je puis avoir avec un royaliste authentique, je n'en suis pas si éloigné; car, ajoutant à mes nombreux défauts celui de n'être pas démocrate pour un sou, je pense sincèrement que ce qui compte, ce ne sont pas les régimes, mais les hommes: et aux questions de savoir si la République moderne favorise plus l'ascension et la prééminence des âmes viles et médiocres que la Monarchie

Pour le fait de n'être pas démocrate, c'est loin d'être un défaut en ce qui me concerne, ou si c'en est un je le partage alors avec vous ! Quant au fait de n'être pas un "royaliste authentique" ni un fervent catholique, ce n'est pas nécessairement une tare dès lors que vous vous intéressez, comme vous l'écrivez, à ce que la monarchie pourrait apporter de plus qu'une république aussi basse que la nôtre. Par contre je pense tout de même que même simplement en tant que "système", la monarchie catholique doit justement pouvoir favoriser un service de la France (notion fortement développée par Louis XIV) et de la tradition que ne permettrait ni ne permettra jamais aucune république.