La langue française au placard

J'exhume ce sujet pour une nouvelle actualité qui me paraît correspondre assez bien à son titre. On se demande s'il ne demeure pas des Bourguignons qui croient que le traité de Troyes établi sous Charles VI est toujours en vigueur...

Communiqué de l’Académie française
sur le slogan retenu par le comité de candidature de la ville de Paris
aux Jeux olympiques adopté à l’unanimité de ses membres
dans sa séance du jeudi 16 février 2017

Le comité de candidature de la ville de Paris pour les Jeux olympiques de 2024 a retenu comme slogan « Made for sharing ». Il a été dévoilé le vendredi 3 février lors d’une projection géante sur la tour Eiffel.

Ce slogan a déjà été utilisé lors de campagnes publicitaires pour les bonbons de la marque Quality Street, les biscuits « Cadbury Snaps » et les pizzas à découper de la chaîne Burger King.

Or les Jeux olympiques modernes ont été fondés en 1894 par le baron Pierre de Coubertin.

L’article 23 de la Charte olympique dispose que « les langues officielles du Comité international olympique sont le français et l’anglais » – dans cet ordre.

Même si le comité de candidature a prévu une version seconde de ce slogan, en français – « Venez partager » –, l’Académie française exprime à l’unanimité sa réprobation devant la décision du comité d’accorder la priorité à la langue anglaise pour porter la candidature olympique de la ville de Paris.

[Source : site de l'Académie française]

Calliope a écrit:Par là, je pense que nous ne sommes pas français. Tout au plus "français traditionalistes"!

Je suppose que c'est une question de perspective, et de savoir d'abord à partir de quoi l'on définit l'"être français." Si je me fie à la perspective que je crois comprendre dans ton message, et que l'on pose que l'"être français" peut par exemple reposer dans l'approche légale et politique contemporaine, alors non, les gens comme nous ne sommes pas français, sinon administrativement et donc très formellement - enfin, ton cas est différent désormais avec le départ en Suisse.

Mais cela m'ennuie profondément que de laisser les mots de France et de français aux contemporains qui ont trahi, justement, tout ce qu'était la civilisation française ! D'autant que concernant le sujet évoqué, la langue française est à peu près tout ce qu'il nous reste... Alors au sens philosophique et moral, ce sont les contemporains qui ne sont plus français et pas nous, quand ils méprisent leur langue et leur histoire tandis qu'ils ruinent le pays en l'assimilant à un nihilisme mondialiste, comme tu le décris bien en préambule.

Bien sûr, nous sommes loin d'être audibles, nous autres royalistes, ni même les réactionnaires au sens large qui peuvent partager nos préoccupations sur certains sujets culturels, mais je pense qu'il est important, au moins pour l'honneur et la vérité, de proclamer toujours que non, la France ce n'est pas ce qu'on a fait de ce territoire meurtri. Pour moi c'est simplement l'évidence, il m'est impossible de couper mes racines, si vain que puisse paraître le témoignage - à côté des combats de mes ancêtres vendéens, c'est payer peu cher la dette !