Mme la duchesse d'Anjou a acquis la nationalité française

Madame la duchesse d’Anjou vient d’obtenir la nationalité française - [article du 2 novembre 2012]

D'origine vénézuélienne, la Princesse Marie-Marguerite avait demandé la nationalité française en raison de son mariage avec un Français, au titre de l'article 21-2 du code civil. Il faut rappeler à ceux qui ne le sauraient pas encore, que Monseigneur le Duc d'Anjou est Français de naissance par filiation, tout comme ses trois enfants : la princesse Eugénie, 5 ans, et les jumeaux, âgés de 2 ans, le prince Louis, duc de Bourgogne, et le prince Alphonse, duc de Berry.


Avec la Princesse Marie-Marguerite, c'est désormais toute la famille royale de France qui possède la nationalité française au regard des lois actuellement en vigueur.

Le Prince et la Princesse démontrent, par cette démarche fortement symbolique, leur attachement à la France et leur engagement auprès de leurs 65 millions de compatriotes vivant en France, comme aux deux millions de Français formant la communauté française expatriée à travers le monde.

Source : Institut duc d'Anjou

Je suis sensible aux commentaires présentés par chacun d'entre vous à cette nouvelle. C'est vrai que d'un côté, nous ne pouvons faire autrement que nous attrister de la quasi-nécessité de cette citoyenneté républicaine, tout comme nous le ressentons tous personnellement, de la même façon qu'on se passerait bien de devoir passer devant le maire républicain pour pouvoir se marier, pour les catholiques. De plus, et je pense que c'est aussi ce que signifiait le premier commentaire de Minervalis, la reine, soit l'épouse du roi de France, ne saurait être que française au sens noble et essentiel du mot - que valent ces histoires de papiers en comparaison ! Malheureusement, il semble que le couple royal n'ait pas d'autre choix que de s'astreindre à quelque exercice diplomatique, c'est-à-dire en faisant valoir son existence et son droit sur le territoire français usurpé par la république. V.F.H.78, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais je pense bien que nous avons déjà reçu ici des légitimistes se plaignant de l'inaction de notre roi en France ; peut-être étaient-ils des trolls ou des orléanistes déguisés, mais il est possible et même probable que beaucoup aient besoin que cette cause soit incarnée puissamment. A mon sens, c'est beaucoup plus nécessaire que les partis et les mouvements royalistes, et je me réjouis de constater que les activités de Mgr le duc d'Anjou paraissent aujourd'hui plus nombreuses qu'à l'époque de mon départ.

En ce qui concerne l'ampleur et la lourdeur de la tâche (y compris dans le sens de pénibilité parfois), je ne peux que m'accorder avec vous ; n'ai-je pas évoqué un phénomène d'usure, d'ailleurs, comme l'une des raisons de mon retrait prolongé de ces pages... A propos du fait de se battre pour récupérer le trône, à une époque on aurait pu se poser la question sur l'acception à donner à cette expression ; après tout, les Vendéens l'ont fait au sens propre au nom de Louis XVII - même si certains historiens libéraux (et jusqu'à une jeune descendante de la famille Charette sur Facebook, je m'en souviens car cela m'avait un peu choqué) affirment que les guerres de Vendée n'avaient pour seules et uniques motivations que la défense de la liberté de culte et de la liberté de ne pas partir à la guerre. Aujourd'hui, après tant de décennies où la république a fini par s'installer durablement dans les faits et dans la grande majorité des esprits, la question ne peut évidemment plus se poser en ces termes. Nous avons connu deux restaurations par les forces européennes en 1814-1815, le cas bonapartiste et le coup d’État de 1848-1852 n'ayant fonctionné que parce qu'il couronnait la république (je reprends exprès la formule de l'Alliance Royale). Nous sommes désormais seuls, la Révolution et ses principes ayant triomphé à peu près partout, et je suis d'accord avec vous sur le fait que la bataille ne saurait se situer sur le terrain républicain ; l'expérience nous a suffisamment appris par l'échec malheureux du comte de Chambord après la chute du Second Empire. Espérer revenir vers la monarchie en se soumettant à l'assemblée nationale et aux partis, cela équivaudrait à abdiquer tout espoir de retour ; ne reste donc que l’œuvre de vérité dans la liberté et dans l'honneur. Mais j'en viens à ce que je voulais dire dans mon message précédent ; de même que l’œuvre de l'Alliance Royale était vouée à l'échec en ne voulant pas proclamer le nom du vrai roi de France, de même le combat légitimiste serait certainement en danger si l'héritier des rois de France ne se mettait pas à sa tête d'une façon ou d'une autre, et c'est ce qu'il me semble que Mgr le duc d'Anjou est effectivement bien décidé à faire. Je m'explique plus clairement sur mon intuition : l'habitude qui est prise par nombre de défenseurs du légitimisme, de s'exprimer sur sa doctrine et de la définir de manière dogmatique, peut confiner à une manière d'autonomie dont il serait difficile de se passer en cas de restauration. Et si le roi ne se comportait pas de la manière souhaitée exactement par certaines organisations, par exemple ? N'y aurait-il pas danger que certains agissent de la même façon que dans le domaine religieux vis-à-vis du pape ? C'est en ce sens que je pense qu'il est nécessaire que le roi soit dès à présent la tête, et nous le corps, la vertu d'Autorité n'étant pas discutable en monarchie. Simple précaution...