Que signifie Tradition de nos jours?
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Calliope
Clovis
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Que signifie Tradition de nos jours?
Que signifie Tradition de nos jours?
Pour moi ce mot ne veut rien dire car rien ne le véhicule, c'est quelque chose de mort qui éveille une certaine nostalgie mais ne rejoint pas le réel, le vécu, l'actuel, le Vivant.
A la rigueur on peut parler de "pensées traditionnelles" ou supposées comme telles, mais à quoi se raccrochent-elles de vivant en fait?
Je n'explique pas mon attirance pour la tradition mais je redoute que ce ne soit qu'une vaine illusion.
Qu'en pensez-vous?
Pour moi ce mot ne veut rien dire car rien ne le véhicule, c'est quelque chose de mort qui éveille une certaine nostalgie mais ne rejoint pas le réel, le vécu, l'actuel, le Vivant.
A la rigueur on peut parler de "pensées traditionnelles" ou supposées comme telles, mais à quoi se raccrochent-elles de vivant en fait?
Je n'explique pas mon attirance pour la tradition mais je redoute que ce ne soit qu'une vaine illusion.
Qu'en pensez-vous?
Clovis- Roturier
- Nombre de messages : 27
Re: Que signifie Tradition de nos jours?
De nos jours la "Tradition" est le signe de l'archaïsme, du désuet, de l'obsolète. La "Tradition" signifie le révolu, tout simplement...
Néanmoins, si nous voulons dépasser la simple signification pour entrer dans le sens de la définition, je pense qu'il est possible d'aller beaucoup plus loin:
. Ainsi, dans un très grand nombre de disciplines autant philosophiques que techniques, un schéma traditionnel est une conception; un montage ou une coordination d'éléments ou de notions, qui est largement éprouvé comme ayant fait ses preuves par ceux qui possèdent la connaîssance. Là, nous sommes dans une logique ou "le traditionnel" est précisément ce qui reste au delà de l'évènementiel du succés commercial ou de l'effet de mode. Le "schéma traditionnel"- en quelque sorte- est la base technique qui permet une aventure plus personnelle. Mais rien ne s'improvisant depuis une science infuse, le savoir traditionnel est la fondation de base de tout honnête homme.
. De la sorte, je crois qu'il est juste de considérer la Tradition comme expression au sensible première de l'Essence. Elle ne saurait donc être "signe de" mais bien plutôt structure d'Etre du commencement.
Bref, la Tradition n'est pas évènementielle ( en république tout n'est qu'évènementiel): Elle est commencement des origines de notre Temps. Et, on ne saurait la comprendre en dehors d'une logique ontologique bien étrangère aux artefacts produits par les "sociologisants" de la néo-modernité!
Néanmoins, si nous voulons dépasser la simple signification pour entrer dans le sens de la définition, je pense qu'il est possible d'aller beaucoup plus loin:
. Ainsi, dans un très grand nombre de disciplines autant philosophiques que techniques, un schéma traditionnel est une conception; un montage ou une coordination d'éléments ou de notions, qui est largement éprouvé comme ayant fait ses preuves par ceux qui possèdent la connaîssance. Là, nous sommes dans une logique ou "le traditionnel" est précisément ce qui reste au delà de l'évènementiel du succés commercial ou de l'effet de mode. Le "schéma traditionnel"- en quelque sorte- est la base technique qui permet une aventure plus personnelle. Mais rien ne s'improvisant depuis une science infuse, le savoir traditionnel est la fondation de base de tout honnête homme.
. De la sorte, je crois qu'il est juste de considérer la Tradition comme expression au sensible première de l'Essence. Elle ne saurait donc être "signe de" mais bien plutôt structure d'Etre du commencement.
Bref, la Tradition n'est pas évènementielle ( en république tout n'est qu'évènementiel): Elle est commencement des origines de notre Temps. Et, on ne saurait la comprendre en dehors d'une logique ontologique bien étrangère aux artefacts produits par les "sociologisants" de la néo-modernité!
Calliope- Vicomte
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Re: Que signifie Tradition de nos jours?
C'est une question intéressante que Clovis a posée là - d'autant que ce n'est sans doute pas la même chose de parler de tradition avec un t minuscule, que de Tradition avec un t majuscule -, même si je pourrais trouver l'approche initiale un peu pessimiste, alors que j'aime bien la perspective de Calliope vers l'essence qui peut éventuellement servir de lien vers quelque chose de plus théologique.
Pour commencer par une approche plus proche du quotidien et du vécu, puisque Clovis pose la question du caractère vivant ou mort de la tradition, je pense que l'on peut voir celle-ci comme l'expression de rituels ou d'habitudes qui se perpétuent et que l'on peut alors qualifier de traditions, sans doute quand c'est important, même si cela peut concerner des choses toutes simples - le regard subjectif définissant cette importance. Dans une famille, on peut avoir pour tradition de faire telle promenade tel jour de la semaine ou du mois, de manger tel plat tel jour, d'avoir telle activité de telle façon à tel moment, etc. Ce sont de petites traditions, et à partir du moment où l'on continue de les pratiquer, elles sont vivantes. Si elles tombent en désuétude, elles appartiennent au souvenir ou à l'histoire. Si elles continuent à être pratiquées de façon formelle, sans plaisir, ou sans plus de compréhension de leur sens originel, elles sont en danger. A cet égard, je pense par exemple à Noël qui demeure une fête traditionnelle en France mais dont le sens chrétien est de plus en plus confidentiel bien malheureusement, selon les familles.
En somme, à mon sens, une tradition relève de codes de comportements et d'habitudes qui se perpétuent en société, ou qui se sont perpétués. Et il n'y a alors pas forcément, si on se limite à cette définition, de jugement qualitatif ou moral, sauf à remarquer que ce qui demeure est distingué - mais il peut donc exister de mauvaises traditions, seulement avec un t minuscule : je reviendrai à l'autre à la fin.
Il existe aussi des traditions politiques, qui ne me paraissent pas fonctionner de manière très différente des traditions concernant des groupes plus restreints ou se pratiquant dans des cellules sociales plus intimes, en ce sens qu'elles acquièrent aussi ce statut par la reconnaissance du temps, et qu'elles courent le même danger de devenir étrangères à elles-mêmes et de mourir, c'est-à-dire de ne plus appartenir qu'à l'histoire. Nous autres royalistes connaissons bien cette problématique, qui consiste à se demander comment accorder une tradition qui est encore définissable intellectuellement, mais qui n'est plus praticable politiquement, je veux parler des Lois fondamentales du royaume de France. On pouvait aussi se poser cette question à propos de la tradition du sacre et de la majesté chrétienne du roi de France, dans un XVIIIe siècle de plus en plus libertin, au sens athéiste du terme. Aujourd'hui, nous sommes en quelque sorte bloqués dans la commémoration culturelle et intellectuelle de la tradition française et capétienne qui, même si elle est toujours incarnée dans un héritier - le duc d'Anjou, Louis de Bourbon -, n'est pas en position d'entrer en phase avec le politique pratique. A côté de cela, il y a des traditions absolument mortes et qui ne sont plus liées au présent que par l'histoire, si l'on songe aux traditions pharaoniques ou byzantines par exemple, parmi tant d'autres. En ce moment même, on voit encore que la tradition présidentielle de la Ve République est mise à rude épreuve.
Donc voilà pour les traditions avec un petit t, qui sont liées au temps et à une certaine distinction sociale. Évidemment, la Tradition avec un grand t, c'est un autre point de vue parce que nous entrons dans le domaine de la religion et de la Vérité qu'elle a pour mission de révéler (la philosophie donne aussi des pistes de réflexion intéressantes et pertinentes comme le montre Calliope ci-dessus), c'est pourquoi j'ai évité de citer ce domaine plus tôt, même si la Tradition catholique, essentielle, peut s'accompagner de traditions plus contingentes. Mais toujours est-il que pour mériter la majuscule, il y a dans la Tradition ce qui perpétue dans la mémoire de l'homme ce qui concerne la vérité de son être, qui ne peut qu'être, alors, en relation avec Dieu. En ce sens, cette Tradition ne peut qu'être vivante et toujours agissante, elle est inscrite dans notre condition de créature de Dieu, et la Révélation perpétuée culturellement nous permet d'en avoir la conscience collective et individuelle. C'est important parce qu'il existe des dévoiements : par exemple quand les protestants ne perçoivent dans l'eucharistie qu'un geste de mémoire, plutôt que de voir la présence réelle du Christ dans l'hostie. Donc, pour répondre à Clovis, la Tradition concerne le vrai et ne saurait être illusion ni vaine, puisqu'elle nous rattache à Notre Père et à Son legs envers nous. Et, à la différence des traditions plus formelles et sociales, la Tradition est donc éminemment qualitative, puisqu'elle tend vers le souverain Bien et la perfection qui reposent en Dieu seul. Je verrais dans la Tradition au sens catholique, une lumière qui éclaire l'homme dans l'ombre qu'est la misère de sa condition si elle s'éloigne de Dieu.
On pourrait encore disserter sur les liens que peuvent entretenir certaines traditions avec la Tradition, ce qui nous concerne là tout particulièrement, nous légitimistes, quand la tradition royale capétienne est sacrée par la Tradition catholique (après la dynastie carolingienne), et c'est d'ailleurs ce qui fait toute la beauté de la civilisation française, quand le temporel, tout en restant à sa place, tend vers les réalités spirituelles, bien au contraire d'aujourd'hui, quand la tradition républicaine se soustrait à toute la dimension spirituelle de l'homme et au souverain Bien divin, au nom d'une laïcité agressive et d'une logique numérique et quantitative.
Je termine en citant le catéchisme aujourd'hui en vigueur pour une définition purement religieuse :
Pour commencer par une approche plus proche du quotidien et du vécu, puisque Clovis pose la question du caractère vivant ou mort de la tradition, je pense que l'on peut voir celle-ci comme l'expression de rituels ou d'habitudes qui se perpétuent et que l'on peut alors qualifier de traditions, sans doute quand c'est important, même si cela peut concerner des choses toutes simples - le regard subjectif définissant cette importance. Dans une famille, on peut avoir pour tradition de faire telle promenade tel jour de la semaine ou du mois, de manger tel plat tel jour, d'avoir telle activité de telle façon à tel moment, etc. Ce sont de petites traditions, et à partir du moment où l'on continue de les pratiquer, elles sont vivantes. Si elles tombent en désuétude, elles appartiennent au souvenir ou à l'histoire. Si elles continuent à être pratiquées de façon formelle, sans plaisir, ou sans plus de compréhension de leur sens originel, elles sont en danger. A cet égard, je pense par exemple à Noël qui demeure une fête traditionnelle en France mais dont le sens chrétien est de plus en plus confidentiel bien malheureusement, selon les familles.
En somme, à mon sens, une tradition relève de codes de comportements et d'habitudes qui se perpétuent en société, ou qui se sont perpétués. Et il n'y a alors pas forcément, si on se limite à cette définition, de jugement qualitatif ou moral, sauf à remarquer que ce qui demeure est distingué - mais il peut donc exister de mauvaises traditions, seulement avec un t minuscule : je reviendrai à l'autre à la fin.
Il existe aussi des traditions politiques, qui ne me paraissent pas fonctionner de manière très différente des traditions concernant des groupes plus restreints ou se pratiquant dans des cellules sociales plus intimes, en ce sens qu'elles acquièrent aussi ce statut par la reconnaissance du temps, et qu'elles courent le même danger de devenir étrangères à elles-mêmes et de mourir, c'est-à-dire de ne plus appartenir qu'à l'histoire. Nous autres royalistes connaissons bien cette problématique, qui consiste à se demander comment accorder une tradition qui est encore définissable intellectuellement, mais qui n'est plus praticable politiquement, je veux parler des Lois fondamentales du royaume de France. On pouvait aussi se poser cette question à propos de la tradition du sacre et de la majesté chrétienne du roi de France, dans un XVIIIe siècle de plus en plus libertin, au sens athéiste du terme. Aujourd'hui, nous sommes en quelque sorte bloqués dans la commémoration culturelle et intellectuelle de la tradition française et capétienne qui, même si elle est toujours incarnée dans un héritier - le duc d'Anjou, Louis de Bourbon -, n'est pas en position d'entrer en phase avec le politique pratique. A côté de cela, il y a des traditions absolument mortes et qui ne sont plus liées au présent que par l'histoire, si l'on songe aux traditions pharaoniques ou byzantines par exemple, parmi tant d'autres. En ce moment même, on voit encore que la tradition présidentielle de la Ve République est mise à rude épreuve.
Donc voilà pour les traditions avec un petit t, qui sont liées au temps et à une certaine distinction sociale. Évidemment, la Tradition avec un grand t, c'est un autre point de vue parce que nous entrons dans le domaine de la religion et de la Vérité qu'elle a pour mission de révéler (la philosophie donne aussi des pistes de réflexion intéressantes et pertinentes comme le montre Calliope ci-dessus), c'est pourquoi j'ai évité de citer ce domaine plus tôt, même si la Tradition catholique, essentielle, peut s'accompagner de traditions plus contingentes. Mais toujours est-il que pour mériter la majuscule, il y a dans la Tradition ce qui perpétue dans la mémoire de l'homme ce qui concerne la vérité de son être, qui ne peut qu'être, alors, en relation avec Dieu. En ce sens, cette Tradition ne peut qu'être vivante et toujours agissante, elle est inscrite dans notre condition de créature de Dieu, et la Révélation perpétuée culturellement nous permet d'en avoir la conscience collective et individuelle. C'est important parce qu'il existe des dévoiements : par exemple quand les protestants ne perçoivent dans l'eucharistie qu'un geste de mémoire, plutôt que de voir la présence réelle du Christ dans l'hostie. Donc, pour répondre à Clovis, la Tradition concerne le vrai et ne saurait être illusion ni vaine, puisqu'elle nous rattache à Notre Père et à Son legs envers nous. Et, à la différence des traditions plus formelles et sociales, la Tradition est donc éminemment qualitative, puisqu'elle tend vers le souverain Bien et la perfection qui reposent en Dieu seul. Je verrais dans la Tradition au sens catholique, une lumière qui éclaire l'homme dans l'ombre qu'est la misère de sa condition si elle s'éloigne de Dieu.
On pourrait encore disserter sur les liens que peuvent entretenir certaines traditions avec la Tradition, ce qui nous concerne là tout particulièrement, nous légitimistes, quand la tradition royale capétienne est sacrée par la Tradition catholique (après la dynastie carolingienne), et c'est d'ailleurs ce qui fait toute la beauté de la civilisation française, quand le temporel, tout en restant à sa place, tend vers les réalités spirituelles, bien au contraire d'aujourd'hui, quand la tradition républicaine se soustrait à toute la dimension spirituelle de l'homme et au souverain Bien divin, au nom d'une laïcité agressive et d'une logique numérique et quantitative.
Je termine en citant le catéchisme aujourd'hui en vigueur pour une définition purement religieuse :
(Source : le Vatican)I. La Tradition apostolique
75 " Le Christ Seigneur en qui s’achève toute la Révélation du Dieu très haut, ayant accompli Lui-même et proclamé de sa propre bouche l’Évangile d’abord promis par les prophètes, ordonna à ses apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale en leur communiquant les dons divins " (DV 7).
La prédication apostolique...
76 La transmission de l’Évangile, selon l’ordre du Seigneur, s’est faite de deux manières :
Oralement " par les apôtres, qui, dans la prédication orale, dans les exemples et les institutions transmirent, soit ce qu’ils avaient appris de la bouche du Christ en vivant avec Lui et en Le voyant agir, soit ce qu’ils tenaient des suggestions du Saint-Esprit " ;
Par écrit " par ces apôtres et par des hommes de leur entourage, qui, sous l’inspiration du même Esprit Saint, consignèrent par écrit le message de salut " (DV 7).
... continuée dans la succession apostolique
77 " Pour que l’Évangile fût toujours gardé intact et vivant dans l’Église, les apôtres laissèrent comme successeurs les évêques, auxquels ils ‘transmirent leur propre charge d’enseignement’ " (DV 7). En effet, " la prédication apostolique, qui se trouve spécialement exprimée dans les livres inspirés, devait être conservée par une succession ininterrompue jusqu’à la consommation des temps " (DV 8 ).
78 Cette transmission vivante, accomplie dans l’Esprit Saint, est appelée la Tradition en tant que distincte de la Sainte Écriture, quoique étroitement liée à elle. Par elle, " l’Église perpétue dans sa doctrine, sa vie et son culte et elle transmet à chaque génération tout ce qu’elle est elle-même, tout ce qu’elle croit " (DV 8 ). " L’enseignement des saints Pères atteste la présence vivifiante de cette Tradition, dont les richesses passent dans la pratique et la vie de l’Église qui croit et qui prie " (DV 8 ).
79 Ainsi, la communication que le Père a faite de Lui-même par son Verbe dans l’Esprit Saint, demeure présente et agissante dans l’Église : " Dieu qui parla jadis ne cesse de converser avec l’Épouse de son Fils bien-aimé, et l’Esprit Saint, par qui la voix vivante de l’Évangile retentit dans l’Église et par elle dans le monde, introduit les croyants dans la vérité tout entière et fait que la parole du Christ habite en eux avec abondance " (DV 8 ).
(Source : le Vatican)II. Le rapport entre la Tradition et l’Écriture Sainte
Une source commune...
80 " Elles sont reliées et communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux jaillissent d’une source divine identique, ne forment pour ainsi dire qu’un tout et tendent à une même fin " (DV 9). L’une et l’autre rendent présent et fécond dans l’Église le mystère du Christ qui a promis de demeurer avec les siens " pour toujours, jusqu’à la fin du monde " (Mt 28, 20).
... deux modes distincts de transmission
81 " La Sainte Écriture est la parole de Dieu en tant que, sous l’inspiration de l’Esprit divin, elle est consignée par écrit. "
" Quant à la sainte Tradition, elle porte la parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l’Esprit Saint aux apôtres, et la transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l’Esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l’exposent et la répandent avec fidélité " (DV 9).
82 Il en résulte que l’Église à laquelle est confiée la transmission et l’interprétation de la Révélation, " ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C’est pourquoi l’une et l’autre doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d’amour et de respect " (Ibid).
Tradition apostolique et traditions ecclésiales
83 La Tradition dont nous parlons ici vient des apôtres et transmet ce que ceux-ci ont reçu de l’enseignement et de l’exemple de Jésus et ce qu’ils ont appris par l’Esprit Saint. En effet, la première génération de chrétiens n’avait pas encore un Nouveau Testament écrit, et le Nouveau Testament lui-même atteste le processus de la Tradition vivante.
Il faut en distinguer les " traditions " théologiques, disciplinaires, liturgiques ou dévotionnelles nées au cours du temps dans les Églises locales. Elles constituent des formes particulières sous lesquelles la grande Tradition reçoit des expressions adaptées aux divers lieux et aux diverses époques. C’est à sa lumière que celles-ci peuvent être maintenues, modifiées ou aussi abandonnées sous la conduite du Magistère de l’Église.
Re: Que signifie Tradition de nos jours?
Bonjour à toutes et tous.
Peut être pourrait-on ajouter le courant pérennialiste qui utilise le terme "Tradition" avec une majuscule. Assez souvent d'ailleurs, est associé au nom un adjectif: absolu, intégral, politique, révolutionnaire ...
Bien à vous.
Peut être pourrait-on ajouter le courant pérennialiste qui utilise le terme "Tradition" avec une majuscule. Assez souvent d'ailleurs, est associé au nom un adjectif: absolu, intégral, politique, révolutionnaire ...
Bien à vous.
Parmenidien- Roturier
-
Nombre de messages : 26
Age : 63
Localisation : Rhône
Affinités politiques : Contre-révolutionnaire
Re: Que signifie Tradition de nos jours?
Merci, très bon fil qui mériterait d'être davantage approfondi tant le terme de "tradition" est galvaudé par nos contemporains.
Re: Que signifie Tradition de nos jours?
Oui, la tradition de nos jours est souvent le prétexte (éventuellement ridicule) invoqué pour justifier des pratiques que l'on ne serait pas toujours fâché de voir au musée. Le terme en effet est regrettablement galvaudé.
Beaujeu- Ecuyer
- Nombre de messages : 93
Re: Que signifie Tradition de nos jours?
Bonjour à tous,
et merci pour vos éclairages consistants et pertinents.
Avec un peu de recul et d'expérience du traditionalisme religieux, je dois dire que je n'ai pas été comblé dans ma recherche d'authenticité et de cohérence.
Il se peut que ma recherche ne fut pas non plus authentique et cohérente.
En fait, j'étais parti dans une quête des origines en termes de mémoire et d'identité profonde, aussi bien sur le plan familial, religieux que politique.
Attiré par le vrai, le bien et le beau, je suis toujours en recherche.
Mais peut-on découvrir et cultiver ce qu'on n'a (presque) jamais reçu au sein de sa famille ni de la société ?
N'est-ce pas une vaine recherche, façon puzzle dont il manquerait des pièces pour tout assembler correctement ?
Je trouve très difficile et peut-être illusoire de trop se fier à la lecture comme unique moyen de transmission, car comment être sûr de bien comprendre l'esprit et la lettre de l'auteur (surtout si l'auteur est ancien) ?
Enfin, il me semble que sans Institution fidèle à ses Principes, la Tradition au sens Transmission ne peut plus vivre, ni revenir à la vie.
Dans le cadre religieux, ça me semble évident, et aussi dans le cadre politique.
Ne resterait -il donc qu'une vague culture religieuse voire politique ?
et merci pour vos éclairages consistants et pertinents.
Avec un peu de recul et d'expérience du traditionalisme religieux, je dois dire que je n'ai pas été comblé dans ma recherche d'authenticité et de cohérence.
Il se peut que ma recherche ne fut pas non plus authentique et cohérente.
En fait, j'étais parti dans une quête des origines en termes de mémoire et d'identité profonde, aussi bien sur le plan familial, religieux que politique.
Attiré par le vrai, le bien et le beau, je suis toujours en recherche.
Mais peut-on découvrir et cultiver ce qu'on n'a (presque) jamais reçu au sein de sa famille ni de la société ?
N'est-ce pas une vaine recherche, façon puzzle dont il manquerait des pièces pour tout assembler correctement ?
Je trouve très difficile et peut-être illusoire de trop se fier à la lecture comme unique moyen de transmission, car comment être sûr de bien comprendre l'esprit et la lettre de l'auteur (surtout si l'auteur est ancien) ?
Enfin, il me semble que sans Institution fidèle à ses Principes, la Tradition au sens Transmission ne peut plus vivre, ni revenir à la vie.
Dans le cadre religieux, ça me semble évident, et aussi dans le cadre politique.
Ne resterait -il donc qu'une vague culture religieuse voire politique ?
Clovis- Roturier
- Nombre de messages : 27
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