Vos auteurs et vos oeuvres français préférés

J'ouvre ce sujet pour discuter de nos goûts en matière de littérature française, que ce soit en citant vos auteurs et/ou vos œuvres préférés. J'ouvre le bal en citant quelques-uns de mes auteurs préférés - pas tous pour garder mesure.

Moyen-âge : l'incontournable Chrétien de Troyes et ses romans de chevalerie du XIIe s. ; les romans de chevalerie se basant sur la matière de Bretagne en général (j'apprécie beaucoup ceux dont le caractère chrétien est le plus perceptible) ; des poètes comme le prince Charles d'Orléans pour ses rondeaux et ballades ou François Villon ; Tristant et Iseut ; les Lais de Marie de France ; les chroniques de l'époque, etc.

Renaissance : ce n'est pas la période que je pratique le plus mais je peux citer des poètes comme Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard, Clément Marot, Louise Labbé, et pour la prose, évidemment, Rabelais.

XVIIe siècle : une période très riche pour laquelle je peux citer parmi beaucoup Madame de Lafayette, pour La princesse de Clèves notamment (je ne cite pas les autres romans courts et nouvelles galantes dans la même veine) ; Scudéry et Urfé pour les romans fleuves de l'époque ; Scarron pour la veine du roman comique et burlesque ; les moralistes comme La Rochefoucauld pour ses Maximes et La Bruyère pour ses Caractères ; des écrits à caractère philosophique et/ou religieux comme ceux de Descartes, Pascal et Bossuet ; La Fontaine pour ses Fables ; Perrault pour ses Contes ; Pierre Corneille, Jean Racine et Molière pour le théâtre, etc.

XVIIIe siècle : comme pour le XVIe je ne pratique pas énormément cette période mais citons tout de même Beaumarchais pour le théâtre ; Montesquieu à l'occasion ; Rousseau (Confessions, Nouvelle Héloïse, Rêveries du promeneur solitaire), Voltaire ou l'abbé Prévost pour le roman (pas pour des affinités idéologiques vous l'aurez compris...). J'ajoute un personnage très intéressant qui mourra sur l'échafaud : Jacques Cazotte.

XIXe siècle : Chateaubriand ; Honoré de Balzac et Stendhal pour leur finesse morale et politique quoique leurs styles soient très différents ; Flaubert et Maupassant pour leur réalisme intransigeant qui met le cœur des hommes à nu ; Nerval pour son aspect onirique ; Musset pour le roman et le théâtre ; Joris-Karl Huysmans et Jules Barbey d'Aurevilly pour leur écriture à la fois raffinée, cruelle, catholique et décadentiste ; des poètes "étranges" à l'occasion comme Rimbaud, Lautréamont ou Aloysius Bertrand ; l'incontournable Baudelaire ; Mérimée ; Louis Reybaud ; un peu de Jules Verne, Hugo ou de Zola à l'occasion, etc.

Voilà pour quelques-uns - je laisse exprès le XXème siècle.

Déserteur a écrit:Avez vous oublié Anna de Noailles?

Je ne l'ai pas oubliée : je ne l'ai pas encore lue ! Mais vous conviendrez qu'il est heureux, à mon jeune âge, d'avoir encore quelques bons auteurs à découvrir.

Vous avez raison Minervalis, le sujet est loin d'être facile tant il y a de quoi faire, mais il s'agit surtout soit de citer des auteurs qui nous ont intéressés comme je l'ai fait ci-dessus, soit de citer quelques coups de cœur en vrac - pour ma part, si je ne devais en garder qu'un seul, ce serait sans doute Honoré de Balzac pour la richesse de sa Comédie humaine (sans doute son légitimisme n'y est-il pas pour rien non plus).

Et justement, cette profusion nous fait commettre des oublis... notamment Vigny, que je ne peux pas dire bien connaître mais dont j'ai lu Stello que j'ai apprécié. Mais, comme pour Musset d'ailleurs - ou Lamartine, autre "standard" de l'époque - je n'ai pas lu sa poésie, peut-être parce que je ne raffole pas beaucoup de la poésie d'après la Renaissance en général. En parlant d'oublis et de poésie, j'aurais d'ailleurs dû citer au moins le genre épique - plus précisément la chanson de geste - à travers La Chanson de Roland.

Elisabeth a écrit:il faut lire le Curé de Tours de Balzac ! C'est un chef d'oeuvre en son genre.

Je l'ai lu, très bon roman en effet . Balzac est un des auteurs que j'ai le plus lus, je dois bien avoir une bonne trentaine de ses ouvrages dans ma bibliothèque, même s'il en reste à lire au vu de l'immensité de la Comédie humaine ! Mon mémoire de maîtrise a aussi porté sur Balzac en partie - pas sur Le Curé de Tours cependant.

Déserteur a écrit:C'est l"avantage de la jeunesse, Mickaelus,pour vous, de parler et de lire des choses nouvelles. Nous, nous radotons toujours sur les même livres.
pour Anna de Noailles, vous jugerez par vous même.

C'est vrai, c'est un des avantages de la jeunesse même si certains classiques m'accompagnent depuis environ dix ans aujourd'hui... Et ce qui est intéressant c'est que, comme le suggérait Minervalis ci-dessus, on constate que certains auteurs nous collent plus à la peau que d'autres et que parfois notre regard change, évolue avec l'âge et l'expérience qui arrivent peu à peu. Toutefois en ce qui vous concerne, je ne sais pas quel âge vous avez mais je suis sûr qu'en cherchant bien il y a toujours des œuvres classiques à découvrir.

Calliope a écrit:Hélas, ces lectures n'ont été pour moi que des évènements de jeunesse que je n'ai pas su poursuivre! Aprés, j'ai eu le "coup de foudre" Thomas Mann, puis je suis parti sur le Japon! Voyage de bienheureux, en quelque sorte!

Le voyage en littérature - ou la littérature comparée comme on dit à l'université - a son intérêt, j'ai assisté à des cours plutôt stimulants dans cette optique ; de fait même si je lis surtout de la littérature française je me suis aventuré un petit peu dans les littératures anglaise, allemande, et un peu dans l'italienne et l'espagnole (ne serait-ce que pour le fabuleux Don Quichotte !), mais je pense qu'on ne devrait pas délaisser trop pour autant son patrimoine culturel.

Concernant les auteurs français que tu as mentionnés, j'ai déjà mentionné Jules Verne et Maupassant mais j'ai aussi lu un peu de Dumas (toujours stimulant si on aime l'histoire de France à la sauce littéraire et l'aventure) et de Gautier, et même le chef-d'oeuvre épistolaire de Laclos que j'ai oublié de citer pour le XVIIIe siècle.

J'ai un tout petit peu abordé la littérature japonaise lors d'un cours à l'université il y a plusieurs années, qui concernait Yukio Mishima (dont une nouvelle, Patriotisme, assez traumatisante avec son seppuku interminable, mais pas si étonnante quand on connaît la vie de l'auteur) et Kenzaburo Oé ; je n'ai pas continué car j'ai d'autres priorités mais je ne serais pas contre en découvrir d'autres à l'occasion (j'ai même touché un peu à la Chine).

Déserteur a écrit:Féval, Joinville,

Joinville, le fameux biographe de Saint Louis ! En voilà un que je veux lire depuis longtemps. Quant à Paul Féval, je n'ai encore rien lu de lui mais dernièrement j'ai lu deux œuvres de son fils, romancier également, qui font se réunir d'Artagnan et Cyrano de Bergerac - très plaisant si on apprécie le mélange à la Dumas entre l'histoire réinventée et la cape et l'épée.

Elisabeth a écrit:Savez-vous que Georges Sand était apparantée à la Famille Royale de France ?
Son aïeule ,Aurore de Koenigsmark eut un fils naturel de sa liaison avec Frédéric Auguste électeur de SAxe et Roi de Pologne . Ce fils était Maurice de Saxe. Lui-même eut un enfant naturel qui fut Marie-Aurore de SAxe. Celle-ci fut la grand-mère de Georges Sand. Or, la mère de Louis XVI ne s'appelait-elle pas Marie-Josèphe de Saxe ?Certainement, Maurice de Saxe devait faire partie de sa famille !
Enfin, je suppose...

Apparemment, vous supposez bien Elisabeth, car la page Wikipédia de George Sand (voir en bas de la page la rubrique "ascendance") confirme vos propos. Je n'étais pas au courant de cette parenté pour ma part ! Citation :

Par cette ascendance, George Sand était cousine au 7e degré civil des rois de France Louis XVI (mort avant sa naissance), Louis XVIII et Charles X, qui étaient petit-neveux, dans la branche légitime, de Maurice de Saxe, et cousins issus de germain de son père Maurice Dupin.

Si l'on remonte plus loin cette ascendance, on verra que George Sand était « apparentée » à la quasi-totalité des familles régnant ou ayant régné sur l'Europe, rencontrant parmi ses ancêtres des noms tels que, par exemple, Capétiens, Habsbourg, Hohenzollern, Jagellon, Nassau, Oldenbourg, Welfs, Wittelsbach, Wurtemberg (petite sélection) et que, de manière plus lointaine, elle serait même descendante, via Isabelle la Catholique et les rois maures d'Espagne, de Mahomet et des antiques rois d'Arménie...

Si on n'a rien contre l'achat de livres par internet - je dis cela car on ne peut pas bien vérifier l'état de l'exemplaire qu'on achète - on peut apparemment trouver plusieurs exemplaires de livres de Paul d'Ivoi, par exemple, tout simplement, sur e-bay (ici) ou encore sur le site Chapitre.com en faisant une petite recherche. Évidemment, ce n'est pas toujours à prix poche...