Un collège de référence nationale en Vendée

Ca ne peut être qu'un mieux, mais concrètement, ça ramènera une poignée d'élèves à quoi? Exactement à un niveau du temps de Jules Ferry. C'est sensationnel pour notre époque, mais vis-à-vis de l'idéal, on est loin du compte: c'est à l'Eglise d'assurer la direction de l'enseignement, public ou privé.

lulo a écrit:"Je crois que les pires ennemis de la restauration serait plutôt à droite."

J'aimerais revenir sur ce propos.

D'abord, concernant le phénomène général du militantisme, il faut savoir que les fervents militants (au sens technique du terme) des partis de droite comme de gauche sont des personnalités immatures qui trouvent dans leur parti un encadrement quasi familial avec la fermeté et le sens qui leur manquent dans leur propre environnement. C'est pour cela qu'ils sont si facilement exploités pour de basses besognes ingrates (collages, tractages, etc...), qu'ils peuvent avaler n'importe quelle couleuvre de la part de leur parti, etc... Ces gens sont au sens propres des "brebis égarées" qui, dans une société convenablement organisée par un autre régime que la République, pourraient s'employer utilement au bien commun: ils feraient d'excellents laïcs (au sens catholique: auxiliaires de l'Eglise), par exemple.

Mais ensuite il faut remarquer que ceci peut être élargi à l'électorat "de gauche" en son entier c'est à dire aux sympathisants et aux électeurs (Nota: j'exclus le PS de la Gauche, expliquant cela plus loin): si vous avez déjà eu affaire (discuté) à des gens qui votent Lutte Ouvrière, vous comprendrez ce que je veux dire: bien que ce soient pas des militants au sens propre, vous avez dû constater cette espèce de transe hallucinatoire perpétuelle, ces arguments récités, bref l'incapacité d'un raisonnement autonome qui prouvent l'existence d'un véritable lavage de cerveau, d'ailleurs analogue, mais en moins subtil, à celui que pratique le PCF. La dimension quasi messianique de ces partis, qui sont de véritables sectes avec leurs propres rites destinés à assurer et à maintenir leur emprise sur les membres (la scientologie n'a rien inventé...), comme les réunions de cellule, voire les autocritiques, etc... montre qu'ils s'adressent à des personnalités faibles en manque d'autorité et de structuration, manques qui sont d'ailleurs des plaies évidentes de la République. D'ailleurs, comme vous le savez, une part importante des votes FN est directement issue... du PCF quand celui-ci a commencé à s'effondrer. Là encore, une "déprogrammation cérébrale" permettrait à ces gens de trouver une utilité sociale bien plus grande dans un autre régime que la République.

Passons maintenant à la droite ordinaire, en commençant par le PS.

Oui, je mets le PS dans cette catégorie avec un petit mot d'explication. Il est certain que le PS a d'abord été un parti de Gauche aussi messianique que les autres. Cela se voyait peut-être moins, parce qu'il se prétendait le plus intellectuel de tous: voyez le nombre d'enseignants au PS, considérable pour cette raison: on adhérait jadis au PS parce que cela donnait bonne conscience aux professions intellectuelles. Cela a été aussi le cas pour le PCF dans l'immédiate après-guerre, mais les intellectuels ont assez vite déserté, trouvant lamentables et insultantes pour eux les performances mentales des secrétaires du PCF (G Marchais compris, bien entendu), ainsi que les acrobaties dialectiques dont il fallait faire preuve pour justifier les agissements du parti frère d'URSS; rien de tel avec le PS et le machiavélique F Mitterrand, le vieux renard rompu à la fourberie, qui avait mangé à tous les rateliers, et qui allait d'ailleurs les conduire au pouvoir.

Depuis que le PS a goûté au pouvoir en 1981, il a profondément changé et il est devenu un parti de droite comme les autres: tout l'appareil idéologique a été sagement mis de côté et seul compte désormais l'objectif partagé avec tous les autres partis de droite: arriver à parasiter la France en vivant sur l'argent des français et utiliser le trafic d'influence pour se livrer aux abus lucratifs NOTA: je ne veux pas dire par là que les partis "de gauche" n'ont pas cet objectif-là aussi: bien sûr que si; mais ils utilisent en plus à cette fin un appareil idéologique plus ou moins sophistiqué. Là est la différence essentielle.

Alors, je pense effectivement que si tous les partis, de droite comme de gauche, étant républicains, sont un obstacle important à l'anéantissement du régime actuel dont ils profitent à plein, les partis de droite, PS inclus, le sont bien plus encore: les électeurs "de gauche", étant conditionnés, peuvent peut-être être récupérés, "retournés" comme on dit dans le contre-espionnage, par des moyens qui sont cependant à définir (et peut-être hors de portée pour l'instant). Mais pour les électeurs de droite, qui sont principalement mûs par l'affairisme, cela semble plus difficile.

J'ai certes laissé de côté ici les partis d'extrême-droite: de toute façon, ils confondent nation française et République, et certains ont bien montré qu'ils ne songeaient nullement à remettre cela en cause.