Charles d'Orléans (1394-1465), prince et poète
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Charles d'Orléans (1394-1465), prince et poète
Je suis en ce moment plongé dans la lecture des Ballades et Rondeaux (collection Lettres gothiques du Livre de poche, avec une édition bilingue très pratique et accessible pour les œuvres du moyen-âge) de Charles d'Orléans (1394-1465), un prince de France, petit-fils et père de roi, au destin bien singulier. En effet, il fut fait prisonnier à la tristement célèbre bataille d'Azincourt en 1415 et est de ce fait resté prisonnier 25 ans en Angleterre. C'est sans doute à ce triste événement que nous devons son œuvre poétique, qui s'inscrit de belle façon dans la tradition lyrique et courtoise. On y peut lire les effets du temps qui passe et l'éloignement, l'histoire du rapport avec le Seigneur Amour et bien d'autres comme Bon Espoir, Dangier, Confort, Beauté, Nonchaloir, etc. Belle époque que celle où les seigneurs étaient de fins lettrés et pas de vils marchands comme aujourd'hui !
Re: Charles d'Orléans (1394-1465), prince et poète
A Saint Louis
Nous sommes en avance sur votre fête,
pieux roi, qui courut étendard en tête,
sous les remparts tranquilles de Damiette,
vous perdiez les hôtes d'un peu sûr Sayette.
Vous fîtes avec prouesses de votre mieux,
sous les murs d'Acre, en priant les cieux,
d'ouvrir grand le cœur sur la Parole de Dieu,
le corps a de la tête des maux moins pernicieux.
Vous priâtes les cœurs de se bien conduire
que les vices du corps sont toujours à fuir.
Le Rosaire lui, nous invite l'âme à reluire,
et ces couronnes de paix encense le "Je suis"
Venez à notre aide, comme pareil à votre exil,
nous suivons les gestes francs, et encore civils.
Secouez, la peine et la joie, darde ma foi fragile,
aux traits du St Esprit, des mains de Marie, habiles.
A Dieu soit
Nous sommes en avance sur votre fête,
pieux roi, qui courut étendard en tête,
sous les remparts tranquilles de Damiette,
vous perdiez les hôtes d'un peu sûr Sayette.
Vous fîtes avec prouesses de votre mieux,
sous les murs d'Acre, en priant les cieux,
d'ouvrir grand le cœur sur la Parole de Dieu,
le corps a de la tête des maux moins pernicieux.
Vous priâtes les cœurs de se bien conduire
que les vices du corps sont toujours à fuir.
Le Rosaire lui, nous invite l'âme à reluire,
et ces couronnes de paix encense le "Je suis"
Venez à notre aide, comme pareil à votre exil,
nous suivons les gestes francs, et encore civils.
Secouez, la peine et la joie, darde ma foi fragile,
aux traits du St Esprit, des mains de Marie, habiles.
A Dieu soit
Henryk- Chevalier
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