Les vaccins contre la Covid-19 : doutes, témoignages et conséquences

Je ne possède pas de smartphone moi non plus, principalement du fait que je n’en éprouve pas le besoin en tant que personne solitaire. Malheureusement, vous avez sans doute dû vous rendre compte que de plus en plus de sites internet incitent voire obligent à utiliser au minimum un téléphone portable pour recevoir des codes de confirmation, prétendument pour accroître la sécurité des connexions. Ce qui fait que bientôt (il faudrait vérifier, mais je crois qu’une loi européenne va déjà dans ce sens), le simple fait de vouloir consulter ses comptes bancaires sur internet risque de nécessiter un téléphone !

Pour autant, je ne suis pas de ceux qui sont contre les progrès technologiques ; je fais partie d’une génération qui a connu les consoles de jeux et les ordinateurs dès l’enfance ou l’adolescence, donc cela fait partie d’outils du quotidien parmi d’autres pour l’information, la création (je possède une tablette graphique par exemple) ou les loisirs. Mais il est clair que la technologie dispose d’une puissance potentiellement nuisible, ce qui est d’autant plus vrai dans un pays comme le nôtre qui ne dispose plus d’une souveraineté véritable, un phénomène qui est même consenti par nos prétendues élites... Et il faut bien convenir que les grandes entreprises américaines ont plus de pouvoir que nombre d’états.

A mon sens, la collecte d’informations, même si ce n’est évidemment pas normal (c’est bien gentil de nous forcer à cliquer sur « accepter les cookies » sur tous les sites internet depuis quelques temps, mais cela ne change rien à l’affaire), va faire pâle figure face aux problématiques du transhumanisme. Je crains que les nouvelles techniques vaccinales qui suscitent tant de craintes ne sont pas grand-chose face à ce qui risque d’advenir sans contrôle ni réflexion philosophique et théologique. Là encore, parce que nous ne disposons plus d’une souveraineté, plus seulement au niveau politico-économique comme pour le paragraphe précédent, mais moral et spirituel : on ne se questionne plus, au sommet de l’État, sur les limites spirituelles et morales de la technique, sauf pour le néo-paganisme écologiste.

Bien entendu, il y a une question éthique globale qu’il faudra dégager de toute cette période trouble, et je rejoins Calliope sur la nécessité de sauver l’homme dans ce qu’il a d’humain. Que l’on pense que le vaccin soit réel ou non, la méthode du président actuel ne m’apparaît pas comme morale, ni civique malgré ses déclarations moralisatrices récentes. Pour faire écho au titre de Prince de Talmont, je ne sais pas si les vaccins vont engendrer des morts, et j’espère sincèrement que non, mais c’est vrai que les mesures disproportionnées de Macron ont créé des morts sociales et civiles, des petites morts morales également, et un grand désespoir, comme en témoigne le message ci-dessus. Un gouvernement juste est un gouvernement proportionné, tout comme en justice un châtiment doit l’être à la faute.

Pour reprendre la comparaison de Beaujeu sur la guerre, dès le départ, le pouvoir exécutif a employé ce terme d’une façon qui en a surpris plus d’un. Et pour savoir qui soutient les mesures du pouvoir, je pense que c’est comme souvent : plus on fait partie d’un système et de ses rouages, plus on est tenu par celui-ci. Il n’y a pas beaucoup de gens qui préfèrent leur honneur et leur conscience à leurs intérêts, ou même tout bêtement à leur survie socio-économique, à notre époque. C’est aussi pour cela qu’il est de plus en plus difficile d’habiter nos « contrées » : outre le désespoir social, si l’on considère l’idéologie et la contre-culture dominantes, même la Vendée jadis catholique est devenu un espace centriste où les communautés traditionnelles ne sont plus qu’éparses.